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Le référendum qualifié de "ratage historique" pour Macky: Cheikh Tidiane Gadio décline l’urgence d’une concertation nationale ...
Publié le mercredi 30 mars 2016  |  Sud Quotidien
Cheikh
© aDakar.com par MC
Cheikh Tidiane Gadio, ancien ministre des affaires étrangères du Sénégal, président de l`Institut Panafricain de Stratégie
Cheikh Tidiane Gadio a introduit une communication sur: "L`intégration africaine: décalage entre les textes et la réalité". C`était à l`occasion de la journée culturelle du Réseau des boursiers et anciens boursiers de la Fondation Konrad Adenauer.




« Le peuple sénégalais, dans son écrasante majorité, n’a pas approuvé la Constitution non consensuelle qui lui a été présentée dans une précipitation évidente». Telle est la conviction de Cheikh Tidiane Gadio et du Mouvement Panafricain et Citoyen-Luy Jot Jotna qui se prononçait sur la consultation référendaire du 20 mars passé. Relevant dès lors le « ratage historique » qu’on a fait subir à Macky Sall, l’ancien patron de la Chancellerie sous Me Wade a fait part de l’urgence au Sénégal d’ «une Concertation nationale des forces vives, sans exclusive et sans préalable ».

En effet, pour Gadio et cie, « 62% (peut-être plus) de l’électorat national a choisi de s’abstenir ou de boycotter la consultation dans son ensemble en restant à la maison ou en vaquant à d’autres occupations qui lui ont semblé plus essentielles ; près de 40% (peut-être beaucoup plus !) ont fait le déplacement pour dire Non merci ! » Pour autant, ont-ils tenu à faire, « la nouvelle Constitution sera sûrement la plus fragile, la plus mal votée de l’histoire de notre pays et, par conséquent, peut-être la plus éphémère ! »

Dans la foulée, l’ancien ministre des Affaires étrangères sous Me Wade a indiqué, dans son communiqué, qu’ « On ne peut pas non plus passer pour pertes et profits les graves dysfonctionnements du système électoral que l’on croyait dépasser au Sénégal : près de 200.000 électeurs privés de leur droit (constitutionnel) de vote, des bulletins de vote dont le design arbitraire a clairement voulu favoriser un camp sur un autre, des décisions unilatérales sur la composition des bureaux de vote sans aucune concertation, une omniprésence d’un ministère de l’Intérieur « juge et partie » qui a clairement outrepassé ses prérogatives en proclamant des résultats provisoires et -beaucoup plus grave- en créant une contradiction sur le nombre réel de bureaux de vote qui ont existé et ceux qui ont été comptabilisés… ». Se montrant plus mordant encore, Cheikh Tidiane Gadio dira alors : « On a fait rater au Président Sall un grand rendez-vous avec son peuple et avec l’Histoire et rien ne saurait amoindrir ce ratage historique et massif sauf peut-être une démarche sincère de conciliation et de réconciliation de sa part ».

Pour y arriver, dira-t-il, le Président Macky Sall se doit de déplorer les fractures actuelles et d’accepter « l’ouverture d’une Concertation nationale urgente et indispensable, seule à même de remonter le moral d’un peuple déçu (voyez le digne message de Touba!) et d’un pays qui désormais baisse les yeux pour avoir perdu son « exceptionnalité et pour être enfin « rentré, tristement, dans les rangs ». L’opposition, la société civile et les masses de citoyens indépendants ne sont épargnées dans cette diatribe. Pour Gadio, il leur faudra aussi tirer une leçon majeure : « le peuple sénégalais a pris goût à son rôle de seul maître du jeu qui décide librement et qui choisit le jour, le moment et les sujets de ses grandes batailles ».
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