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Le Soleil N° 13127 du 26/2/2014

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Lutte contre la criminalité : Abdoulaye Daouda Diallo prône l’harmonisation des législations
Publié le mercredi 26 fevrier 2014   |  Le Soleil


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© Autre presse par DR
Le ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo


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Le ministre de l’Intérieur a plaidé hier pour l’harmonisation des législations afin de lutter efficacement contre la criminalité organisé. Abdoulaye Daouda Diallo présidait une conférence régionale sur le renforcement des réponses législatives et opérationnelles contre les trafics illicites d’armes à feu dans l’espace sahélo-saharien.
L'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (Onudc) a organisé hier une conférence régionale sur le renforcement des réponses législatives et opérationnelles contre les trafics illicites d’armes à feu dans l’espace sahélo-saharien. Cette rencontre présidée par le ministre sénégalais de l’Intérieur a pour objectif, selon le représentant régional de l’Onudc Pierre Lapaque, d’offrir un cadre d’échanges pour une meilleure connaissance de l’état des cadres juridiques et des mécanismes opérationnels nationaux des pays ciblés en rapport avec le protocole des armes à feu additionnel à la Convention de Palerme.
« Le Sahel est en proie à des facteurs hautement déstabilisateurs tels que les difficultés politiques et économiques de certains Etats, le risque islamiste, la sécheresse et la famine, la pauvreté, la précarité économique et sociale, la montée en puissance du trafic de drogue, du terrorisme, les effets induits de la guerre en Libye dont la conséquence la plus emblématique est vécue au Mali », a déploré Pierre Lapaque.
Pour y mettre fin, il a estimé que les Etats doivent mutualiser leurs forces avec l’ensemble des acteurs impliqués en optant pour des approches concertées et résolues afin de mettre en place des cadres juridiques homogènes, des mécanismes opérationnels fins et efficaces, des techniques justes, fiables et adaptées aux standards internationaux en matière d’investigation et de reddition de la justice pénale.

Route transatlantique de la drogue
Aussi, M. Lapaque a réitéré la disponibilité de l’Onudc aux côtés des partenaires techniques et financiers pour accompagner les Etats de la sous-région dans la prise en charge effective des préoccupations et défis liés à la fabrication, à la prolifération, au trafic illicite d’armes à feu.
Le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, a pour sa part rappelé que l’Afrique de l’Ouest constitue une « zone de transit sur la route transatlantique de la drogue, et que certains de ses pays abritent malheureusement des officines de fabrication de drogue de synthèse ». Parallèlement à cette pratique, dit-il, s’est développé un trafic intense d’armes légères qui a des conséquences négatives sur la sécurité des populations, la paix, la stabilité et le développement.
« Le trafic d’armes à feu est souvent lié à celui de la drogue, à la criminalité transnationale organisée et au terrorisme », a-t-il avancé. Face à cela, a rappelé M. Diallo, le Sénégal a très tôt pris conscience des dommages incommensurables liés à la criminalité des armes légères en attestent la loi relative au régime général des armes et munitions et son degré d’application, et la mise en place de la Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation d’armes légères et de petit calibre. Au plan sous-régional, la Convention de la Cedeao sur les armes légères et de petit calibre, leurs munitions et matériels connexes a été adoptée le 14 juin 2000.

Contrôler la circulation des armes légères
Au plan international, a dit Abdoulaye Daouda Diallo, des initiatives ont été prises dans le sens de prévenir et de combattre les armes légères. Le Sénégal, a ajouté le ministre, est l’un des premiers pays à signer le traité des Nations Unies sur le commerce illicite des armes légères et de petit calibre. Pour M. Diallo, tous ces éléments juridiques ont pour objectif de contrôler la circulation massive des armes légères. Le ministre de l’Intérieur a fait remarquer qu’il est essentiel de procéder à l’harmonisation des législations et de renforcer les capacités opérationnelles des services d’application de la loi, notamment la localisation des routes du trafic, les modes opératoires des criminels, les techniques de dissimulation des armes et les connexions avec les organisations criminelles et terroristes.
M. Diallo a également plaidé pour la contribution de la coopération internationale à travers la Cedeao, les Nations Unies et surtout Interpol en vue d’empêcher les criminels de s’échapper à travers les frontières. « Cette conférence qui réunit des experts d’une dizaine de pays est une illustration de cette nécessaire coopération », a-t-il souligné, saluant ainsi le partenariat dynamique entre les Etats de l’Afrique de l’Ouest et du Centre et l’Onudc.
Quant au chargé des affaires de l’ambassade du Japon, Yuji Kubo, il a réaffirmé l’engagement de son pays d’accompagner les pays africains dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée. Selon lui, lors de la Ticad V, le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a réitéré sa volonté d’accompagner les pays africains dans la consolidation de la paix.

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