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Inauguration - Centre commercial de recasement : Plus de 3 000 marchands ambulants sédentarisés
Publié le jeudi 31 mars 2016  |  Le Quotidien
Mission
© aDakar.com par DF
Mission de visite des sites de recasement pour les marchands ambulants
Dakar, le 12 août 2015 - Le maire des parcelles assainies a conduit une mission de visite de terrain dans les sites de recasement des marchands ambulants pour le compte de la municipalité de Dakar.




Le centre commercial Félix Eboué, flambant neuf, a été inauguré hier. Il doit accueillir des marchands ambulants et participer ainsi à leur recasement. Qualifié de «plus grand centre d’Afrique», il a une capacité de plus de 3 000 boxes et cantines.

Un imposant bâtiment blanc encore immaculé se dresse au large de l’ilot Petersen, rue Félix Eboué. Dans ses entrailles pour l’instant presque vides, un amoncèlement de barreaux verts, jaunes, gris ou bleus selon les étages. Agencés de manière à créer des boxes, ils découpent tout l’espace à l’image d’un dortoir. Ici et là, on trouve un vendeur de bijoux, un autre qui expose ses babouches ou un troisième qui accroche un maillot de Messi. Ce sont les premiers occupants du centre commercial Félix Eboué, de recasement des marchands tabliers de Dakar, inauguré hier. Ce projet initié par la ville propose 3 250 places qui se déclinent sous forme de boxes et de cantines. L’objectif : désengorger les rues de Dakar des marchands tabliers ou en termes officiels, une «réorganisation des activités marchandes dans la capitale et de l’aménagement harmonieux de l’espace urbain», selon la première adjointe au maire de Dakar, Madame Soham El Wardini.
Lancée en 2009, la construction de l’édifice, supervisée par la société Mads, a coûté deux milliards et quatre cents quatre-vingt-quinze millions de francs Cfa. Il est présenté aujourd’hui comme «le plus grand centre commercial de l’Afrique dédié au recasement des marchands tabliers de Dakar». Les inaugurations sont prétextes aux autocongratulations et celle-ci n’a pas dérogé à la règle. Saër Tambédou, président de l’Asso­ciation des jeunes marchands débrouillards et initiateur du mouvement «Touche pas à ma table», a salué une initiative «parfaite». Alors que l’adjointe au maire à parlé de «bijou», l’oscar revient au sous-préfet de Dakar, Djiby Diallo, qui a osé l’expression «Chef-d’œuvre».
Le sésame pour accéder au centre s’élève à 155 mille 400 F Cfa, selon le directeur du centre commercial Ndiaga Fall. «Le reste, ils (les marchands ambulants) le payent en deux ans», ajoute-t-il. Ainsi, un box classique coûte 1,2 million et l’autre catégorie 777 mille F Cfa. Ndiaga Fall a souligné que les conditions ont été revues à la baisse : «Au début, on avait fixé des prix qui variaient entre 980 mille francs pour les boxes et 2 millions 600 pour les cantines.» Mais il reconnaît que tout le monde ne pourra pas bénéficier de ce service. «C’est ça la vie», conclut-il dans un accès de philosophie. «Ce qui pose problème, parmi les marchands ambulants, certains voulaient vraiment avoir une place, mais ne peuvent pas donner l’apport des 23%. Nous lançons encore un appel au Président Macky Sall qui parle du Plan Sénégal émergent. Nous les marchands ambulants, nous sommes des Sénégalais et faisons partie du Plan Sénégal émergent», explique Saër Tam­bédou. Il ajoute que «Khali­fa Sall a fait son devoir. Mainte­nant, c’est à l’Etat de nous aider et de nous appuyer». A ce jour, le directeur a compté 85% d’inscriptions, c’est-à-dire de gens qui ont versé cet apport.
Les quelques marchands interrogés ont affirmé être «très contents» de ce nouveau grand centre qui leur offre des conditions de travail qui sont sans commune mesure avec celles de la rue notamment en matière de salubrité et de sécurité. Cepen­dant, «tout le monde n’est pas recasé. Il y a une énorme quantité qui reste dehors», comme le souligne si bien le président de l’Association des jeunes marchands débrouillards. Indirec­tement, le vice-préfet de Dakar lui répond en scandant que «le stress, les soucis de déplacement, l’insécurité, l’anarchie, l’occupation anarchique de l’espace urbain doivent être aujourd’hui vaincus au profit de la normalisation de l’espace, de la sécurité, de la salubrité, de l’effort économique permanent». En plus du centre Félix Eboué, on compte deux nouveaux équipements marchands à Kermel et Djily Mbaye et Mme Soham El Wardini a annoncé qu’il «s’agira de créer une zone de commerce et d’artisanat dans l’îlot Petersen».


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