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Appel au dialogue politique, retrouvailles libérales...: Idy "douche" Macky
Publié le samedi 7 mai 2016  |  Sud Quotidien
Y en a marre
© aDakar.com par MC
"Y en a marre" tient sa foire aux problèmes
Dakar, le 10 mai 2014- Le mouvement "Y a marre" a ouvert ce samedi la 2 édition de la "Foire aux problèmes". La manifestation qui se tient à la place de l`Obélisque permet aux "Y en a marristes" de faire un listing des difficultés qui assaillent le pays et de proposer, par conséquent, des solutions. Photo: Idrissa Seck, leader du "Rewmi" visitant la Foire aux problèmes




C’est une véritable douche froide qu’Idrissa Seck de Rewmi a fait subir à l’appel à la concertation lancé par Macky Sall à l’endroit de la classe politique, et particulièrement de l’opposition. Surtout, sous sa modalité actuelle. En marge de sa visite à Touba, dans le cadre de la commémoration du Kazu Rajab, l’ancien Premier ministre a tenu à signifier à Macky Sall que le pays a besoin d’un véritable dialogue et non d’appels sporadiques à un dialogue occasionnel qui, pour l’essentiel, relèvent plus de la « manipulation » et de la « diversion » que d’une volonté réelle de se concerter avec la classe politique et les forces vives de la Nation.

Idrissa Seck jette du sable sur la soupe du dialogue politique esquissé par le Président Macky Sall. Appréciant en effet l’appel à la concertation lancé par le chef de l’Etat à l’endroit de la classe politique, et particulièrement de l’opposition pour des retrouvailles libérales, le patron de Rewmi a tenu à se faire clair. Aussi a-t-il affirmé, en marge de sa visite à Touba, dans le cadre de la commémoration du Kazu Rajab, « Sur le dialogue, je voudrais inviter le président de la République à regarder l’intérêt du Sénégal avant ses intérêts personnels. Je l’invite à ne pas prendre des initiatives pour faire de la manipulation et de la diversion.

Le dialogue est une nécessité absolue, mais il doit être institutionnalisé et organisé. Il ne doit pas être un dialogue de circonstances. (…). Je ne participerai pas à un dialogue où des intérêts personnels sont mis en avant. Si c’est cela, moi je ne suis pas partant », a déclaré l’ancien Premier ministre et adversaire déclaré du chef de l’Etat. Dans la foulée, Idrissa Seck a donné l’exemple des États-Unis où le dialogue est institutionnalisé. « Tous les intérêts doivent être pris en compte. Aux Etats-Unis, tous les corps de la société sont représentés dans une commission qui prend en compte les intérêts de la Nation en les hiérarchisant en intérêts vitaux, en intérêts très importants, en intérêts importants et en d’autres intérêts ». Idrissa Seck a souligné par suite que l’existence d’une telle commission au Sénégal, aurait permis une concertation nationale sur des questions vitales pour le pays. « Si une telle commission existait, on aurait vu que, parmi les intérêts vitaux du Sénégal, il y a la politique de bon voisinage. Ce qui se passe en Gambie est vital au Sénégal. (…). Les questions de sécurité sont vitales pour le Sénégal. L’éducation est vitale pour le Sénégal… »

« NUL NE PEUT M’ISOLER »

Commentant par ailleurs l’hypothèse attestant que cet appel aux libéraux est une manière de l’isoler, le patron de Rewmi a tenu à faire savoir sur le fait que nul ne peut l’isoler. « Si ce que vous dites est vrai, c’est la meilleure mesure du manque de crédibilité et de sérieux du président de la République. Si son unique objectif est de s’aménager un corps électoral additionnel ou d’isoler un adversaire politique, c’est qu’il n’est pas à la hauteur de sa charge. (…) Nul ne peut m’isoler », a soutenu Idrissa Seck tout en lançant des piques au chef de l’Etat incapable, selon lui, de résoudre le problème avec nos voisins Gambiens.

« Son souci devrait être d’essayer, en tant que Président en exercice de la Cedeao, de garantir la libre circulation des Gambiens et des Sénégalais. Il ne peut même garantir cela entre les deux Etats voisins. Voilà une question sérieuse qu’il faut traiter sérieusement ».
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