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Exécution de la décision de la Crei : Bibo retourne en prison
Publié le samedi 9 avril 2016  |  Le Quotidien
Ibrahim
© Autre presse
Ibrahim Abou Khalil dit Bibou Bourgi est le principal co-accusé de Karim Wade dans la traque des biens mal acquis.
Ibrahim Abou Khalil dit Bibou Bourgi est le principal co-accusé de Karim Wade dans la traque des biens mal acquis. Il a été obligé de se présenter au tribunal sur une civière.




Retrouvailles entre amis. Bibo Bourgi a rejoint hier Karim Wade et Pape Mamadou Pouye. Une exécution de la décision de justice, celle de la Crei qui l’a condamné à 5 ans de prison ferme.

Bibo Bourgi retourne à la case départ. Les gendarmes l’ont cueilli hier à son domicile, à 19h, pour le conduire à la Section de recherches sur ordre du Parquet spécial près la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Ibrahim Aboukhalil rejoint ainsi Karim Wade et Pape Mamadou Pouye à Rebeuss pour purger sa peine. Le 23 mars 2015, la Crei l’avait condamné à 5 ans d’emprisonnement ferme et à une amende de 138 milliards de F Cfa. Il devait en même temps payer à l’Etat du Sénégal, solidairement avec les autres, 10 milliards de F Cfa à titre de dommages et intérêts. Il lui est reproché, selon les termes de l’arrêt de la Crei, «d’avoir à Dakar, de 2000 à 2012, en tout cas avant prescription de l’action pu­blique, avec connaissance, aidé ou assisté le nommé Karim Meïssa Wade dans la préparation, la facilitation ou la consommation des faits d’enrichissement illicite». Cette arrestation de l’homme d’affaires est une exécution de la décision de justice. En effet, il comparaissait libre en même temps que d’autres complices de Wade-fils, alors que Karim et Pape Mamadou Pouye étaient encore en prison. Son état de santé lui avait valu une liberté provisoire tout comme Aliou Samba Diassé, Mbaye Ndiaye et autres. Plusieurs rapports d’expertise avaient fini par convaincre la Cour que son état de santé était incompatible avec sa détention. Un moment, il a été même évacué en France et certaines auditons avaient nécessité les déplacements des juges jusqu’à la Clinique du Cap où il était interné. Tout récemment, l’Etat avait relancé sa machine pour mettre la main sur ses biens, notamment l’immeuble Eden Roc.
Interrogé par la Rfm, son avocat, Me Baboucar Cissé, s’émeut que la Section de recherches l’ait trouvé «sur son lit de malade». Me Cissé d’ajouter : «7 rapports d’expertise médicale ont confirmé que son état de santé est incompatible avec la détention. Si on tient à aller jusqu’au bout, c’est qu’on veut le tuer. Il appartiendra à l’Etat de prendre ses responsabilités.»
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