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Blocage de l’emprunt obligataire : Khalifa Sall ne décolère pas
Publié le mercredi 27 avril 2016  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par DF
Les maires des villes de Dakar et Montréal signent une convention
Dakar, le 11 Octobre 2015 - La ville de Dakar et la ville de Montréal signent une convention. Cet accord de partenariat vise à bâtir des relations étroites, à poursuivre des objectifs de croissance et développement mutuels. Photo: Khalifa Ababacar Sall, maire de Dakar




Le contentieux mettant aux prises l’Etat du Sénégal avec la Ville de Dakar s’est invité hier au 1er Forum de l’obligation municipale. Au maire de Dakar qui soutient à l’attention de l’Etat que «ce n’est pas à vous de juger si le projet est fiable ou non, c’est au marché de le faire», le représentant de l’argentier de l’Etat rétorquera que «le problème n’est pas politique, mais technique».

L’affaire de l’emprunt obligataire continue d’habiter le premier magistrat de la capitale sénégalaise. Khalifa Sall, pour dire le moins, a toujours en travers de la gorge ce contentieux qui l’oppose en tant qu’édile de la Ville de Dakar à l’Etat. Et le premier Forum de l’obligation municipale en Afrique ne pouvait être, à ses yeux, une occasion à ne pas saisir pour étaler à la face de l’Afrique et des Collectivités locales le différend l’opposant au gouvernement via le ministère de l’Economie, des finances et du plan, et qui n’est pas définitivement tranché.
«Ce n’est pas à vous de juger si le projet est fiable ou non»
Le conclave d’hier a été donc pour le maire de Dakar et le représentant du ministre de l’Economie, des finances et du plan une occasion de solder leurs comptes. Ils se sont en effet galamment livrés à une séance de passe d’armes. Et c’est Khalifa Sall qui a ouvert les hostilités. «Nos Etats ne veulent pas nous soutenir. Je veux qu’ils comprennent que les maires ne sont pas des analphabètes financiers», a vertement déclaré en premier Khalifa Sall.
Le maire de la Ville de Dakar a fait comprendre aux autorités de qu’elles n’ont pas à se substituer au marché financier. «Ce n’est pas à vous de juger si le projet est fiable ou non. C’est au marché de le faire.» Et puis, mettant de l’eau dans son vin, M. Sall lance : «Le vrai problème n’est pas là. C’est de savoir plutôt comment vous pouvez nous aider et créer les conditions pour nous permettre d’accéder aux fonds. Nous pouvons le faire avec ou sans vous», a-t-il conclu.

«Le problème n’est pas politique, mais technique»
Cheikh Tidiane Diop, représentant le ministère de l’Economie, des finances et du plan, a préféré, lui, jouer la carte diplomatique. «Le problème n’est pas politique, il est technique», affirme-t-il. Pour ne pas en parler, M. Diop invoque le fait que le dossier est devant le juge. «Attendons sa décision… Ce n’est pas pour un dossier seulement que nous allons dire que l’Etat n’est pas là. L’Etat a toujours été là. Et son soutien aux Collectivités locales est acquis», s’est-il défendu. «(...) Rien ne s’oppose aux Etats de garantir les Col­lec­tivités locales, mais dans un cadre transparent.» Et sur un ton plaisantin, détendant l’atmosphère tendue, M. Diop lancera : «C’est comme si j’étais au Tribunal.»
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