Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Contrôle de la communauté Léboue: Le camp de Pape Ibrahima Diagne dénonce ‘’des manœuvres malsaines’’
Publié le mardi 26 avril 2016  |  Enquête Plus
La
© Primature par A. SECK
La communauté Léboue dit "Oui" au référendum du 20 mars
Dakar, le 18 mars 2016 - Le Premier ministre a présidé une rencontre de la communauté Léboue dirigé par le Grand Serigne Pape Ibrahima Diagne. Le Grand Serigne a profité de cette occasion pour apporter son soutien au projet de révision constitutionnelle du chef de l`État.




Le Conseil supérieur de la collectivité lébou proche du grand Serigne de Dakar Pape Ibrahima Diagne a réagi à la sortie de certains dignitaires de ladite communauté qui soutiennent que le titre doit revenir à un individu de la lignée des Diop. Il parle d’une tentative de division de leur communauté.

‘’A Touba, ce sont les Mbacké-Mbacké qui assument la fonction de khalife. A Tivaouane, les Sy, chez les Layènes ce sont les Thiaw. Donc à Dakar Le Grand Serigne doit être un Diop’’. Ces propos tenus la semaine dernière par des dignitaires lébous proches du camp du Grand Serigne Abdoulaye Makhtar Diop ont du mal à passer chez les partisans de son ‘’rival’’ le Grand Serigne Pape Ibrahima Diagne. Dans un communiqué, le Conseil supérieur des grands dignitaires de la collectivité Lébou de cette tendance qualifie ces propos d’amalgame. ‘’Ce discours est un amalgame indigeste entre confréries religieuses et communautés coutumières’’, selon les partisans de Pape Ibrahima Diagne. Qui dénoncent des ‘’manœuvres malsaines’’.

De tels discours, poursuit le Conseil supérieur, risquent de saper l’unité entre les Lébous. ‘’Cette thèse exclusiviste est dangereuse pour la stabilité et la cohésion de la Collectivité lébou, où certains discours irresponsables rappellent – qu’à Dieu ne plaise - le douloureux syndrome rwandais, entre Hutus et Tutsis. Il n’y a en effet rien de plus périlleux que de vouloir transposer une mentalité seigneuriale d’un âge éculé, à celle du 21e siècle, marquée par le modernisme, la lutte contre les inégalités sociales, les préjugés sociaux et les castes’’. Pour eux, la transmission héréditaire du pouvoir est révolue !

Se référant à l’histoire, il poursuit qu’il n’est écrit nulle part que pour diriger la Collectivité, il faut impérativement être ‘’un Diakhoumpa ou un Diop’’. ‘’Les Lébous ont signé beaucoup de protocoles avec la puissance coloniale ; conclu pas mal de pactes et d’accords avec les différents Damels qui se sont succédé sur le trône cayorien. Mais où ont-ils consigné que pour diriger la Collectivité, il fallait impérativement être un "Diakhoumpa" ou un "Diop" ? Ce n’est écrit nulle part - qu’on en produise les preuves !’’. C’est pourquoi, ce Haut Conseil parle d’une ‘’mystification de l’histoire, sciemment entretenue, qui a dû faire prospérer un tel postulat’’.

Selon le Conseil supérieur, ‘’le plus inculte des Lébous sait que la fonction coutumière de Grand Serigne de Dakar, «ap ndénkaane la», (le titre Grand Serigne n’est pas héréditaire) comme aiment dire les anciens. C’est une charge traditionnelle que les Lébous, réputés démocrates et contestataires dans l’âme, confient à qui ils veulent, par consensus’’. Ils concluent pour dire que ‘’la Collectivité lébou n’est dotée ni de Constitution ou de Règlement intérieur, à l’instar de la plupart des communautés traditionnelles qui privilégient la tradition orale’’.
Commentaires