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Reinsertion et formation : Déni Biram Ndao, village d’enfants de la rue
Publié le samedi 2 avril 2016  |  Le Quotidien
La
© Autre presse par DR
La mendicité des enfants des écoles coraniques au Sénéga




Le village-pilote du Lac Rose a accueilli ce mercredi une importante délégation de l’Association des juristes du Sénégal (Ajs) et le secrétaire d’Etat français au Développement et à la francophonie. Une journée de solidarité pour les enfants du village et une occasion pour le directeur exécutif, Loïc Tréguy, en partenariat avec l’Ajs, de procéder au lancement officiel du Projet d’appui à la protection des enfants en situation de rue et des mineurs en conflit avec la loi : Plaidoyer, prévention et prise en charge, financé par l’Union européenne.

C’est une bouffée d’oxygène pour le village-pilote du Lac Rose. Une enveloppe de 394 millions de francs Cfa a été débloquée par l’Union européenne pour améliorer le quotidien de plus de 90 enfants de rue, recueillis dans ce centre du village de Déni Biram Ndao, situé dans la commune de Bambilor. Des enfants, en majorité des talibés en fugue pour maltraitance, explique le directeur du centre, Cheikh Tidiane Diallo. Cet argent, indique la représentante de l’Ue, va en outre profiter à 5 700 enfants en situation de rue dans la région de Dakar et à 200 mineurs en conflit avec la loi. A en croire le donateur, ce projet d’une durée de trois ans vise à renforcer les actions de prévention et de plaidoyer dans le domaine de la protection des enfants. Avec comme objectif l’amélioration, l’identification, l’accueil et le processus de réinsertion sociale des enfants de rue, mais aussi l’amélioration des conditions de détention, de prise en charge juridique et judiciaire. Loïc Tréguy, directeur exécutif des villages-pilotes, très ravi, a voulu rendre l’instant festif. Il a organisé une Journée de solidarité et, dans la foulée, accueilli une délégation de l’Association des juristes du Sénégal (Ajs) et le secrétaire d’Etat français au Développement et à la francophonie, André Vallini, en visite à Dakar.
Des les premières heures de la matinée, les enfants étaient sortis en masse dans la grande cour du centre. Ils étaient parés de leurs habits, tee-shirts et casquettes aux couleurs de l’Union européenne, pour vivre des moments intenses de solidarité. Après les discours d’usage et une petite visite à l’intérieur du village, place à la fête. Un copieux repas de riz aux poissons est servi. Autorités, responsables du village et aussi les enfants se sont retrouvés dans une grande salle pour déguster le thiep bou djeun national (riz aux poissons).

Village pilote, un exemple de partenariat réussi
Aux environs de 15 heures, c’est l’instant djembé. Dans l’enceinte de la grande cour, les enfants chantent et battent le djembé. Sous un air d’assiko, ils font danser tout le monde, y compris le secrétaire d’Etat français qui souligne dans son discours l’exemplarité du village. L’ambiance est folle. Il était difficile à ce moment pour une personne de se douter de l’histoire «sombre» qui se cache derrière le sourire joyeux de ces mômes. Ils paraissaient heureux et sans soucis. Certainement, les animateurs du centre, en charge de leur rééducation, voudraient que ce sourire et cette gaieté ne les quittent à jamais. Hélas ! Cela ne va durer qu’un instant. La preuve : Juste après cette séance, la délégation du secrétaire d’Etat et celle de l’Ajs prennent congé des enfants. Non sans leur promettre d’augmenter le soutien à leur égard. Mais aussi de leur demander de rester sur le droit chemin et ne plus arpenter la rue, «source de tous vos malheurs», selon Fanta Guèye Ndiaye, présidente de l’Ajs, qui s’est montrée très maternelle.
Le village-pilote est créé en 2008. Il accueille les enfants de la rue. Il les prend en charge gratuitement et leur offre une formation professionnelle pour la tranche d’âge comprise entre 13-25 ans. Le village organise aussi le retour de ces enfants en famille et les accompagne en leur assurant une insertion professionnelle dans des entreprises partenaires comme Kirène ou Dangote.
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