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Le dernier livre d’Héla Ouardi comporte des passages "blessants" (Islamologue)
Publié le samedi 2 avril 2016  |  Agence de Presse Sénégalaise
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© aDakar.com par DF
Lancement de l’Association islamique pour servir le soufisme (AIS)
Dakar, le 05 Novembre 2015 - L’Association islamique pour servir le soufisme (AIS), une organisation composée de personnalités issues de différentes familles religieuses musulmanes, a été officiellement lancée, aujourd`hui, à Dakar. L’objectif de cette association est de "préserver le patrimoine soufi sénégalais et de promouvoir un islam de paix et de stabilité". Photo: Pr Abdoul Aziz Kébé, islamologue




L’islamologue Abdoul Aziz Kébé estime que le dernier livre de la Tunisienne Héla Ouardi, intitulé ‘’Les derniers jours de Muhammad’’, contient des ‘’passages blessants’’ qu’il serait selon lui ‘’judicieux d’appréhender avec la plus grande précaution’’.

‘’Je crois qu’il y a une exagération de la part de l’auteure qui a fait des commentaires blessants sur des faits historiques avérés et connus de tous’’, a t-il dit dans une note de lecture publiée vendredi dans le quotidien Le Soleil.

A la demande de l’Ong islamique Jamra et de l’Observatoire de veille et défense des valeurs culturelles et religieuses "Mbañ gacce", les autorités étatiques ont décidé d’interdire la vente sur l’ensemble du territoire national de l’ouvrage de cette enseignante de littérature et de civilisation françaises, paru au début du mois de mars aux éditions Albin Michel.

Pour le Pr Kébé, ‘’ce n’est pas la restitution des faits qui est la cause de la colère des gens, (…) mais lorsque l’auteure parle du Prophète qui +pourrit+, de son corps +en état de putréfaction+ c’est une provocation inutile, qui n’apporte rien au débat si ce n’est de le crisper’’.

‘’Qui de nous ne voudrait pas qu’on couvre de respect son père dans de telles conditions ? Qui de nous ne souhaiterait pas que la mémoire de son proche ne soit pas flétrie ? Même si ce que prétend Ouardi était vrai, dans le contexte actuel qu’est-ce que ça apporte à la science ?’’, se demande l’islamologue.

Pour l’islamologue, ‘’il s’agit d’une simple hypothèse, d’une déduction personnelle de l’auteure sans vérification aucune, sur la personne d’un personnage entouré de tant de déférence’’.

L’islamologue a également évoqué dans sa note de lecture ‘’des commentaires d’une liberté vraiment ahurissante, venant d’un professeur d’université, éparpillés dans le texte d’après l’interview qu’elle a elle-même accordée au journal Le Point’’.

‘’Elle y évoque un hypothétique abus de faiblesse, un manque de confiance des musulmans à l’endroit du Prophète, qui aurait perdu son autorité sur ces derniers (…). Des thèses qui sont proches du shi’isme qu’il serait judicieux d’appréhender avec la plus grande précaution’’, déclare-t-il.

Abdoul Aziz Kébé a ainsi appelé a plus de ‘’sérénité pour des questions pareilles, car l’on ne sait pas ce que l’on fait perdre à la recherche en distillant dans un document digest des paragraphes +empoisonnés+ qui font qu’on le rejette finalement’’.

Pour lui, ‘’ le meilleur moyen d’éclairer le public, serait d’apporter une réfutation des thèses qui y sont développés, dans les mêmes formes pour que nul n’en n’ignore’’.

Il est temps, selon lui, ‘’que l’on apaise le débat et que l’on vise l’efficacité et les lumières à la place de la provocation et de l’obscurantisme, la rencontre au lieu de l’exclusion, la fécondation des idées et non le choc des dogmes’’.
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