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Khalifa Sall: "L’esclavage est un atout, pas un handicap"
Publié le jeudi 28 avril 2016  |  Agence de Presse Sénégalaise
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© aDakar.com par DF
Les maires des villes de Dakar et Montréal signent une convention
Dakar, le 11 Octobre 2015 - La ville de Dakar et la ville de Montréal signent une convention. Cet accord de partenariat vise à bâtir des relations étroites, à poursuivre des objectifs de croissance et développement mutuels. Photo: Khalifa Ababacar Sall, maire de Dakar




Le maire de la ville de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, a estimé mardi que l’esclavage doit être considéré comme un atout et non comme un handicap pour l’Afrique, affirmant que les dirigeants africains doivent en faire le socle sur lequel le continent devra construire son avenir.


Le premier magistrat de la capitale sénégalaise s’exprimait lors de la commémoration de la Traite des noires et de l’esclavage autour du thème : ‘’Femmes noires et résistances’’.

‘’Nous avons tous appris et entendu que l’Afrique sera la locomotive des prochaines années. Demain se prépare aujourd’hui, et pour le construire, nous devons nous adosser à notre passé’’, a indiqué M. Sall.

Il a rappelé que cette cérémonie de commémoration était une ‘’fête de la mémoire, un moment d’histoire et d’introspection’’. ‘’L’esclavage est un atout pour nous et non un handicap, et traiter de cette question est un devoir de mémoire’’, a-t-il dit.

‘’Il existe des exactions contre les noires partout dans le monde. C’est vrai que l’esclavage est aboli et interdit. C’est un combat encore actuel et il est essentiel de transmettre à la jeune génération les souvenirs de l’esclavage’’, a pour sa part indiqué le directeur de l’Association ‘’Mémoires et partages’’, Karfa Sira Diallo.


‘’Les esclaves déportés d’Afrique étaient nos frères et sœurs, et il est essentiel de se remémorer ces crimes. Nous ne pouvons nous souvenir d’eux qu’ainsi, car leurs corps ont certes disparu, mais leurs actes de résistance restent dans nos mémoires’’, a-t-il dit.

Selon le directeur de l’Association ‘’Mémoires et partages’’, l’Afrique et le Sénégal peinent à inscrire cette mémoire dans leur agenda. ‘’Nous avons beaucoup à gagner d’une histoire réhabilité, car elle peut nous armer pour les combats de demain’’, a-t-il ajouté.

M. Diallo souligne que la ville de Dakar qui organise ces commémorations et le travail inlassable pour la dignité mené par la marraine Annette Mbaye font honneur au Sénégal et au continent.

‘’Les souvenirs que nous commémorons éloignent l’avenir du pire et le rapproche du meilleur. Le pire, c’est l’oubli et le meilleur c’est l’humanité que montre la ville de Dakar en célébrant cette journée’’, a-t-il dit.


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