Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Gestion de l’Asufor de Bambey Sérère : Le directeur de l’Ofor annonce une plainte
Publié le jeudi 28 avril 2016  |  Le Quotidien
Lansana
© aDakar.com par DF
Lansana Gagny Sakho, le directeur général de l`Office des forages ruraux (OFOR)




Le président de l’Asufor de Bambey sérère est sous de beaux draps. Djibril Ndiaye et des membres du bureau de la structure plus d’autres personnes ont créé le Gie Ngasou productions et acheté un camion benne pour vendre du sable. Ce qui constitue un détournement des objectifs des textes qui régissent les Asufor. Le directeur général de l’Ofor compte porter plainte. Il en est de même que d’autres personnes habitant le village qui reproche au bureau de l’association de dilapider les 80 millions de la structure.

Le bureau de l’Association des usagers du forage(Asufor) de Bambey serère a-t-il outrepassé ses prérogatives avec l’achat d’un camion immatriculé au nom de Ngasou productions, un Gie que 30 personnes ont créé sans l’avis des populations ? Oui, pense Mbaye Tine et 30 autres délégués de cette structure qui peine à alimenter correctement en liquide précieux les populations. Cette incapacité est plus notée au niveau du périmètre maraîcher où les femmes ont vu leurs productions diminuer drastiquement. Marième Ndiaye une productrice conte les difficultés de ses sœurs : «Nous n’avons pas beaucoup produit cette année, parce que le bureau de l’Asufor nous a fait comprendre qu’on ne pouvait pas chaque jour arroser nos plants d’oignon. Nos revenus ont beaucoup chuté. Ce qui s’est répercuté sur notre vécu quotidien, parce qu’avec l’argent généré par la vente des oignons, nous achetions des fournitures pour nos enfants et nous nous occupions de nos familles. Ils nous ont causés beaucoup de préjudice.» Au lieu de résoudre ce problème, Djibril Ndiaye le président de l’Asufor et ses amis n’ont rien trouvé de mieux que d’acheter un camion de seconde main à 19,6 millions de nos francs en violation flagrante des textes qui régissent les Asufor. Ces textes disposent que «les Asufor sont des assoaciations à but non lucratif. L’argent généré par la vente de l’eau ne peut être utilisé à d’autres fins sans l’avis de la majorité des membres». Ce qui n’est pas le cas à Bambey Serère où seuls 20 personnes ont décidés en lieu et place de la majorité. C’est ce qui explique la colère des populations. Mbaye Tine délégué Asufor Bambey serère : «Ils ont acheté un camion sans prendre l’attache des populations. Le camion a été muté au nom de Ngasou productions, alors qu’ils ont utilisés l’argent de l’Asufor. Ils ont fait du faux et détournés les objectifs. Elles n’ont pas été mises au courant de cela. Les populations n’ont pas accès à une eau de qualité. Mieux, il y a une discrimination qu’on note. Un Gie dénommé Ngasou productions a été crée par trente personnes qui ont fait un détournement pure et simple des objectifs. Le débit du forage est lent. Au lieu de résoudre ce problème, ils se permettent de faire des dépenses de prestige. Les femmes maraichères ne peuvent plus produire quelque chose. Ils ont même voulu transférer l’argent dans un autre compte, parce qu’avec l’avènement des opérateurs privés, ils ont peur de voir l’argent leur échappé. C’est du jamais vu.»

Djibril Ndiaye minimise
Interpellé sur les accusations, Djibril Ndiaye, le président de l’Asufor dit refuser de répondre à des personnes qui ne représentent rien.
Avant-hier lundi, un nouveau pallier a été franchi avec un constat d’huissier qui sera suivi d’une plainte pour faux et usage de faux. Joint au téléphone, Lassana Gagny Sakho, le directeur général de l’Ofor confie : «Je vais porter plainte contre le président de l’Asufor, parce que c’est de l’argent public. Pour quoi depuis cinq mois, il ne l’avait pas fait ? Mais maintenant, qu’il sait qu’un opérateur est désigné et qu’il va commencer le travail sous peu, il le fait.» Il ajoute : «En principe, aucune dépense ne devait être effectuée. Il y a un risque que les caisses soient vidées (comme dans la première délégation). C’est pour éviter de tels problèmes que nous avons associé les maires (qui m’ont fait savoir que rien n’a encore été fait (mise en place des comités ad-hoc).»
D’ailleurs pour sécuriser les fonds, le directeur général de l’Ofor avait envoyé des lettres aux gouverneurs des régions de Kaffrine, Diourbel, Kaolack, Thiès et Fatick pour leur demander de mettre sur pied des comités ad-hoc, afin que l’argent généré par les Asufor ne soit utilisé à d’autres fins.
Commentaires