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Actionnariat de Air Sénégal Sa : Le privé veut remonter à bord
Publié le mercredi 20 avril 2016  |  Le Quotidien




Des actionnaires de la défunte Senegal Airlines indiquent leur intérêt pour la nouvelle compagnie en gestation, Air Sénégal Sa. A preuve, hier en marge du déjeuner qu’il a organisé à l’intention d’hommes d’affaires chinois, Serigne Mboup, président du Groupe Ccbm, par ailleurs président de l’Unccias, a montré son intérêt pour cette nouvelle compagnie. Aimé Sène, patron d’Hertz, a embouché la même trompette la semaine dernière.

La compagnie Senegal Airlines va laisser la place à Air Sénégal Sa, «dotée d’un capital initial de 40 milliards de francs Cfa en numéraires». Mais les actionnaires de l’ancienne compagnie ne désarment pas. En marge du déjeuner qu’il a organisé hier pour des investisseurs chinois, l’homme d’affaires Serigne Mboup a indiqué son intérêt pour cette nouvelle compagnie. Cela, même si jusqu’à présent, dit-il, il n’a pas été contacté. «On ne m’a pas encore contacté pour participer à Air Sénégal Sa. Quand on va le faire, je déciderai. Mais on est intéressé par tout ce qui peut développer notre pays», a-t-il dit.
Et d’autres acteurs du secteur privé national semblent animés par le même sentiment. Le Président directeur général (Pdg) d’Hertz a tenu la semaine dernière un discours similaire.
L’ambition du gouvernement, selon le ministre du Tourisme et des transports aériens qui faisait face à la presse vendredi dernier, est «d’assurer une capitalisation permettant un démarrage rapide des opérations de ladite compagnie, en attendant la contractualisation avec un partenaire stratégique fort et une augmentation du capital à 100 milliards de nos francs». La nouvelle compagnie devrait également être dotée de services d’assistance au sol (handling) et d’un centre de maintenance pour garantir un modèle économique robuste.
Revenant sur Senegal Airlines, mise en exploitation le 25 février 2011, Maïmouna Ndoye Seck a rappelé aussi que la défunte compagnie a subi des pertes dès sa première année. Le cumul du déficit financier s’élève à 65 milliards de francs Cfa, dont 24 milliards en 2011, 12 milliards en 2012, 18 milliards en 2013 et 11 milliards pour 2014. «Les chiffres de 2015, qui ne sont pas encore disponibles, devraient rester dans les mêmes tendances», a dit Mme Seck à la presse. Elle a révélé que la compagnie avait déjà perdu la totalité de son capital social de16,5 milliards de francs Cfa non totalement libérés à la fin de l’exercice clos au 31 décembre 2011, c’est-à-dire dès la première année de son exploitation. «Malgré tous les efforts du chef de l’Etat, Senegal Airlines n’a jamais atteint les objectifs de développement qui lui étaient assignés au moment de sa création et qui justifiaient l’établissement d’une convention de concession des droits de trafic en 2009», a ajouté le ministre. En outre, a-t-elle souligné, la compagnie ne disposant plus d’avions n’a pu remplir les conditions nécessaires pour que l’Autorité de régulation de l’aviation civile (Anacim) puisse procéder au renouvellement de son permis d’exploitation aérienne, arrivé à expiration le 2 avril dernier. Suite à cette situation, l’Etat du Sénégal a décidé de mettre un terme à la convention de concession des droits de trafic le liant à Senegal Airlines.
Toutefois, les privés qui détenaient plus de 60% du capital de l’ancienne compagnie veulent remonter à bord d’Air Sénégal Sa.
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