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La politique de convention fiscale est une véritable niche pour la fraude au Sénégal (inspecteur des impôts)
Publié le samedi 7 mai 2016  |  Agence de Presse Africaine
Grève
© Autre presse par DR
Grève des agents des impôts et domaines : les services fiscaux bloqués




La politique de convention fiscale est une véritable niche pour la fraude au Sénégal, a déclaré samedi à Dakar M. Ousmane Sonko inspecteur principal des impôts et auditeur interne à la Direction du contrôle interne à la Direction générale des impôts et des domaines (DGID).

Il animait une conférence sur le thème « Financement des politiques publiques et redistribution : qui paie la facture fiscale ? » et entrant dans le cadre des samedis de l'économie, une rencontre mensuelle de réflexions et de débats organisée par la Fondation Rosa Luxemburg et Arcade basés à Dakar.

« Le Sénégal a signé une dizaine de conventions fiscales avec un certain nombre de pays contre cinq pour la Côte d'Ivoire qui partage avec lui la même zone économique qu'est l'Union économique et monétaire ouest africaine », a souligné M. Sonko, ajoutant qu « aucune évaluation de ces conventions n'a été faite ».

A côté de ces conventions, il a déploré les nombreuses exonérations fiscales qui constituent des niches fiscales privant le Sénégal de ressources financières importantes. « Il faut par conséquent les rationaliser », préconise cet inspecteur des impôts.

De l'avis toujours de M. Sonko, il y a un manque de volonté des autorités d'imposer certaines catégories du secteur informel. « Le secteur informel représente presque 50% de la valeur du produit intérieur brut (PIB) mais moins de 3% du recouvrement des impôts », estime l'inspecteur des impôts. Dans la même mouvance, il avance que la contribution à l'impôt de certaines catégories de citoyens qui roulent avec de grosses cylindrées est presque nulle.

M. Sonko a aussi dénoncé l'absence de sanctions par les autorités gouvernementale de certains patrons d'entreprise qui ne reversent pas l'impôt sur le revenu de leurs salariés sans compter l'amnistie fiscale, les remises gracieuses dont bénéficient certaines entreprises ou encore le non-paiement de leurs impôts par les députés.

« Tout cela fait que la charge fiscale est très mal répartie au Sénégal », souligne M.Sonko pour qui les travailleurs et les personnes physiques supportent plus l'impôt que les entreprises.



MS/cat/APA
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