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Le Soleil N° 13129 du 28/2/2014

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Thierno Seydou Nourou Sy, directeur général de la bnde en Casamance : « La Bnde va accompagner les opérateurs économiques locaux à accroître leurs activités »
Publié le vendredi 28 fevrier 2014   |  Le Soleil




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Selon son directeur général, Thierno Seydou Nourou Sy qui vient d’effectuer une visite de travail dans la région, la Banque nationale pour le développement économique (Bnde) va s’implanter incessamment à Ziguinchor pour consolider les actions de paix qui sont engagées en Casamance. Pour ce faire, elle se propose d’accompagner les opérateurs économiques locaux à accroître leurs activités et à trouver les débouchés nécessaires aux produits qu’ils vont développer. Elle envisage aussi de prendre en charge le financement de l’entrepreneuriat jeunes et femmes, afin de réduire le chômage et la pauvreté dans la région.

M. le directeur général de la Bnde, quel est l’objet de votre visite dans la région de Ziguinchor ?
Mon séjour dans cette partie Sud du pays témoigne de notre ambition, au niveau de la Bnde, d’avoir un maillage complet dans toutes les régions. Notre objectif, c’est de nous implanter à Ziguinchor pour donner à l’ensemble de la Casamance naturelle (régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda) l’instrument financier, pouvant lui permettre de développer ses activités économiques.

Vous ambitionnez donc de contribuer à la reconstruction de la Casamance ?
Effectivement, nous voulons participer à la reconstruction de la Casamance, en appuyant tous les projets de développement économique. Nous pensons qu’il faut accompagner les projets de développement économique pour consolider les actions de paix qui sont engagées aujourd’hui. Si l’économie se développe, je pense que les populations auront d’autres préoccupations et vont se concentrer sur l’essor de leur région et la réalisation de leurs objectifs de développement. Parce que nous avons aujourd’hui une région qui a du potentiel et ce potentiel doit profiter d’abord aux Casamançais et ensuite, à tous les autres Sénégalais. Nous sommes là maintenant pour combler ce déficit d’accompagnent. Nous allons intervenir dans des secteurs économiques qui sont un peu délaissés. Nous allons aider à la restructuration des entreprises et mettre en place le schéma de financement inclusif. Cela devrait permettre aux opérateurs économiques et à la population de travailler, en utilisant les produits locaux, en les transformant. Nous souhaitons que les autorités, d’une manière générale, puissent nous accompagner, avec les opérateurs économiques, à trouver les débouchées nécessaires aux produits qu’ils vont développer. En tout cas, nous sommes là pour accompagner les opérateurs économiques et la population sur les plans économique et financier.

Qu’est-ce que votre banque prévoit de faire pour les jeunes et les femmes de la Casamance ?
Nous avons une stratégie très ciblée pour les jeunes et les femmes. En aidant les jeunes et les femmes, on lutte contre la pauvreté et on développe le tissu économique. Parce qu’ils doivent être aussi des acteurs économiques et des promoteurs de projets, qui vont nous permettre de mettre en place un tissu économique pour la région. Nous avons, avec l’aide des autorités, décidé de nous positionner sur la gestion du fonds Papege (un fonds de la Bad, d’un montant de 18 milliards de F Cfa destiné au financement des jeunes et des femmes) pour, très rapidement, prendre en charge les questions de financement de l’entrepreneuriat jeunes et femmes. Maintenant, il y a les volets, institutionnel, formation et encadrement que nous devons prendre en charge, avec l’Etat, les institutions qui tournent autour de l’Etat et celles avec lesquelles nous avons déjà signé des conventions, ainsi que les chambres de commerce. Nous pensons que si les jeunes et les femmes sont financés et que leurs projets marchent très bien, nous aurons réglé le problème de chômage des jeunes et celui de la pauvreté.

Est-ce qu’il ya des secteurs d’activités que vous avez ciblés ?
Nous avons, aujourd’hui, décidé de cibler les secteurs retenus dans la stratégie de croissance accélérée. Il s’agit de la pêche, du tourisme, de l’industrie extractive, du textile, de l’agriculture et de l’agrobusiness. Nous allons travailler aussi sur la transformation des fruits et légume. Nous pensons que la Casamance est une région qui a des possibilités d’avoir un développement économique sur la base de l’agrobusiness. Il y a aussi la possibilité de financer des micros-industries et de grosses industries qui permettront de transformer les produits locaux, en tenant compte de l’effet de saisonnalité. Mais, il faut qu’on aide ces structures à s’approvisionner en matières premières et à vendre. Avec l’accompagnement des structures d’appui non financier, nous pourrons mettre en place un dispositif qui permettra de le faire. Notre objectif, c’est d’avoir un maillage très large des secteurs d’activité.

Qu’est-ce que votre banque compte-t-elle faire pour les populations dont les produits (fruits, entre autres) pourrissent dans les zones de production, à cause de problèmes d’évacuation, de conservation, de transformation, etc. ?
Notre rôle sera de les accompagner dans la collecte et la transformation des produits. Concernant le marché, je pense qu’il est là, en Casamance et dans les autres régions. Pour ce qui est du transport des produits vers les autres régions, l’Etat est en train d’engager un gros projet, le Millenium challenge account (Mca), qui va permettre aux opérateurs économiques, à partir d’ici, de livrer leurs marchandises à Dakar, dans les autres régions ou atteindre des ports pour faire de l’exportation. Aujourd’hui, avec la mise en place des routes par le projet Mca, il y a déjà un début de solution qui va nous permettre d’atteindre les zones où l’on a un marché. Mais, il faut que les usines qui sont à l’arrêt puissent redémarrer. Il faut aussi que les activités de développement, qui étaient déjà en gestation, puissent être mises en place et développées. Et cela, ce sont les opérateurs économiques de la Casamance qui doivent le faire d’abord. Avec l’aide des autorités, les moyens et infrastructures qui seront mis en place, je pense que le problème de l’écoulement de ces produits ne se posera pas.

Que peut-on retenir pour ce qui est de l’accès aux possibilités que votre banque offre aux opérateurs économiques de la Casamance ?
Les financements que nous offrons seront d’un accès plus facile, adapté au pouvoir d’achat des promoteurs et à leurs possibilités. Nous avons aussi retenu, pour permettre aux opérateurs économiques d’accéder aux financements, de les aider à s’organiser, à se structurer. Les centres agréés des chambres de commerce et l’Ong Pact (elle est basée à Ziguinchor, Ndlr) vont nous aider. Cela veut dire que nous pouvons déjà être sûrs que les projets qui vont nous être proposés seront viables et pourront être accompagnées. Sur un autre registre, nous pourrons couvrir la garantie des crédits, avec le Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip) que l’Etat a mis en place. Il y aura aussi un suivi pour mieux accompagner les projets dans leur développement et leur éviter certains problèmes.

Quel est l’appel que vous lancez aux populations, notamment aux opérateurs économiques pour atteindre vos objectifs ?
D’abord, les rassurer que la Bnde, c’est leur banque. Si le chef de l’Etat a décidé de mettre en place cet instrument, c’est pour accompagner le développement économique des Sénégalais et par les Sénégalais. Il faut donc que les Sénégalais se rassurent et qu’ils aillent chercher des projets. Il ne leur suffit pas d’être de bons promoteurs seulement. Mais, il leur faut aussi être de bons gestionnaires. Nous pensons qu’avec ces deux qualités, les projets, qui nous serons proposés, seront bien gérés. Je lance un appel aux autorités locales pour qu’elles continuent à soutenir la Bnde et à nous aider à ouvrir à Ziguinchor notre agence qui va polariser toute la région naturelle de Casamance ».

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