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Le Soleil N° 13127 du 26/2/2014

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Affaire Hissène Habré : L’Etat tchadien se constitue partie civile
Publié le mercredi 26 fevrier 2014   |  Le Soleil


Hissène
© Autre presse par DR
Hissène Habré


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Depuis hier, l’Etat tchadien s’est constitué partie civile dans l’affaire de l’ex-président Hissène Habré qui a trouvé refuge au Sénégal. La constitution du dossier de plainte a été déposée aux Chambres africaines extraordinaires à Dakar.

L’Etat tchadien est désormais partie civile dans le prochain jugement de Hissène Habré. Le ministre tchadien de la Justice et Garde des Sceaux, accompagné du pool d’avocats de l’Etat, a fait cette révélation à sa sortie des locaux des Chambres africaines extraordinaires. « Je suis venu au nom de l’Etat tchadien pour se constituer partie civile dans l’affaire Hissène Habré. Vous savez, le statut des Chambres africaines extraordinaires prévoit que la procédure de la partie civile peut avoir lieu à tout moment au cours de l’institution. Donc, cette déclaration de partie civile s’est faite aux greffes », a dit Béchir Madet, le ministre tchadien de la Justice.

Selon lui, les motifs pour lesquels Hissène Habré est poursuivi, à savoir les crimes de génocide, les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre, de tortures de 1982 à 1990 font, qu’à ce jour, la République du Tchad est la victime parfaite des agissements de Hissène Habré. « En entrant dans la procédure, nous, République du Tchad, voulons donc aider les Chambres africaines à faire un procès. Nous tenons à ce procès qui permettra d’abord à beaucoup de familles victimes de faire leur deuil », indique-t-il. Béchir Madet soutient que ce procès vise également à pouvoir indemniser les survivants ou leurs ayants droit, et permettre enfin au peuple tchadien de se réconcilier avec lui-même pour se consacrer dorénavant à cultiver les valeurs de paix et de développement. «Nous prenons l’engagement d’accompagner les Chambres africaines lors de leur venue à Ndjamena dans le cadre de la commission rogatoire », a-t-il dit.

Selon Me Silibou Simet, avocat au barreau du Tchad et coordonnateur du pool des avocats accompagnant hier le ministre Madet, l’Etat tchadien a subi un préjudice financier énorme. « Ce préjudice financier nécessite une constitution de partie civile. Il y a toute une gamme d’infractions qui sont limitativement énumérées... C’est l’Etat tchadien qui a subi le préjudice économique qui est habilité à se constituer partie civile pour faire valoir ses intérêts uniquement s’agissant des crimes économiques », a déclaré Me Simet.

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