Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Bassirou Faty, membre de La Fraternelle et Pca de la Cnca : «80% du répertoire des Touré Kunda viennent de La Fraternelle»
Publié le vendredi 15 avril 2016  |  Le Quotidien




C’est un homme assez courtois, très accueillant et plein de vie que nous avons rencontré dans son bureau sis à la place de l’Indépendance, après la publication de «La Fraternelle. Regards sur le parcours d’une des plus anciennes associations culturelles de Casamance». Bassirou Fati, natif de Ziguinchor, est en effet un des animateurs principaux et responsable de cette association mythique. Avec fierté et beaucoup de passion, il (ra)conte La Fraternelle dont l’évocation rappelle à tout Ziguinchorois et à beaucoup de cadres de ce pays, des souvenirs d’une valeur inestimable.

M. Fati, lorsqu’on dit la Fraternelle, cela vous évoque quoi ?
Beaucoup d’émotion d’abord, de la nostalgie d’un temps passé, comme nos aînés, nos devanciers, l’ensemble de nos compatriotes. Cette nostalgie de ce temps qu’on peut classer comme un des temps les plus forts. Je n’exagère pas. Ces temps ont marqué notre adolescence d’abord, toute notre jeunesse et ça continue de nous marquer et de nous inspirer jusqu’au moment où je vous parle. Tant cette association nous a apporté sur le plan du comportement, de la conception et de la conduite dans la vie, sur le plan de la recherche, pas de la perfection mais de l’amélioration constante de notre être, de notre façon de vivre, de faire. Quand vous dites Fraternelle, c’est d’abord des considérations, des souvenirs impérissables sur tous les plans : humain, comportemental et même sur le plan du déroulement de nos différentes carrières. C’est une association qui a compté pour chacun et chacune d’entre nous et qui a influé sur l’évolution de nos destins individuels.

Pourquoi avez-vous senti le besoin de faire une publication au sujet de cette association presque octogénaire ?
Quand une association totalise près de 80 ans de vie, malgré les difficultés de la vie, malgré l’évolution, les différences dans les organisations qui se succèdent et disparaissent, c’est extrêmement important de chercher à montrer au grand public, à la jeunesse contemporaine, bref à tous nos contemporains, ce qu’elle a comme richesse. Cette association est bien connue en Casamance mais il était venu le moment de dire : arrêtons-nous pour faire un petit bilan de parcours de 80 ans en commençant par rendre un vibrant hommage à nos devanciers, aux fondateurs. D’ailleurs parmi ces fondateurs, il y a un seul survivant : l’inspecteur Cherif Tounkara qui a 97 ans aujourd’hui et qui est à Ziguinchor. Nous profiterons de l’organisation d’une cérémonie de dédicace à Ziguinchor pour lui rendre un vibrant hommage de son vivant. Nous avons réalisé cette publication parce qu’on se demandait sous quelle forme on allait pouvoir pérenniser et mettre à disposition entre les mains des générations qui ont suivi, le vécu et les résultats obtenus au fil des ans par la Fraternelle. On n’a pas trouvé meilleur moyen que de penser à l’édition d’un livre... Nous ne sommes pas des écrivains professionnels, donc nous avons voulu que ceux qui ont vécu l’expérience puisse raconter ce qu’ils ont vécu dans la Fraternelle.

Donc les gens ont témoigné spontanément de leur vécu… ?
Les différentes générations sont là. Parmi ceux de la première génération, il ne reste que M. Tounkara qui a d’ailleurs fait un témoignage. Tous les vivants jusqu’à nos enfants qui sont maintenant membres de la Fraternelle, chacun d’entre nous a livré un récit de ce qu’il a ressenti avec ses camarades de génération. On l’a présenté de la sorte en procédant par génération pour demander à tout un chacun, quel que soit le niveau, de dire son vécu, qu’est-ce que ça lui fait. Et on a eu le bonheur et l’agréable surprise de voir que quand vous faites confiance à des gens, quand ils doivent parler avec leur cœur, ça donne un résultat fabuleux. Ce résultat publié nous a valu beaucoup de satisfaction. Lorsqu’on parcourt l’œuvre, on se rend compte que la Fraternelle n’a pas seulement été les Casamançais, elle a été un creuset de l’ensemble des couches de la société sénégalaise… Lorsque des gens ont lu ce livre, ceux qui n’ont pas écrit, qui ont vu leurs photos, il y en a qui ont pleuré, tellement ils ont été émus ! Ça les a renvoyés pour certains, 50 ans en arrière. On avait un besoin de faire reconnaître, de faire vivre et de communiquer cette joie de vivre pour que d’autres générations ou d’autres associations, ce n’est pas de la prétention, puissent s’en inspirer. Car nous pensons fondamentalement que la culture c’est le seul moyen de rassemblement où il n’y a pas de conflit. Les gens se rassemblent autour d’idéaux nobles comme l’art, le théâtre, la musique, les chants. Quand les gens sont ensemble pour partager, il n’y a pas de tiraillement, il n’y a que la gaieté. Alors la culture comme moyen de rassemblement est quelque chose de très important. La Fraternelle est dans ce sillage.

Vous occupez quelle responsabilité au sein de la Fraternelle ?
Personnellement, je suis professionnellement très pris, je suis à la tête d’une institution importante. N’empêche, j’ai été pendant plus de 10 ans, directeur artistique de cette association. Dans cette association, je me suis intéressé à la musique, j’ai été même un guitariste dans le plus grand orchestre de Ziguinchor et on l’a dit dans nos souvenirs. J’ai la conviction et avec moi tous mes camarades, à qui je rends hommage, que cette initiative permet aux gens de se dire qu’ils vont encore vivre plus longtemps... Je rappelle qu’on a eu le bonheur et la chance d’avoir une préface qui nous a merveilleusement été rédigée par l’ancien ministre de la Culture, Makhyli Gassama…

Quand est-ce que l’ouvrage sera dédicacé à Ziguin­chor et prévoyez-vous de célébrer les 80 ans à venir ?
80 ans c’est dans 4 ans à peu près. Nous verrons quoi faire. Mais qui dit la Fraternelle, dit fondamentalement Ziguinchor. Donc nous y ferons cette cérémonie de dédicace, pour rassembler le maximum de gens. J’en profite pour remercier les autorités qui nous ont soutenus par le biais du ministère de la Culture, l’engagement du président de la République qui nous a toujours soutenus… Depuis 4 à 5 ans, chaque année nous marquons l’année par un événement majeur. Cette année, nous avons mis beaucoup de temps pour la rédaction de ce livre. Mais, au mois de décembre, nous allons faire une grande manifestation à Sorano pour encore revisiter et exposer les multiples facettes de la culture, de notre terroir en Casamance. C’est très important : l’aspect cosmopolitique de cette région. Cette région regroupe l’ensemble des ethnies du Sénégal qui se comprennent très bien et partagent un espace qu’ils essaient de faire vivre dans la paix, la convivialité et la concorde. Cette diversité spécifique à la région du Sud se note d’ailleurs dès qu’on jette un œil sur les personnes qui ont fait des témoignages dans ce livre : Tounkara, Dramé, Seck, Aïdara, Ngom, Samb, Coly, Gassama, Mané, Camara, Ndao, Fati,… Bref, c’est vraiment un ensemble qui montre que cette région est cosmopolite. (Ndlr, Soudain

Donc la Fraternelle prévoit une manifestion au mois de décembre ?
Oui ! C’est une manifestation artistique où on fait appelle à des artistes professionnels pour montrer toutes les facettes de la culture de notre terroir, en passant par toutes les ethnies : les Wolofs, les Mankagnes, les Balan­tes, les Manjaks, Man­dingues, Diolas,… Vraiment nous voulons montrer que nous sommes cosmopolites. Nous œuvrons à notre manière à ap­puyer les efforts de l’ensemble de nos compatriotes qui s’investissent pour aller vers une émergence d’une culture large, partagée par l’ensemble des Séné­galais. Cet espace permet de rassembler. Au-delà de toutes les obédiences possibles et imaginables, la culture est un facteur de rassemblement puisque c’est un espace de convivialité et de compréhension. La Fraternelle se donne pour mission d’aller vers la consolidation de toute la culture de notre pays... La Fraternelle est-elle aujourd’hui encore une association purement Casa­man­çaise ?
Elle est Ziguinchoroise fondamentalement, mais sans exclusion. La Fraternelle est viscéralement associée. Ses fondateurs l’ont fondé sans aucun esprit d’exclusion. C’étaient des gens qui venaient de la Casamance profonde et qui pour rejoindre, Dakar, Saint-Louis, Sébikota­ne…, mettaient parfois 10 jours, dans les années 39, 40. C’est une fois par an qu’ils retournaient chez eux. Pour d’abord s’adonner aux travaux champêtres, appuyer leurs parents,… Le professeur Assane Seck, paix à son âme, l’a rappelé dans le livre… La Fraternelle est donc fondamentalement de Ziguin­chor et ça s’est étendu à toute la Casamance. Parce que tout le monde se retrouvait à Ziguinchor. C’est le lieu de rappeler que ce soit en matière sportive ou de théâtre, tous les Sénégalais, en tout cas étudiants ou scolaires, avaient l’habitude d’aller en vacances à Ziguinchor. Tellement ces activités y étaient développées. Le Grand Serigne de Dakar, Abdoulaye Makhtar Diop, qui est un grand ami de la Fraternelle, chef supérieur de la collectivité léboue, un grand sportif, un homme d’une grande ouverture d’esprit, d’une intelligence extra­ordinaire, peut en faire témoignage. Même les activités de Navétanes ont commencé à Ziguinchor. C’est ainsi qu’on a eu de grands joueurs qui sont venus jouer à Ziguinchor pendant les vacances. Tel l’ancien président du Conseil constitutionnel, Yous­sou Ndiaye. On a connu les Ablaye Ba, Oumar Guèye Samb, qui sont des Lébous de Dakar mais qui ont passé leur temps en Casamance et qui ont joué même au foyer à l’époque. Cela montre l’aspect ouverture de la Fraternelle. En clair, la Fra­ternelle reste une association de Ziguinchor fondamentalement mais qui accueille à travers tout le Sénégal, toutes les personnes qui ont l’amour de la ville de Ziguinchor.

Qu’est-ce que la Fraternelle a véritablement apporté à ses membres ?
La Fraternelle nous a beaucoup apporté. La Fraternelle était un creuset de l’excellence, une école de la vie, une école de démocratie, d’apprentissage. On apprenait la discipline librement, parce que personne n’était payé. Quand on allait en répétition, personne n’avait le droit de venir en retard, filles comme garçons. Les gens se faisaient un point d’honneur d’arriver à l’heure parce qu’ils n’avaient pas envie d’être exclus de la salle. Nous avions donc appris à nous soumettre à la discipline. On avait une gestion autonome de nos financements. L’association ne marche que sur la base de la cotisation. On n’avait à l’époque ni sponsor, ni magna, ni financement. Donc malheur à nos responsables, trésoriers et commissaires aux comptes qui essayent de se livrer à des malversations. Ceux qui l’ont fait, l’ont toujours vérifié à leurs dépens. Et pour retrouver leur dignité et leur honneur, ils étaient obligés de rembourser jusqu’au dernier centime. On avait déjà appris à l’école de la rigueur. La Fraternelle a été la première association à responsabiliser les femmes. Sans pour autant en avoir discuté. Mais sur la base de la compétence et de leur engagement, nous avons été dans les années 60, l’une des rares associations, sinon la seule, à avoir confié nos postes les plus importants aux femmes. Dans notre association, les postes les plus importants étaient ceux de président, de secrétaire général et celui de directeur artistique qui devait conduire l’ensemble des activités. C’est ainsi que j’évoque avec beaucoup d’émotion et de respect, la mémoire de feu Ndèye Mbakhé Mbaye qui a été présidente de la Fraternelle. Actuellement respect et admiration pour nos deux anciennes qui ont encore occupé ce poste. Il s’agit de Mme Dyana Guèye et de Mme Mame Yacine Camara qui ont été l’une directrice artistique et l’autre secrétaire générale de la Fraternelle. A notre niveau, il n’y avait pas de problèmes de discrimination. On avait déjà commencé à responsabiliser les femmes qui ont joué un rôle extrêmement important. Si ce livre a pu se faire, c’est aussi avec le concours de nos sœurs, qui ont écrit, ont donné leurs photos et remis leurs témoignages.

La Fraternelle est une école de vie, mais est-ce aussi un creuset où l’on pratique de ce qu’on enseigne dans le bois sacré en Casamance ?
Le bois sacré n’est pas l’apanage de la Casamance. Quand on dit bois sacré, c’est un peu réducteur. Chez les mandingues, on ne parle pas de bois sacré mais de Kouyamba. Cela n’a rien avoir avec le bois sacré qui garde un certain mysticisme. C’est totalement différent. Ce sont des termes qu’il faut clarifier. Tous les Casamançais ne sont pas dans le bois sacré. Il y en a qui y vont et d’autres qui ont d’autres formes d’initiation qui n’ont rien avoir avec le bois sacré. Mais actuellement quand on parle de bois sacré, cela correspond à une réalité. Mais ça ne correspond pas à toute la réalité. Moi je n’ai pas été au bois sacré, j’ai été au Kouyamba. Pour nous, ça dépend de l’ethnie et de l’organisation à laquelle on appartient. Mais nous n’avons jamais abordé ces questions au sein de La fraternelle. Ce qui est important à souligner, c’est qu’à La Fraternelle, on ne pouvait pas y arriver à l’époque sans avoir le certificat de fin d’études élémentaires ou l’entrée en 6ème. Après on a démocratisé les choses. Le credo, c’était l’élégance dans le comportement, l’élégance dans les paroles, la politesse et le respect mutuel des uns vis-à-vis des autres. Et puis autre chose, l’émulation. Ceux qui venaient et réussissaient à l’entrée en 6ème étaient dans la même association que des gens qui étaient en 5ème année de médecine déjà. Il y avait dans l’association des élèves de seconde, de première jusqu’en terminale, des nouveaux bacheliers, des étudiants de première année, jusqu’à la 7ème année dans toutes les écoles, que ça soit au sein de l’Université de Dakar ou dans les grandes écoles en Europe. C’est ainsi que quand vous regarder les archives, nous avons le plaisir de compter parmi nos illustres membres, le Général de corps d’armée Faye Gassama, ancien chef d’état-major de la marine, le médecin Général Lamine Diagne, chirurgien émérite, qui était à l’hôpital Principal. Des professeurs agrégés comme Fadel Diagne, l’ancien doyen de la Faculté des sciences, Ahmet Seydi et des tas et tas d’autres. Et modestement des professeurs, des ingénieurs, des banquiers pour ne pas les oublier. Chaque adhérent avait un modèle.

Il y a eu de grand noms, comme Douta Seck, Thérèse Tine, Touré Kunda, qui ont fait la Fraternelle. Quel était le secret ?
C’est ce qui est extraordinaire. Même dans le 7ème art, il est arrivé un moment où au cours d’une activité de festival, que les gens découvraient que Ousmane Sembène était de Ziguinchor, Douta Seck, les Touré Kunda sont nos cadets. J’ai joué avec les Touré Kunda. Ils sont membres de la Fraternelle. Je ne trahis pas un secret, mais tous les Ziguinchorois le savent, 80% de leur répertoire sont composés de chants qu’ils ont appris à la Fraternelle. Dans la dernière période, ils ont peut-être fait des compositions, mais les chants populaires qu’ils ont lancés sur la scène internationale, c’est le patrimoine culturel de la Fraternelle. Ces gens, leur propulsion sur la scène internationale, nous en sommes fiers parce que quand on les regarde, nous regardons les produits de la Fraternelle… Bien sûr ils ont du talent, ils ont beaucoup travaillé, mais aussi en tant que membres de la Fraternelle, nous sommes fiers de les voir faire carrière. Lorsque vous entendez à Paris, à New York, partout dans le monde qu’ils entonnent leurs chansons, si vous êtes là-bas, vous chantez avec eux parce que vous avez répété avec eux à l’école de Santiaba de Ziguinchor ou au centre d’enseignement technique de Santiaba. Cela nous renvoie toujours à des souvenirs merveilleux.

Dans les années 80, 87, il y a eu une période de léthargie au sein de l’association. Aujour­d’hui sent-on encore un flottement ?
Non cela a changé. Nous avons organisé les 50 ans de la Fraternelle en 89. Après 50 ans, nous avons décidé de faire une semaine ziguinchoroise, elle avait été ouverte par l’ancien ministre de la Culture, Moustapha Ka, qui est venu à Ziguinchor en 89, pendant une période difficile. Les activités se sont tenues dans un contexte. Le contexte de l’époque était difficile à cause des événements qui se sont produits (Ndlr, avec un ton grave, il affirme : «ce n’est pas le sujet de notre discussion») et qui n’ont pas été favorables. Maintenant que des efforts extraordinaires sont en train d’être faits dans le cadre du développement, de la sécurité chez nous, on essaie de développer à côté des actions que l’Etat mène inlassablement dans notre région, notre contribution. Nous essayons d’apporter notre pierre en tant que fils du terroir. Pour ceux qui le peuvent, certains au niveau du sport, et modestement nous c’est au niveau de la culture. On voit ce que l’on peut apporter pour rassembler le maximum de gens autour d’idéaux de paix pour le développement, nous nous y engageons résolument.

Après près de 80 ans de parcours, qu’est-ce qui a changé aujourd’hui au sein de la Fraternelle ?
Ce qui a changé ce n’est ni la ferveur, ni l’enthousiasme, ni le besoin de se retrouver. Peut-être l’âge. Moi je dirigeais des chœurs, on dansait, mais à 50 ans, 60 ans, d’autres en ont 80, ça a changé. Les gens ne peuvent plus faire l’effort physique ou n’ont plus la disponibilité qu’ils avaient. Avec le travail, ce n’est pas toujours évident. C’est devenu plus compliqué. Par contre, cet esprit de perpétuation des idéaux de la Fraternelle n’a jamais changé. Ce qui a changé, ce sont juste les activités que nous recentrons vers d’autres centres d’intérêt comme les regroupements, des Yendou. Une ou deux fois par an, nous rassemblons plus de 100, 200, 300 personnes qui se retrouvent en famille autour d’une grande fête. Nous avons aussi, plus fréquemment des soirées culturelles à Ziguinchor comme à Dakar pour développer l’esprit de solidarité. Lorsque nos activités culturelles produisent quelques ressources, nous prenons ces ressources pour en faire des actes de solidarité. A l’occasion d’événements importants comme la Tabaski, Noël, Korité,…, nous appuyons les membres qui n’ont pas assez de moyens. Nous avons aussi réussi une chose, en développant à côté de la culture, des activités économiques pour les femmes, la première priorité, ensuite on touchera les jeunes. Dans un premier temps, nous avons créé un Gie nommé Oromiko. Oromiko, c’est un chant mythique d’origine dahoméenne, que nous chantons tout le temps depuis plus de 50, 70 ans sans même comprendre la véritable signification. Le Gie Oromiko a pour vocation de concevoir des activités économiques pour générer des ressources qui peuvent aider à occuper les femmes d’abord, les jeunes et s’ils peuvent en tirer profit, ce ne serait que bénéfique pour la Fraternelle…
Commentaires