Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Traitement des cahiers de doléances : Mansour Sy «ouvert et disponible»
Publié le mardi 3 mai 2016  |  Le Quotidien
Célébration
© aDakar.com par DF
Célébration de la 20ème Journée africaine de la prévention
Dakar, le 30 avril 2016 - Le ministère du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les institutions a présidé la 20ème Journée africaine de la prévention. Le thème de cette journée est : ‘’JAP, 20 ans au service de la promotion de la sécurité et santé au travail : Bilans et perspectives et quelles orientations pour l’émergence des pays francophones d’Afrique.’’ Photo: Mansour Sy, ministère du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les institutions




Sur le parvis de l’Hôtel de ville de Dakar, le ministre du Travail devant son hôte, Khalifa Sall, s’est félicité de la prise en charge depuis 2013 des cahiers de doléances par le gouvernement. Les centrales présentes, la Cdsl et la Fgts n’en sont pas moins restées sur leur faim.

«Les problèmes du Sénégal sont complexes, nos moyens sont limités.» D’après Mansour Sy, ministre du Travail, du dialogue social, des organisations professionnelles et des relations avec les institutions, venu sur le parvis de la mairie «apporter les salutations du gouvernement aux travailleurs». En dépit des difficultés, «des décisions importantes ont été prises depuis trois ans en direction des travailleurs». Que ce soit la baisse de la fiscalité sur les salaires ou le dialogue social à travers «les cahiers de doléances vidés sur les trois dernières années et le protocole d’accord sur les branches», Mansour Sy pavoise sur un demi-mandat «social» du président de la République. Les accords sur les check-off qui vont passer de 500 à 1 000 F Cfa qui «augmenteront les moyens des centrales syndicales», ceux sur la prime de transport se portant désormais à 20 mille 500 F Cfa au lieu 16 mille 800 F Cfa ou encore les discussions en cours pour augmenter le Smic sont autant d’avancées que le ministre fait valoir devant les syndiqués de la Centrale démocratique des syndicats libres du Sénégal (Cdsl) et la Fédération générale des travailleurs du Sénégal (Fgts). Ibrahima Sarr, secrétaire général de la Cdsl, est plus dubitatif sur la santé du dialogue social entre travailleurs et gouvernement. En cause, de nombreux points d’alerte tels que l’application de la loi sur le tabac et ses menaces sur l’emploi : «Nous ne sommes pas contre, mais il faut des mesures d’accompagnement pour tordre le cou à un commerce parallèle de faux paquets.» Le secteur agro-alimentaire mérite aussi, selon lui, un soin particulier compte tenu de «la faiblesse des salaires et le déficit de protection sanitaire et sociale». A ce titre, Ibrahima Sarr revendique auprès du gouvernement «une convention collective en lieu et place d’un arrêté ministériel» pour ce secteur. Autre source d’inquiétude, la dette supportée par l’hôpital Principal de Dakar pour le compte du Plan sésame et du Centre des œuvres universitaires de Dakar qui se chiffre à «plus de 5 milliards de F Cfa». Pour ce qui est de la crise du monde enseignant, la Cdsl fait valoir qu’à travers ce conflit, «c’est la dignité des enseignants qui est mise en cause». Enfin, au regard de ses effets sur les agents des collectivités locales, «l’Acte 3 de la décentralisation reste à corriger». La Fgts n’est pas en reste, puisqu’elle célèbre la fête du 1er mai avec «beaucoup de regrets et d’amertume». Rien ne justifie, selon elle, que «les 34 agents de la Ville de Pikine qui n’ont pas de salaire depuis 14 mois soient sacrifiés par la mise en œuvre de la réforme des Collectivités locales». Cette centrale dénonce «une précarisation de l’emploi au Sénégal» qui s’illustre par le recours exponentiel «aux stagiaires et aux intérimaires». Outre le non-respect des accords et des conventions, elle conteste la validité et l’actualité de la plupart de ces dernières qui datent de l’«Afrique occidentale française». Par ailleurs, elle promet au gouvernement une mobilisation syndicale dès la fête du 1er mai passée.
Commentaires