Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Élimination de la "racaille" dans la presse: La CAP plaide pour la carte nationale d’identité de presse
Publié le jeudi 5 mai 2016  |  Sud Quotidien
Le
© aDakar.com par DF
Le Cored a fait le bilan de la couverture des locales et de la situation de la presse
Des membres du directoire du CORED animaient une conférence de presse, pour "recadrer les journalistes", en rapport avec la volonté de cette instance d`inscrire ses actions dans "le sens d`une presse libre et responsable". Le CORED avait décidé d`une relance de ses en mars dernier, à l`issue d`une assemblée générale. Photo: Bacary Domingo Mané, président du Cored




Dans ces manifestations que couvre la presse, il arrive que l’on trouve des personnes qui viennent émarger sur les feuilles de présence au nom d’organes occultes, pour se faire rembourser le prix du transport : le fameux per diem.

«La racaille» comme on l’appelle, vient donc se mêler aux journalistes, pour ses propres intérêts, parfois munis de cartes de presse avec des organes de presse «imaginaires», souvent des sites en ligne. «La racaille» a donc fini de prospérer dans le milieu médiatique sous différentes facettes, certains n’hésitant même pas à se munir de caméras pour filmer…

Et quand on leur demande le nom de leur organe de presse, ce sont souvent des télévisions qui n’existent même pas. Hier, mardi 3 mai, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, les journalistes n’ont pas manqué d’exprimer leur courroux, face à cette «racaille».

Selon les professionnels des médias, ce phénomène est l’une des difficultés majeures qui gangrènent le secteur des médias. Pour le directeur du Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (Cored), Bacary Domingo Mané, « la racaille ne peut prospérer que sur un terrain de pagaille. Ce qui, du coup, questionne, le manque d’organisation dans les médias. Et la cause est à chercher, une fois de plus, dans l’absence de vision pour ce secteur, de politique structurante». Ainsi, pour chasser « ces brebis galeuses » qui détériorent l’image des journalistes, en attendant l’adoption du code de la presse, la Coordination des associations de la presse du Sénégal (Cap) lance un appel pressant aux autorités étatiques pour la redynamisation de la commission d’attribution de la carte nationale d’identité de presse pour reconnaître les «vrais» journalistes.

Il faut aussi noter que parfois les journalistes prennent les per diem, au même titre que «la racaille». Mais pour le président du Cored, «le journaliste n’a pas le droit de prendre les per diem, même s’il est dans une précarité indescriptible. C’est ce que dit la charte des journalistes du Sénégal ». La Cap, qui assimile ce phénomène de per diem à «une corruption déguisée», est déterminée à lutter contre.
Commentaires