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Crise dans le système éducatif : Le Président va au clash avec les enseignants
Publié le mardi 3 mai 2016  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par DF
1er mai - Les cahiers de doléances remis au chef de l`État
Dakar, le 1er mai 2016 - Les centrales syndicales du Sénégal ont remis, ce dimanche 1er mai, leurs cahiers de doléances au président de la République, à l`occasion de la fête du travail.




C’est un président de la République excédé par les perturbations dans le secteur éducatif qui a reçu les centrales syndicales à l’occasion de la Fête du 1er mai. Interpellé sur la crise qui secoue ce secteur, Macky Sall a profité de cette rencontre pour dire aux syndicalistes que malgré les efforts consentis l’école ne marche pas.

La crise du système éducatif a cristallisé les attentions lors de la traditionnelle cérémonie de remise des cahiers de doléances. Le président de la République a saisi cette occasion pour dire que tous les accords signés avec les syndicats des enseignants ont été respectés. Selon Macky Sall, «l’Etat a déjà consenti beaucoup de sacrifices pour mettre en œuvre les différents accords signés avec les enseignants». «Il ne faut pas dire ici qu’on n’a pas respecté les accords signés, tout a été respecté, nous sommes dans la mise en œuvre. Évi­de­mment, on ne peut d’un moment à l’autre régler les dossiers qui étaient là depuis 1992. Mais toutes les mesures ont été prises en matière budgétaire au courant de cette année pour garantir la stabilité du monde scolaire et universitaire», a-t-il déclaré. Faisant parler des chiffres pour montrer les efforts consentis par l’Etat pour la stabilité dans ce secteur, le chef de l’Etat soutient que c’est plus de 500 milliards qui sont investis chaque année dans le secteur de l’éducation nationale et l’enseignement supérieur. Pour M. Sall, c’est inadmissible qu’on fasse autant d’efforts et avoir une école qui ne marche pas. «C’est le tiers des recettes fiscales de l’Etat qui est affecté à un secteur qui ne marche pas. C’est ça la vérité, ça ne marche pas du tout, le niveau ne cesse de baisser. Il faut qu’on ait une véritable discussion autour de l’école, il y a de vrais problèmes qu’il faut résoudre», a-t-il fait savoir. Apparemment exas­péré par les grèves récurrentes dans ce secteur, M. Sall soutient que l’Etat ne peut pas poursuivre «ces efforts sans avoir la garantie que l’école va fonctionner». «Nous ne pourrons pas continuer dans cette voie», a-t-il lâché.

«On ne peut pas poursuivre ces efforts sans avoir la garantie que l’école va fonctionner»
Appelant les syndicalistes à un engagement patriotique, Macky Sall leur rappelle que l’Etat n’a pas que l’école à gérer. «Nous avons à gérer la santé des populations, la sécurité du pays. Il ne faut pas qu’on prenne un secteur et qu’il compromette l’avenir de toute une Nation», a-t-il déploré. Pour lui, le gouvernement et les syndicalistes ont le même objectif : «Faire en sorte que l’école sénégalaise soit une école de référence.» «C’est le seul mécanisme national et social qui permet l’égalité des citoyens. On ne peut pas compromettre et rompre ce système d’égalité des citoyens. Si l’école publique ne marche pas, si la santé publique ne marche, seuls ceux qui ont de l’argent pourront payer pour le privé. Par notre action collective consciente et inconsciente, nous allons créer des inégalités entre les citoyens. Les syndicats ne vont pas œuvrer dans cette perspective», a-t-il plaidé.
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