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Tournée d’inspection dans la banlieue: La surprise des noctambules
Publié le mardi 19 avril 2016  |  Enquête Plus
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© Autre presse
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Les autorités administratives du département de Pikine ont effectué ce samedi une visite d’inspection dans différentes communes de la banlieue. A l’heure du bilan, on note des auberges et une dizaine de bars fermés et 30 personnes interpellées. Le préfet promet de s’attaquer la prochaine fois aux salles de jeux.

Une opération de grande envergure menée d’une main de maître par le préfet du département de Pikine, accompagné des services de l’Etat, a permis, samedi dernier, une descente dans certains établissements des communes de Pikine-Est, Pikine-Ouest, Diamaguene-SICAP Mbao, Pikine-Nord, Thiaroye, Djidah Thiaroye Kao, Yeumbeul Sud. Y ont pris part les Commissaires de police de Pikine, de Thiaroye, de Diamaguène-SICAP Mbao et de Yeumbeul, ainsi que les éléments des services d’hygiène et ceux de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers. L’objectif de cette tournée, qui a débuté à 19h pour prendre fin à 2h du matin, était de voir s’il y avait des manquements, à propos de l’hygiène et la salubrité. Outre ces points, il y avait aussi la question des licences et des moyens de secours. Mais aussi le caractère approprié des locaux pour les débits de boissons communément appelés bars.

Au terme de ce périple, l’équipe dirigée par Pape Demba Diallo, préfet du département de Pikine, a visité 23 bars et lieux de vente de boisson alcoolisée. A la fin, une dizaine de bars ont été fermés temporairement et deux définitivement. Des auberges ont aussi été fermées. Sans compter la trentaine de personnes interpellées dont une vingtaine d’hommes. Les principaux motifs de ces arrestations sont le délit de non-inscription sur le fichier sanitaire, la détention de faux billets de banque, l’exploitation de débits de boissons et tapage nocturne.

Une licence d’exploitation qui date de 1966

A l’issue de l’opération, le préfet a fait savoir que des mesures immédiates ont été prises durant la tournée. ‘’Des débits de boissons qui ne remplissent pas les conditions devront être fermés pour pousser les tenants ou les gérants à se conformer à la réglementation. Nous ne devons pas leur permettre de continuer l’exploitation dans ces conditions. Il y a des bars qui sont définitivement fermés. Une dizaine de débits de boissons ont été fermés pour cause de non-conformité à la réglementation. Vous avez vu qu’il y a un gérant qui a un permis d’exploitation qui date de 1966.’’

‘’Notre ambition, ajoute le préfet, est de pérenniser ce genre d’action, car le département de Pikine est très vaste et très peuplé. Ce qu’il nous faut, c’est de sortir de temps en temps pour voir le respect de la réglementation par rapport aux débits de boissons.’’

‘’La salle de jeux n’est pas un problème, mais…’’

Cependant, l’administration territoriale ne compte pas se limiter uniquement aux débits de boissons. Après cette opération, elle compte s’attaquer à d’autres lieux. ‘’On compte aussi redescendre sur le terrain, puisqu’on a reçu des informations faisant état d’un nombre impressionnant de salles de jeux à côté des établissements scolaires. Ce qui entraîne une déperdition scolaire. C’est un chantier. Nous allons nous préparer pour organiser une opération dans ce sens’’, promet M. Diallo.

D’après lui, les salles de jeu en tant que tel ne constituent pas un problème, mais plutôt ce qui est mené à l’intérieur. ‘’Il y a un grand nombre d’enfants qui fréquentent les salles de jeux, avec des paris qui se font sur place. Et ces paris sont interdits par la loi. La population doit travailler en collaboration avec les services d’ordre pour dénoncer cela. Mais, elle doit aussi éviter de s’ériger en faiseur de loi, afin d’éviter de probables conséquences’’, invite-t-il.

La colère des tenanciers et habitués

Cette visite du préfet de Pikine et de ses services n’a pas fait que des heureux. Si du côté de la population riveraine, c’est un concert d’applaudissements qui a accueilli la mesure, ce n’est pas le cas pour les clients et ou patrons de bars. Il fallait voir la mine des disciples de Bacchus et leurs partenaires à chaque fois qu’on leur intimait l’ordre de vider les lieux. Récrimination et désolation ont été au menu, sans oublier les conséquences sur les affaires. ‘’C’est une grosse perte pour nous, car les clients sont plus nombreux le week-end. Mais on n’y peut rien du tout, étant donné que c’est la loi. Je demande à tous ceux qui sont dans le même cas, d’aller se conformer à la réglementation pour éviter de pareilles mésaventures’’, conseille un gérant de bar.
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