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Exploitation de l’or de Mako : L’État fait les yeux doux au privé national
Publié le jeudi 5 mai 2016  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par DF
Forum économique Sino-Sénégalais
Dakar, le 3 Juillet 2015 - Un Forum économique Sino-Sénégalais s`est ouvert ce matin à Dakar. Plusieurs autorités des deux pays étaient présentes à la cérémonie. Photo: Aly Ngouille Ndiaye




La société Mako exploration s’apprête à exploiter les gisements d’or découverts à Mako, dans la région de Kédougou. Mais pour ce projet, l’Etat du Sénégal souhaite que le privé national acquière des parts dans la société d’exploitation, conformément au Code minier de 2003.

Le Sénégal devrait bientôt être doté d’une deuxième mine d’or. Après celle de Sabodala, les gisements d’or de Mako, dans la région de Kédougou, sont sur le point d’être exploités par la société Mako exploration, une filiale de Toro gold limited, qui est une société privée spécialisée dans l’exploration et le développement de gisements aurifères. Mais pour ce nouveau projet, l’Etat souhaite que le privé national participe au capital social de la société d’exploitation. «Les dispositions du Code minier de 2003 prévoient une participation onéreuse du secteur privé national au capital social de la société d’exploitation au maximum égal à 25%», a expliqué hier le ministre de l’Industrie et des mines. Aly Ngouille Ndiaye qui présidait une réunion d’information sur le projet et le processus d’acquisition de parts a indiqué que «l’étude de faisabilité définitive du projet aurifère de Mako a défini et estimé un projet aurifère dont les réserves sont estimées à 30 tonnes d’or avec une durée d’exploitation d’environ 8 ans.
Le coût en capital initial, comprenant le fonds de roulement et celui de réserve, est estimé à 170 millions de dollars Us», environ 85 milliards de francs Cfa.
En application de la loi minière, la valeur des 25% de la société d’exploitation représente un montant de 15 millions de dollars, environ 7,5 milliards de francs Cfa. «Au cours des négociations, nous avions obtenu l’ouverture du capital de la société mère Toro gold qui, au-delà de Mako, dispose d’un autre permis. L’autre avantage pour cette proposition sera la possibilité pour les futurs actionnaires de pouvoir vendre leurs parts à la bourse», assure le ministre.
Sur ce point, certains acteurs craignent un problème de visibilité. Mais selon Aly Ngouille Ndiaye, il n’y a pas péril en la demeure, car le fait d’avoir des parts dans la société mère serait plus avantageux pour les Sénégalais.
Le ministre informe aussi «qu’il est prévu que le projet produise, à un prix de l’or de 1 200 dollars Us par once, environ 600 mille francs Cfa, une trésorerie disponible sans remise après impôt de 188 millions de dollars Us, environ 94 milliards de francs Cfa, avec un Taux de rentabilité interne (Tri) estimé à 25,7% … La période de récupération simple du projet est de 2,62 ans».
Le projet qui démarrera en juin 2016 engendrera entre 800 et 1 000 emplois directs durant la phase construction de l’usine et la base vie à Mako. «Nous souhaitons, durant la phase construction de la mine, accompagner la commune de Kédougou pour réaliser des logements et infrastructures d’accompagnement pour loger environ 150 personnes sur environ 6 ha. Ces travaux seront réalisés par des promoteurs sénégalais avec l’appui des banques locales. Durant la phase de production, au moins 320 personnes seront employées directement dans la mine, compte non tenu des sous-traitants», déclare Aly Ngouille Ndiaye.
Sur le plan social, il a aussi souligné «que la société va contribuer au fonds d’appui et de développement local pour un montant de 450 mille dollars par an. Ce montant va évoluer en fonction du prix de l’once d’or. Il peut aller jusqu’à 0,5% des revenus annuels nets de la société. Des moyens additionnels ont été également négociés pour renforcer la formation, le contrôle et la surveillance des opérations minières durant les phases de construction et de production. Le taux de redevance variera de 3 à 5% en fonction du prix de l’or. Par ailleurs, la période d’exonération pourrait être réduite à 5 ans au lieu des 7 ans prévus par le Code minier».
La zone du permis de Mako est située à environ 45km dans le prolongement du gisement de Sabodala où l’exploitation commerciale a commencé en début 2009.
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