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Accords de pêche : les acteurs de la pêche artisanale en quête d’’’une position commune’’
Publié le jeudi 27 fevrier 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


Ali
© Autre presse
Ali Haidar


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Des professionnels de la pêche membres de la Plateforme des acteurs de la pêche artisanale du Sénégal (PAPAS), se sont retrouvés mercredi à Mbour, dans le cadre d’une journée de consultations sur la signature d’un nouvel accord de pêche entre l’Union européenne (UE) et le Sénégal, en vue de dégager "une position commune".

Des femmes transformatrices, des pêcheurs, des mareyeurs et des professionnels de la pêche artisanale membres de la PAPS, venus de 17 zones de pêche du Sénégal, ont pris part à cette rencontre appuyée par l’ONG Greenpeace Sénégal.

‘’Nous avons pensé qu’il était important de consulter les acteurs de la pêche artisanale à la base, s’enquérir de leurs préoccupations par rapport à un éventuel accord de pêche entre le Sénégal et l’UE. L’objectif, c’est que la position des acteurs à la base soit prise en compte’’, a expliqué Ahmed Diamé, chargé de campagne Océan à Greenpeace Sénégal, pour qui cette position peut être ’’positive ou négative’’.

Cela veut dire à son avis que les acteurs peuvent dire que ces accords constituent une menace pour leurs activités, ou qu’ils souscrivent à ces accords en donnant des raisons.

Aujourd’hui, on parle d’’’approche participative et inclusive’’ dans la plupart des programmes mis en œuvre au Sénégal, mais aussi de participation des communautés et de bonne gouvernance et de transparence, a relevé M. Diamé.

Il pense qu’il est important, dans ce genre d’exercice, que les acteurs à la base soient impliqués dès le départ pour connaître les enjeux, et avoir une position ‘’tranchée et claire’’.

‘’Il est important que l’Etat ait un interlocuteur valable au niveau de la pêche artisanale. Aujourd’hui, l’Etat mène des négociations avec l’UE, il prend des gens qui ne sont pas représentatifs de la pêche artisanale, alors qu’il faudrait prendre des gens actifs et non des porteurs de valise comme les appelle le ministre de la pêche’’, a pour sa part déclaré Abdoulaye Ndiaye, le secrétaire général de la PAPAS.

Il est certes bon de négocier, mais il faudrait savoir ce que la pêche artisanale a eu à faire en matière de gestion durable des pêcheries et quels sont les résultats obtenus, a-t-il estimé.

Dans la convention de Rio sur les droits de la mer, il est dit que les Etats côtiers peuvent céder une partie de leurs ressources, mais à la condition de savoir le taux admissible de capture dont ils disposent.

‘’Par exemple, si le Sénégal a un million de tonnes de poissons et que sa population peut les utiliser, l’Etat ne peut pas vendre. C’est très clair dans la convention que le Sénégal a ratifiée et qu’il est tenu de la respecter’’, a insisté M. Ndiaye, par ailleurs responsable au Conseil local de pêche artisanale (CLPA) de Ngaparou.

‘’Il faut être très prudent quand on doit signer des accords, même si on dit que ce sont des espèces profondes [...]. Mais forcément, en cas d’accord, il y a des impacts négatifs. Il serait dommageable que l’Etat puisse prendre des décisions, sans savoir quelle est la situation du stoc,k mais aussi quelle est la position des acteurs. La pêche artisanale ne saurait tolérer que des accords soient faits, sans qu’elle ne soit associée’’, a-t-il prévenu.

Un comité de suivi de cinq membres a été mis en place à la fin de cette journée de consultations. Et selon le chargé de campagne Océan à l’ONG Greenpeace Sénégal, ce comité a la charge d’élaborer un mémorandum contenant la position finale des acteurs de la pêche artisanale par rapport aux accords de pêche, dont les négociations sont en cours.

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