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© Primature par A. SECK
Ouverture du Sommet international de l’innovation des jeunes sur l’agrobusiness Dakar, le 29 mars 2016 - Le Premier ministre a présidé la cérémonie d`ouverture du Sommet international de l’innovation des jeunes sur l’agrobusiness, l’entrepreneuriat et le leadership. Il s`est ouvert ce matin à Dakar. |
Le terme oser est revenu comme un leitmotiv hier dans le propos du Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne qui a présidé l’ouverture de la deuxième édition du sommet sur l’innovation de l’entreprenariat et du leadership des jeunes impliqués dans le secteur agroalimentaire. Le Pm invite les jeunes à retourner à la terre et pense qu’ils doivent «oser» et «agir» pour changer la donne.
La jeunesse ressent l’impact de la crise. Elle fait aussi face à de nombreux défis dans la quête d’un emploi décent pour se nourrir, accéder au crédit en vue de se lancer dans le business. Face à ces écueils, le Premier ministre suggère aux jeunes d’«oser». Pour Mahammad Boun Abdallah Dionne, il faut oser et agir. L’éloquence en bandoulière, le regard tourné vers l’assistance, il pointe du doigt et fixe les jeunes venus participer à la cérémonie d’ouverture de la seconde édition de ce sommet. Sur un ton sérieux, il dit : «Vous les jeunes, vous devez oser. Les opportunités existent.» Il ajoute : «Vous êtes les premiers soldats de la démocratie, de la République, de la paix et de la sécurité.» Dans les autres pays, soutient-il pour conforter ses propos, ce sont les jeunes qui montent les Petites et moyennes entreprises (Pme). «Donc, il faut oser. Il faut oser conquérir son marché», s’est-il résolu à lancer à l’attention des nombreux jeunes. A l’en croire, l’Afrique constitue une classe moyenne de plus de 300 millions de personnes qui ont aujourd’hui un pouvoir d’achat. Des ressources qui peuvent engendrer d’énormes potentialités.
Revenant sur l’agriculture qui est le secteur phare du Pse, le Pm estime qu’avec les terres, l’émergence ne peut souffrir d’aucune contestation. Avant de constater : «Dans notre pays, seulement 1/3 des terres arables est utilisé alors que les 2/3 sont en réserve.» Or, l’Afrique compte, selon M. Dionne, 60% de terres arables, faisant d’elle la réserve de production du monde ; d’où l’Afrique peut nourrir le monde. Les plus longs fleuves, les réserves hydrauliques importantes ainsi que le soleil dont dispose le continent suffisent amplement pour faire de l’agriculture, aux yeux du chef du gouvernement. D’après les statistiques, renseigne le Premier ministre, «en 2030, nous allons dépasser l’Inde qui est la première force de travail du monde. Donc, il faut oser».
«37,5 milliards de francs Cfa destinés à la formation des jeunes»
«Un montant de 37,5 milliards de franc Cfa, en plus des 70 millions de dollars pour des formations courtes, est mis en place», rappelle Mahammad Boun Abdallah Dionne. Cette enveloppe est destinée aux «jeunes qui sont sortis du milieu scolaire sans formation ni diplôme à travers des certificats de spécialité dans 13 métiers essentiellement agricoles». «Le mieux, c’est d’aller labourer la terre. Nous faisons des efforts, mais après il faut oser retourner à la terre», dit le Pm Dionne.
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