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Sud Quotidien N° 6252 du 28/2/2014

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Un consortium pour expliquer le procès de Habré:Les chambres africaines extraordinaires se rapprochent des populations
Publié le vendredi 28 fevrier 2014   |  Sud Quotidien


Hissène
© Autre presse par DR
Hissène Habré


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Un programme de sensibilisation sur la mission des Chambres africaines extraordinaires (CAE) sera déroulé dans le but de rapprocher ces juridictions des populations. Plusieurs activités d’un cout global de 565 millions seront déroulées par un consortium de trois cabinets partenaires. L’annonce a été faite hier, jeudi 27 février 2014 lors d’une conférence de presse organisée par les trois cabinets partenaires du consortium de sensibilisation.

Dans le souci de rapprocher la justice des populations, les Chambres africaines extraordinaires (CAE) déroulent un programme de sensibilisation. L’annonce a été faite par le consortium de trois cabinets partenaires chargés de cette mission hier, jeudi 27 février au cours d’une conférence de presse. Ce programme d’un coût global de 565 millions de F Cfa prévoit de nombreuses activités pour accompagner une procédure judiciaire importante notamment le procès de l’ancien président tchadien Hissène Habré, inculpé pour «crime de guerre, crime contre l’humanité et tortures».

Selon Frank Petit, expert en communication et chef d’équipe du programme de sensibilisation sur les missions des CAE , il s’agira de faire en sorte que cette justice soit comprise, vue et entendue par toutes les parties prenantes au procès. «Un programme dynamique et adapté aux réalités sera développé au Sénégal et au Tchad permettant de faire connaitre le rôle des Chambres africaines extraordinaires sur le continent et dans le monde, dans le respect des publics et des parties au procès, en s’appuyant sur des principes clés comme la neutralité, l’indépendance, la proximité, la participation et l’interactivité», explique-t-il.

Pour sa part, Abdou Khadre Lo, expert en sciences politiques et sociales, chargé de la sensibilisation au Sénégal a souligné que le programme envisage de travailler avec 20 organes de presse au Sénégal et 20 autres au Tchad pour permettre aux journalistes de mieux s’imprégner des travaux des chambres africaines extraordinaires. A cet effet, il a indiqué qu’un site internet interactif adapté au public concerné par le procès Habré sera mis en place.

Des avocats commis d’office pour la défense de Habré ?

Interpellé sur le fait que les avocats de la défense de M. Habré disent qu’ils ne vont pas répondre aux questions de l’instruction, lors des auditions, Marcel Mendy, coordonnateur de la cellule de communication des Chambres africaines extraordinaires a répondu: «je voudrais rappeler que le dossier qui nous occupe en ce moment ne concerne pas seulement Hissène Habré. Le procureur général, Mbacké Fall, dans son réquisitoire introductif avait inculpé en même temps que Hissène Habré 5 autres tchadiens. Pour dire encore une fois que cette affaire est loin de concerner seulement Habré».

Pour lui, la défense de Hissène Habré est parfaitement libre de prendre part aux auditions des ces juridictions extraordinaires, précisément la Chambre d’instruction. Elle est libre également de prendre ses positions par médias interposés, mais cela ne veut nullement dire que quand il doit y avoir procès au terme de cette procédure d’instruction, si Habré continue de persister dans son silence, il ne sera pas défendu.

«Il y a dans les statuts de Chambre africaines une disposition qui prévoit ce qu’on appelle en droit une aide juridictionnelle. C’est là un fonds dégagé pour permettre aux avocats des victimes de faire face aux frais liés à ce procès mais également permettre aux avocats qui seront commis par les Chambres africaine pour défendre Habré de faire face aux exigences de ce procès»,a-t-il fait comprendre.

Et de rassurer que «l’institution poursuit son petit bonhomme de chemin quelques soit les aléas auxquels nous sommes confrontés de temps en temps. Ce qui est certain, c’est que les droits de la défense seront respectés dans leur intégralité. Tant bien même que Habré persistera dans son silence les 5 autres inculpés, quand ils seront devant la Cour d’instruction, parleront. Ils sont tous inculpés sur la même base, c’est-à-dire crime de guerre, crime contre l’humanité et tortures», a expliqué Marcel Mendy.

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