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Évincé du poste de coordonnateur national de l’APR : ABC dit ses quatre vérités à Macky Sall
Publié le mardi 19 novembre 2013   |  Groupe Futurs Médias


Me
© Autre presse par DR
Me Alioune Badara Cissé numéro 2 de l’Alliance Pour la République (APR)


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De la capitale du nord où il séjourne, Me Alioune Badara Cissé (Abc) est revenu sur son compagnonnage avec Macky Sall, non sans rappeler qu’il ne «baisse le regard devant personne».«Je n’ai jamais été demandeur de quoi que ce soit»«Monsieur le Président de l’Alliance pour la République (Apr), Macky Sall, vous ne cesserez jamais d’être un ami. Point final ! Dieu aura posé sur vous tous les titres, tous les trophées, toutes les qualités, mais vous resterez toujours pour moi tout simplement un ami et un frère. Pas une seule fois depuis 1988, le jour où je vous ai connu, jusqu’au 29 octobre 2012, quand il fut mis fin à mes fonctions de ministre des Affaires étrangères, jusqu’au 6 novembre 2013 quand je fus destitué de mon titre de Coordonnateur national et de membre de Bureau exécutif national de l’Apr, je ne vous ai jamais rien demandé (titres ou nominations). Jamais ! Je suis persuadé, Monsieur le président de l’Apr, qu’en prenant cette décision très tard ce soir-là au lieu d’avoir le cœur gros, vous aviez le sourire en coin parce que vous deviez vous souvenir qu’à quelques jours du congrès du 10 décembre 2011, je vous disais «Jambaar, xaaral ma délola mbububi ma sol de coordonnateur afin que vous ayez les coudées franches.» Je ne vous ai jamais dit allons au combat et qu’à l’issue de celui-ci, on se partagerait le gibier de telle ou de telle autre manière. Jamais de la vie ! Je ne l’ai jamais demandé et je n’ai jamais été présent au moment des partages. Jamais ! Je ne vous ai jamais dit au niveau de l’Apr, voilà le poste que je voulais occuper, vous en avez décidé vous-même. Je ne vous ai jamais dit dans le gouvernement, voilà le poste que je veux occuper. Jamais ! J’étais là dans ce salon inachevé (il montre du doigt le salon qui est chez lui à Saint-Louis) lorsque, le soir du 25 mars 2012, j’ai reçu un appel téléphonique de l’autorité politique que vous alliez succéder et celui de Me Ousmane Ngom, demandant votre numéro de contact (Ndlr : c’était le coup de fil du candidat Wade à Macky Sall pour le féliciter de la victoire au second tour de la Présidentielle) je le leur ai donné. Je vous ai informé discrètement et au moment où cette maison était pleine à craquer. Discrètement, laissant les militants suivre ce téléviseur (il montre du doigt la télé accrochée sur un pan du mur de son salon) témoin de notre temps pour aller au cimetière me recueillir auprès de ma mère. Je suis resté à Saint-Louis 5 jours et demi (le 30 mars 2012) sans jamais vous encombrer à l’hôtel Radisson. Sans jamais essayer de savoir ce qui était en train de s’y tramer. Bien sûr que nous avions communiqué, bien sûr qu’il y a eu d’autres offres avant le ministère des Affaires étrangères, je me souviens vous disant deux choses : si vous pensez que vous voulez un jardinier et que vous pensez que je pourrai le faire, je suis prêt. Par contre, la seule suggestion que je vous ai faite au niveau administrative, c’est pour éviter les conflits de compétences tachez de mettre ensemble la position de Directeur de cabinet à celle de Secrétariat général de la Présidence de la République. Je vous ai laissé le temps de vous organiser de vous structurer et quand vous aviez pensé qu’il était pour moi le mieux d’aller aux Affaires étrangères, j’y suis allé. La première séance du premier Conseil des ministres, je ne l’ai pas achevée. Je vous ai envoyé un mot pour vous dire que je venais de m’entretenir avec le Président Diacounda Traoré et que feu vert a été donné pour que je puisse aller chercher le Général Amadou Toumani Touré. Première mission, premier conseil. Vous étiez présent lorsqu’à notre toute première visite sous l’ère François Hollande à l’Elysée autour de la table à déjeuner, Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, que je venais de rencontrer pour la toute première fois, a demandé la parole pour vous dire : «Monsieur le Président, je vous félicite parce qu’aujourd’hui, lors de la réunion pour la Syrie, nous avons eu une excellente prestation de votre ministre des Affaires étrangères.» Je ne l’ai pas demandé, je ne l’ai pas cherché, je ne l’ai pas suscité. Vous étiez présent ainsi que celle qui deviendra votre Premier ministre, à l’époque Garde des Sceaux, et votre ministre des Forces Armées et le ministre des Finances. Il n’y a pas longtemps encore à New York, le Président Chérif Amadou, non content de vous envoyez son ministre des Affaires étrangères pour féliciter le vôtre, est passé à votre suite à New York pour vous féliciter de la contribution du Sénégal à travers votre ministre des Affaires étrangères. Je ne parle pas de toutes les réunions que nous avons offertes et je peux vous assurer que je me suis employé du mieux que j’ai pu et je ne baisse le regard devant personne. Il est vrai que j’ai été accompagné par d’excellents agents du ministère des Affaires étrangères. En prenant fonction le 07 Avril 2012, je disais ceci tout simplement : «Chers amis diplomates, je ne suis pas venu pour vous commander, je veux que vous me preniez par la main afin que jamais je ne trébuche. Je suis un ancien chef de guerre récemment sorti du «Macky». Ils ne m’ont jamais laissé tomber.

«Je suis un soldat, un commandant… un général»

Alpha Sy ici présent qui représente la diaspora (France) sait ce que nous avons pu réaliser ensemble à Paris, à trois reprises à Saint-Etienne, et qui a fait fureur alors qu’il n’y avait pas grand-chose. A qui ai-je tendu la main au niveau de l’appareil du parti pour dire que je vais en voyage, donnez-moi une aide, une lettre de mission… L’année dernière, avant que je ne commence mes premières tournées, (c’est la première fois que j’en parle et les preuves sont entre mes mains), j’ai envoyé un mail au Directeur des structures de l’Apr, mon ami Mbaye Ndiaye, voilà le programme de mes tournées, faites valider au niveau du Secrétariat exécutif national et faites moi un retour. Il n’y a jamais eu de retour. Mais moi je n’attends pas. Je suis un soldat, un commandant… un général. Je fonce et je détruis les lignes ennemies. Je conquiers et je rends compte et ça s’arrête là. Maintenant, lorsque vous effrayez votre propre camp, c’est vrai il y a un problème à leur niveau. A mon niveau, il n’y a en point.

«Je suis devenu simple militant. Ce n’est pas mon rôle de rester dans les salons et de palabrer à longueur de journée»

Que je ne sois plus coordonnateur pour l’Apr, ce n’est pas grave. Que je ne siège plus au Secrétariat exécutif national, ce n’est pas grave. Que je ne siège plus au Directoire, ce n’est pas grave parce que je ne me suis jamais reconnu plus valeureux que l’un quelconque d’entre vous (il fait allusion aux militants présents dans la salle) qu’est-ce que j’ai perdu ? Je n’ai absolument rien perdu parce que pour moi le grade de militant est le grade le plus élevé. Il n’a pas de grade élevé au dessus de celui du militant. Je suis devenu simple militant, je n’ai jamais cessé d’être simple militant parce que je n’ai jamais assisté à une seule réunion du Secrétariat exécutif national. Ce n’est pas mon rôle de rester dans les salons et de palabrer à longueur de journée.

«Monsieur le président de l’Apr, je vous disiez à Saint-Etienne de vous réveiller avant qu’il ne soit minuit. Réveillez vous à l’heure qu’il vous plaira, mais réveillez vous tout de même»

Je disais à Saint-Etienne que depuis que j’ai quitté le gouverneur, le 29 octobre 2012, j’ai fait les trois régions de la verte Casamance. Dans aucune de ces régions, je n’ai trouvé le moindre chat pour l’Apr. Aucun responsable sur le terrain. Pendant 6 semaines, j’ai fait Kédougou, Tambacuonda, Kaffrine le jour où l’on caillassait certains membres du gouvernement à Fatick et que j’intervenais en leur faveur, j’étais au cœur de Fatick. J’ai fait Kébémer, Ndol-Ndol, Diourbel. Je vous dis que je viens du Baol, je n’ai rencontré aucun responsable de mon parti. Comment voulez-vous qu’être un simple militant puisse me faire mal. Cela ne me fait absolument pas mal. Je continuerai inlassablement. Je continuerai invariablement à servir mon parti et travailler sans relâche pour son implantation, son élargissement et sa massification. Ça ne changera pas. Je reviens à vous Monsieur le président de l’Apr. C’est vrai, je vous disiez à Saint-Etienne de vous réveiller avant qu’il ne soit minuit. Réveillez vous à l’heure qu’il vous plaira, mais réveillez vous tout de même.

«Je suis candidat à la Mairie, mais nous n’attendons la bénédiction d’aucun parti politique et d’aucune coalition»

«Je suis candidat à la mairie de Saint-Louis. Nous ne le faisons pas parce que nous sommes contre quelqu’un. Nous n’accepterons pas que l’on nous impose un candidat (il fait allusion à Mansour Faye gendre du président de la République). Celui à qui l’on compte frayer un chemin n’a même pas voté à Saint-Louis en 2009. Il n’était même pas de passage à Saint-Louis. Il est venu chez moi une nuit pour me demander de lui ajouter un conseiller ou deux, je lui ai dit «Serigne bi do diok fi (ôte-toi de là) nous on travaille.» Maintenant si la vie à changer à cause de ressources, il n’a qu’à aller se faire voir ailleurs, nous à Saint-Louis nous cherchons le ‘’diom, le foula et le fayda ak mboko’’. Vous vous souvenez que nous avons délibérément pris la décision de nous retirer, mais nous l’avons fait en toute connaissance de cause malgré la volonté exprimée par beaucoup de mes amis. Aujourd’hui, cette page est tournée. Résolument. Calmement. Nous allons taper à chaque porte de chaque maison, nous allons interpeller chaque Saint-louisiens et chaque Saint-louisienne pour lui exprimer notre programme pour notre ville. Les faire adhérer à ce programme, solliciter leur suffrage pour que le moment venu Saint-Louis puisse porter notre candidature et qu’ensemble nous gérions notre ville comme nous voulons qu’elle soit. Nous n’attendons la bénédiction d’aucun parti politique, nous n’attendons la bénédiction d’aucune coalition, c’est notre responsabilité vis-à-vis de nos concitoyens communaux.

«Jaim ABC»

Sacré Abc, c’est moment où ses militants et ceux de l’Apr de France venus spécialement à Saint-Louis pour faire face à la presse pour dénoncer le fait que leur leader soit défenestré qu’il a fait irruption dans la salle. Pas besoin de vous dire que la présence de Me Cissé a été accueillie comme il se doit. porté en triomphe par ses souteneurs Me Cissé a laissé le responsable des jeunes annoncer la création très prochaine d’un mouvement dénommé Jeunesse à l’Image de Me ABC (JAIM ABC) si jamais Macky Sall ne réhabilitait pas leur leader. ABC a demandé la parole pour tenir un discours aux allures d’une lettre ouverte à Macky Sall. Selon l’adjoint au maire de Saint-louis Oumar Thioye, l’Apr de Saint-Louis compte deux camps (les militants de la première heure qui sont avec ABC et ceux de l’Apr familiale dirigée par Mansour Faye). Pour Banda Sarr, conseiller municipal, Macky Sall veut installer une dynastie au Sénégal mais, comme ils ont fait avec Wade, ils ne se laisseront pas faire.


Rassemblés par EL HADJI TALL

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