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Face à la concurrence étrangère : Le Cese invite le privé national au regroupement
Publié le mercredi 20 avril 2016  |  Le Quotidien
Réunie
© aDakar.com par DF
Réunie à Dakar, l`UCESA se veut le partenaire de choix pour les gouvernements
L’Union des Conseils économiques et sociaux et institutions similaires (UCESA) se veut le partenaire de choix pour les gouvernements, les parlements et les populations avec des missions qui consistent à réveiller les consciences pour un développement inclusif, a déclaré mercredi à Dakar sa présidente Aminata Tall.




Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) est d’avis que le secteur privé national doit se regrouper pour faire face à la concurrence des entreprises étrangères, mais aussi absorber et mettre en œuvre le Partenariat public privé (Ppp). Les conseillers qui plaident pour la préférence nationale demandent également à l’Etat de renforcer les moyens d’action du privé national en créant un cadre de partage et d’harmonisation des interventions du Fongip, du Fonsis et de la Bnde.

Le Conseil économique, social et environnemental appelle le secteur privé national au regroupement pour faire face à la rude concurrence des entreprises étrangères, surtout dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (Pse). C’est la première recommandation du rapport du projet d’avis sur le «Rôle et la place du partenariat public privé dans la mise en œuvre du Pse et la promotion du secteur privé national» qui sera remis prochainement à M. Macky Sall. Les conseillers, à travers la Commission de l’économie, des finances du commerce et de la conjoncture, recevaient hier dans le cadre de leur première session ordinaire le ministre de la Promotion des investissements, des partenariats et du développement des télé-services de l’Etat, M. Khoudia Mbaye. Pour les conseillers, le secteur privé national présente des limites qui risquent de compromettre sa participation effective et de qualité dans la mise en œuvre des projets de partenariat public-privé du Pse. Ils pointent du doigt l’émiettement du secteur privé qui, selon eux, constitue le problème majeur. «Nous interpellons le Président Sall afin qu’il organise davantage ce secteur. Nous nous proposons d’ailleurs d’accompagner le secteur privé dans ce projet de regroupement puisque le patronat est présent dans le Cese afin que ce secteur fédère ses forces pour tirer le maximum de profit dans ce nouvel outil complexe qu’est le Ppp», plaide un conseiller.
La réplique ne s’est pas fait attendre du côté du patronat. Pour Mbagnick Diop, président du Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds), «il ne faut pas faire d’amalgame. Ce n’est pas l’Etat qui doit regrouper le secteur privé. Nous avons un cadre. Il y a quatre organisations autonomes. Elles sont libres de se regrouper ou de faire cavalier seule». «L’im­portance, c’est qu’on travaille en toute intelligence», fulmine le patron du Mdes, avant de partir sans attendre la suite des débats.
Répondant au boss du Mdes, le rapporteur de la Commission économique du (Cese), Emile Wardini, souligne que le secteur privé ne doit pas se limiter aux quatre organisations patronales. «Il y a d’autres organisations. C’est vrai, il ne revient pas à l’Etat de regrouper le privé national, mais il a un rôle à jouer contre cet émiettement, car qu’on le veuille ou non, il faut un regroupement des entreprises pour faire face à la concurrence étrangère», martèle-t-il.

Renforcer les moyens d’action du privé national
Ce n’est pas le seul problème auquel le privé national est confronté. Le manque de ressources et l’accès difficile aux crédits bancaires sont également des défis majeurs. C’est pourquoi, souligne Khoudia Mbaye, «nous avons mis en place des crédits bancaires à long terme plus accommodants». Mais ce n’est pas assez, relève le projet d’avis du Cese. Il faut, selon les conseillers, créer un cadre de partage et d’harmonisation des interventions du Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip), du Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fon­sis) et de la Banque nationale de développement économique (Bnde) ainsi que le renforcement de leurs capacités financières. Pour eux, il faut «l’accord d’un traitement de faveur aux entreprises à capitaux nationaux dans les appels d’offres sur financement du Budget consolidé d’investissement, l’exigence du recours à la sous-traitance à hauteur de 30% en faveur des entreprises nationales en cas d’appel d’offres international». Mais faudrait-il d’abord régler la question de la préférence nationale qui échappe à la législation nationale.
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