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Cumul - Présidence de Conseil départemental : Aïda Mbodj perd son mandat - Le cas Aliou Demba Sow de l’Apr en question
Publié le lundi 25 avril 2016  |  Le Quotidien
Aïda
© Autre presse par DR
Aïda Mbodj, députée, responsable politique, présidente du Conseil départemental de Bambey




Aïda Mbodj perd son mandat de conseillère départementale et, par conséquent, de présidente de l’institution. Le cumul de trois mandats est passé par-là. La députée libérale était, avec Seynabou Gaye Touré, les deux seules femmes qui exerçaient cette fonction.

Aïssatou Mbodj, plus connue sous le nom de Aïda, n’est plus conseillère départementale. Par lettre en date du 20 avril 2016, le ministre de la Gouvernance locale a mis fin à son mandat. En perdant ce mandat, elle perd du coup son fauteuil de présidente du Conseil départemental de Bambey, fonction à laquelle elle a été élue le 13 juillet 2014, à l’issue des Locales. Cette éviction de Aïda Mbodj intervient après la saisine par lettre en date du 31 mars 2016 de Malick Sarr. Dans sa lettre, le requérant écrit au préfet : «En tant que citoyen habitant le département de Bambey, je viens par la présente formuler un recours aux fins d’annulation du mandat de Aïssatou Mbodj au Conseil départemental. En effet, à ce jour, elle cumule trois mandats électifs que sont ceux de député, conseillère municipale et conseillère départementale à Bambey. Le dernier acquis est celui de conseillère départementale. Pour rappel, les Conseil municipal et départemental de Bambey ont été installés le même jour, le premier dans la matinée, le second dans l’après-midi. A ce jour, elle n’a démissionné à aucun des ces mandats. A défaut d’option dans le délai imparti par la loi, son mandat au Conseil départemental doit prendre fin de plein droit. Par conséquent, je sollicite auprès de votre autorité l’application de la loi organique 96-11 du 22 mars 1996, relative à la limitation du cumul des mandats électifs et de certaines fonctions, publiée dans le Journal officiel n°5689.» Outre Malick Sarr, la conseillère municipale Fatou Sène de Bambey a saisi le ministère de la Gouvernance locale, du développement et de l’aménagement du territoire, par correspondance en date du 8 mars 2016, dénonçant le cumul des trois mandats électifs exercés par Mme Mbodj.

Les précisions des services de Abdoulaye Diouf Sarr
A la suite de cette nouvelle saisine, le ministre Abdoulaye Diouf Sarr, d’après les «précisions» de son service de Communication, de la documentation et des relations publiques, écrit : «Y faisant suite, il a été demandé au préfet du département de Bambey de faire respecter les dispositions des articles 1 et 3 de la loi organique n° 96-11 du 22 mars 1996, relative à la limitation du cumul des mandats électifs et de certaines fonctions.» C’est cette disposition qui a été prise en compte par Abdoulaye Diouf Sarr pour dégommer Aïda Mbodj. Il s’y ajoute que la responsable du Pds devait matérialiser sa démission par lettre recommandée adressée au maire avec ampliation à l’autorité administrative comme le dispose la loi. Ce qui n’a pas été fait, même si elle dit avoir démissionné de son poste de conseillère municipale depuis le 4 juillet 2014.

Elle n’est plus trésorière de l’Association des présidents de Conseil départemental
Autre chose qui a perdu Aïda Mbodj, c’est que lors de la dernière session du Conseil municipal, son nom a été appelé. Il s’y ajoute qu’elle n’a pas été remplacée à ce jour. Avec la perte de son mandat de conseillère départementale, elle perd aussi celui de trésorière du bureau national de l’Association des présidents de
Conseil dé­par­te­men­tal. Chou­choute du pouvoir, elle était la seule à avoir bénéficié l’année dernière d’une ligne spéciale de 50 millions de nos francs alors que le Conseil départemental de Bambey ne dispose que de trois agents, mais sans siège.

Aïda Mbodj, une récidiviste
En 2009, Aïda Mbodj avait aussi cumulé trois mandats : conseillère régionale, députée et conseillère municipale. Elle n’avait démissionné de son mandat de conseillère régionale qu’après un article du journal Le Quo­tidien relatant qu’un législateur violait ses propres textes. En son temps, le ministre des Col­lec­tivités locales n’avait pas jugé utile de lui faire l’application de la loi de 1996 alors que des con­seillers municipaux de l’opposition l’avaient saisi.
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