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Appel au dialogue politique: Idrissa Seck attend des gages du Président Sall
Publié le samedi 7 mai 2016  |  Enquête Plus
Macky
© Présidence
Macky Sall à Thiès pour les besoins du Conseil des ministres décentralisé
Thiès, le 05 Juin 2014- Les populations de la ville de Thiès ont réservé mercredi un accueil triomphal au chef de l’Etat Macky Sall, venu dans la cité du rail pour présider un conseil de ministres décentralisé. Le chef de l`Etat a été reçu par le maire de Thiès, Idrissa Seck.




Le dialogue politique cher au Président Macky Sall risque de se faire sans Idrissa Seck. Le leader du parti Rewmi “doute de la sincérité” de l’appel du président de l’Alliance pour la République (Apr) et attend des gages.

L e dialogue politique que le président de la République et de nombreuses personnalités politiques, religieuses et de la société civile appellent de leur vœu prend du plomb dans l’aile. Avec la fin de nonrecevoir adressée, pour le moment, par le leader de Rewmi qui était à Touba mercredi, pour le compte des magal de Serigne Bara Falilou et de Serigne Fallou. Idrissa Seck dit douter de la sincérité de l’appel du président de la République.

Il attend, semble-t-il, des gages pour répondre favorablement à une telle sollicita- tion. Car il soutient : “Je ne participerai pas à un dialogue où des intérêts personnels sont mis en avant. J’invite le président de la République à regarder soigneusement l’intérêt du Sénégal d’abord, avant ses intérêts personnels, à ne pas prendre des ini- tiatives pour faire simplement de la manipulation ou de la diversion. Mais que son initiative soit fondée sur sa ferme volonté et détermination à faire progresser le Sénégal.” Il estime que “le dialogue doit être institutionnalisé et organisé”. De ce fait, le pré- sident du Conseil départemental de Thiès rejette “tout dialogue de circonstance agité pour sortir de l’im- passe”.

Ainsi, pour les modalités de telles retrouvailles, il suggère la mise en place d’une commission qui prenne en compte tous les intérêts, à l’instar de ce qui se fait aux Etats-Unis. Au pays de l’oncle Sam, fait-il remarquer, “tous les corps de la société sont représentés dans une commission qui prend en compte les intérêts de la Nation, en les hiérarchisant en inté- rêts vitaux, en intérêts très importants, en intérêts importants et en d’autres intérêts “. Idrissa de dire : “

Si une telle commission existait, on aurait vu que parmi les intérêts vitaux du Sénégal, il y a la politique de bon voisinage. Ce qui se passe en Gambie est vital au Sénégal... Les questions de sécurité sont vitales pour le Sénégal. L’éducation est vitale pour le Sénégal. Et j’ai été attristé, la semaine dernière, par les résultats des olym- piades africaines de Mathématiques. Zéro médaille d’or, zéro médaille d’ar- gent pour les représentants sénéga- lais. Deux seules médailles de bronze sur 12. C’est grave !” s’offusque-t-il. Dans la même veine, Idrissa Seck dit regretter le fait que le Sénégal se mette “ à organiser des années sco- laires de 4 mois “. Une question, à ses yeux, plus actuelle qu’un “simulacre de dialogue”.

“L’Afrique n’a pas un autre patriarche de la trempe de Me Wade”

D’ailleurs le patron de Rewmi semble plus intéressé à des retrouvailles de la famille libérale. “ Le Président a dit, d’après ce que j’ai entendu, qu’il était ému en passant devant la maison de Wade. Que c’étaient ses frères... ses sœurs, etc. Et vous avez entendu le porte- parole du Pds qui dit que cela ne peut pas être sérieux, au moment où on emprisonne notre candidat Karim, on nous prive de groupe parlementaire, on nous enlève un Conseil départemental à Bambey. Cela ne ressemble pas à une liste de conditions ? Voilà où on se situe. Où est le Sénégal dans ça ? Ce qu’il fau- drait pour que ces grandes familles se retrouvent, ce sont des principes clairs. “ Outre le dialogue, l’ancien Premier ministre s’est permis de tresser des lauriers à son ancien mentor Me Abdoulaye Wade qu’il considère comme “un Monument que l’Afrique devrait s’approprier, malgré ses dernières erreurs qui ont été la tentative de procéder à une dévolution monarchique du pouvoir et la volonté d’obtenir un troisième mandat anticonstitutionnel”.

De ce fait, il reproche à Macky Sall de n’avoir pas réservé à l’ex-Chef d’Etat sénégalais le traitement dû à son rang. “Ce que Wade a fait pour Diouf, Macky devait le faire pour Wade. Il lui appartenait de penser à cela et il ne l’a pas fait”, reproche-t-il, en rappelant que Wade a aidé Diouf à diriger la Francophonie. S’érigeant toujours en défenseur de Wade, le rewmiste en chef confie qu’il a “été extrêmement proche de lui” et que “personne, pas même Karim Wade, ne peut revendiquer son legs politique à côté de lui”. Cependant, Idrissa Seck ne manque pas de griefs à l’encontre de “son père”. “J’ai voulu pour Wade ce que Mandela a obtenu. Mais je lui ai vainement dit que la dévolution monarchique du pouvoir et un troisième mandat anticonstitutionnel, après 30 ans de lutte pour la démo- cratie, étaient en mesure de tout bouleverser”, se désole-t-il. Même s’il est d’avis que “la réhabilitation de Wade est une nécessité. Car, dit- il, l’Afrique n’a pas un autre patriarche de sa trempe”.


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