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Succession d’Ousmane Ngom à l’Assemblée: Imbroglio dans les rangs des libéraux
Publié le mardi 29 mars 2016  |  Enquête Plus
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© Autre presse par DR
Me Ousmane Ngom, ancien ministre de l`intérieur




La démission de Me Ousmane Ngom de son poste de député a occasionné un remue-ménage dans les rangs du Parti démocratique sénégalais. Avec le désistement de son successeur immédiat, en l’occurrence Mamour Cissé, le Pds court le risque de perdre le siège, si jamais Aliou Sow acceptait de l’occuper. Au cas contraire, le poste reviendra de facto au maire de Bignona, Mamadou Lamine Keïta qui viendra renforcer Modou Diagne Fada dans son duel contre Aïda Mbodj pour le contrôle du groupe parlementaire libéral.

Mise en veilleuse pour les besoins des préparatifs du scrutin référendaire, la bataille pour le contrôle du groupe parlementaire des libéraux et démocrates refait surface, avec la démission d’Ousmane Ngom de son poste de député. Elu sur les listes du Pds, lors des dernières élections législatives de 2012, l’ancien ministre de l’Intérieur, qui a gelé toutes ses activités au sein du parti libéral depuis la chute d’Abdoulaye Wade, s’est finalement déchargé de ses fonctions de député, après avoir démissionné du groupe parlementaire des libéraux et démocrates.

Son successeur immédiat, Mamour Cissé, depuis longtemps en bisbille avec Abdoulaye Wade, a craché sur le poste pour, dit-il, être cohérent avec lui-même. ‘’Je ne suis pas du Parti démocratique sénégalais, je ne milite pas au Pds, alors je ne vais pas accepter un poste de député qui doit revenir à ce parti. Certes, c'est moi qui suivais Ousmane Ngom sur la liste de la coalition qu'on avait formée, mais je préfère décliner ce poste par éthique et conviction’’, a déclaré récemment dans la presse le leader du Parti social-démocrate/Jant bi (Psd/Jant bi).

Seulement, ce désistement est en train de réveiller les vieux démons de la discorde. Il met le parti dans une situation délicate. Surtout que le siège risque d’échapper au contrôle du Pds, si jamais l’ex-militant libéral Aliou Sow décidait de l’occuper. Démissionnaire du Pds, juste après la chute d’Abdoulaye Wade en 2012, l’ancien ministre des Collectivités locales qui a, entre temps, mis en place son propre parti politique, a toute légitimité d’occuper le poste, aux yeux de la loi parlementaire. Seulement, l’ex-ministre ne veut pas encore se prononcer clairement sur la question.

‘’Quand la démission de Monsieur Mamour Cissé se formalisera et que l'institution parlementaire me saisira formellement, ce sera à elle que je réserverai ma décision personnelle sur l'occupation ou non d'un siège en son sein et en respectant le parallélisme des formes, après avoir consulté Me Abdoulaye Wade et ceux qui m'accompagnent en politique’’, a-t-il réagi depuis Antanarivo à Madagascar où il séjourne.

Mais il faut reconnaître que la posture du leader du Mouvement des patriotes pour le développement/Liggey (Mpd/Liggey) n’est pas pour autant aisée. Puisqu’il ne peut cumuler, dit-il, son salaire d’enseignant et celui de député du peuple. ‘’La politique n'est pas mon métier. J'en ai un, pas mal payé et il me reste 25 ans pour faire valoir mes droits à la retraite. En plus, on ne peut pas cumuler deux salaires: si on prend l'un, on renonce à l'autre’’, a clarifié Aliou Sow.

Dans la situation actuelle, deux seules hypothèses sont possibles. Soit le Dr Aliou Sow accepte de siéger à l’Assemblée nationale pour permettre à sa nouvelle formation politique de participer au débat national et contribuer à la gestion du pays. Soit il se désiste pour laisser la place à son suivant, en l’occurrence, Mamadou Lamine Keïta. Dans ce cas de figure, le Pds limitera les dégâts. Même si, dans une certaine mesure, son appartenance au groupe des fondeurs renforcera la posture de Modou Diagne Fada dans sa guéguerre avec l’aile dirigée par Aïda Mbodji pour le contrôle du groupe parlementaire des libéraux et démocrates.
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