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Transactions financières sur le mobile : Le Sénégal à la baisse
Publié le mercredi 30 mars 2016  |  Le Quotidien
Les
© Autre presse par DR
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Si dans certains pays de l’Uemoa, les services financiers via la téléphonie mobile se sont bien comportés en 2015, au Sénégal, cela n’a pas été le cas. De 192 milliards en 2014, le volume des transactions dans ce secteur est passé à 152 milliards de francs Cfa à fin septembre 2015, soit un recul de 40 milliards de francs Cfa.

Le rapport de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) sur la situation des services financiers via la téléphonie mobile a fait état d’une progression significative dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) durant les neuf premiers mois de l’année 2015. Cependant, au Sénégal, le secteur a été caractérisé par une décélération. Le Sénégal a enregistré à fin septembre 2015, un volume de 18 millions de transactions évaluées à 152 milliards de francs Cfa. En 2014, selon le document, notre pays présentait un volume de 18,8 millions de transactions évaluées à 192 milliards de francs Cfa. «Au Sénégal, la faiblesse de l’activité pourrait s’expliquer par la concurrence exercée par les systèmes de transfert rapide d’argent tels que Wari et Joni Joni», souligne la Bceao.
Cette tendance baissière concerne également le Niger, qui a enregistré dans la même période, un volume de 19 millions de transactions évaluées à 149 milliards de francs Cfa. «La Côte d’Ivoire, le Mali et le Burkina concentrent 84,56% du volume des opérations et 90,54% de la valeur totale des transactions dans l’Union. En 2014, ces pays représentaient 86% du volume des opérations et 91,3% de la valeur totale des transactions dans l’Union», relève le rapport. Et de noter : «L’analyse de la situation dans l’Union montre que, dans les pays qui ont connu des problèmes sécuritaires liés à des crises sociopolitiques tels que la Côte d’Ivoire et le Mali, les transferts d’argent via la téléphonie mobile se développent comme une alternative aux envois de fonds en espèces par porteurs».

Performances dans l’Uemoa
Au titre du positionnement des acteurs, le document révèle que «le Groupe Orange, opérant dans quatre pays de l’Union, a mis à profit son partenariat avec les filiales de Bnp Paribas et les craintes des usagers liées aux risques sécuritaires pour développer son activité de transfert d’argent et de paiement via la téléphonie mobile, ce qui lui vaut une part de marché de 38%. Ce Groupe est l’acteur majeur du secteur et s’associe avec les filiales de Bnp Paribas, dans les différents Etats concernés, à l’exception du Niger où il est en partenariat avec Bank of Africa (Boa)». Toutefois, indique la Banque, «à la faveur des possibilités offertes par la nouvelle réglementation, ce Groupe a engagé une nouvelle stratégie visant à mettre fin au partenariat avec les banques en créant des filiales autonomes dédiées à la monnaie électronique. A cet égard, il a soumis en juin 2015 à la Bceao, des demandes visant l’agrément de trois Eme (Eta­blissements de monnaie électroniques) respectivement au Sé­négal, au Mali et en Côte d’Ivoire. La filiale Orange du Sénégal a été agréée en décembre 2015».
Sur les neuf premiers mois de l’année 2015, les usagers de l’Union ont réalisé, selon toujours le rapport, «346,9 millions d’opérations d’une valeur de 5 121 milliards de francs Cfa, en hausse respective de 33% et 36% comparativement à fin décembre 2014. La valeur moyenne journalière des opérations s’est élevée à 18,96 milliards fin septembre 2015 contre 10,3 milliards de francs Cfa en 2014 et 4,4 milliards en 2013. Par jour, 1 260 575 opérations ont été traitées en moyenne fin septembre 2015 par l’ensemble des plateformes de paiement mobile existantes dans l’Union, contre 710 242 fin décembre 2014. De janvier à septembre 2015, le nombre de points de services a progressé de 41% pour se situer à 132 658, contre 93 621 en décembre 2014».
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