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Moussa Diaw, enseignants-chercheur à l’UFR des Sceinces juridiques et politique, université Gaston Berger (UGB): "Les propos du président de la République ne sont pas fortuits"
Publié le mercredi 4 mai 2016  |  Sud Quotidien
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© Présidence par DR
Le président Sall à l`investiture de Sassou Ngesso
Brazzaville, le 16 avril 2016 - Le Président de la République Macky Sall s`est rendu au Congo Brazzaville pour assister à l`investiture de Denis Sassou Ngesso. Il a été accueilli à l`aéroport par des sénégalais vivant au Congo.




Les propos du président de la République ne sont pas fortuits. Déjà, le fait de rappeler un certain nombre de faits, notamment du rôle qu‘il a joué sur le ralliement d’Aida Ndiongue au Pds signifie qu’il se rappelle d’un certain nombre de faits politiques. En présentant les condoléances, c’est aussi l’occasion d’échange d’amabilités et de compassion mais aussi de faire de la politique. Si, vous vous rappelez bien, il y a des circonstances pareilles, similaires où des hommes politiques ont été nommés ministres sous l’ancien régime quand Wade était venu présenter ses condoléances à la suite de la disparition de la maman d’un de ses anciens ministres. Dans ce contexte, les propos du chef de l’État sont significatifs d’une intention d’apaiser le climat politique. C’est aussi montrer qu’il est dans de bonnes dispositions pour faire en sorte que le climat politique soit apaisé et aussi mettre l’opposition dans de bonnes dispositions pour que l’espace publique ou l’espace politique sénégalais retrouve sa sérénité.

Et les propos du président de la République, tenus à l’égard de l’ancien chef de l’État, les souvenirs évoqués, les échanges d’amabilités, les souvenirs avec certains responsables du Pds, sa volonté de rencontrer d’autres pour faire le même geste signifient tout simplement que le chef de l’État est, actuellement, en train d’ouvrir une issue pour un règlement pacifique des grandes questions qui se dressent comme obstacle dans l’espace politique sénégalais. Il faut donc voir cela d’un bon augure parce que cela ouvre des perspectives dans le cadre de dialogue politique. Il l’avait annoncé sa volonté d’aller plus loin dans ce dialogue politique-là afin que la démocratie sénégalaise puisse fonctionner normalement et que l’opposition puisse remplir son rôle dans le fonctionnement dans notre démocratie.

S’agissant des modalités de ces retrouvailles, je crois que le président lui-même a déjà ouvert la piste. À mon avis, la pièce cardinale qui se pose aujourd’hui, l’obstacle majeur, c’est l’emprisonnement de Karim Wade. À partir du moment où les échanges vont se faire, il peut y avoir des négociations pour libérer Karim Wade mais aussi pour faire en sorte que l’opposition participe à un débat de fond dans le cadre des réformes adoptées lors du dernier référendum notamment le point concernant les partis politiques.

Donc, l’enjeu est important pour les deux partis. Déjà, le chef va dépassionner le débat. L’autre enjeu est que la revendication principale de l’opposition notamment le Pds, c’est la libération de Karim Wade. Donc, ces échanges qui vont certainement se poursuivre de façon informelle vont permettre de débaucher sur une issue. Et je crois que des acteurs, je veux dire les responsables du Pds, vont s’engouffrer dans cette brèche-là pour revenir sur cette revendication de libération du fils de l’ancien chef de l’État qui pourrait, à mon avis, trouver une issue très prochainement.

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