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Anarcarde - Production de noix au Sénégal : Un objectif de 100 mille tonnes en 2018
Publié le jeudi 24 mars 2016  |  Le Quotidien




Le Sénégal est le 15e producteur mondial de noix d’anacarde avec ses 40 mille tonnes. Le pays, qui ambitionne de porter cette production à 100 mille tonnes en 2018, devra toutefois lever les nombreuses contraintes qui empêchent le développement de la filière.

Avec une production annuelle de 40 mille tonnes de noix de cajou, le Sénégal est le 15e producteur mondial. Seulement, une infime partie de cette production, 1%, est transformée. La plus grande part, soit 95%, étant exportée vers des pays comme l’Inde et le Vietnam. Ce qui constitue
une rentrée en devise équivalent à 20 milliards de francs Cfa. Le directeur de Cabi net du ministre du Com merce, Augustin Faye, qui présidait hier la cérémonie d’ouverture de la 6e édition du forum Marketing du cajou à la Place du Souvenir, indique que le Sénégal ambitionne de porter à 100 mille
tonnes sa production d’anacarde à l’horizon 2018. Mais pour y parvenir, il devra vaincre les nombreuses contraintes qui plombent le développement de la
filière. Selon Pierre Ricau, économiste et spécialiste des marchés agricoles, de la filière anacarde en particulier, une des principales contraintes reste l’absence d’usines de transformation. «La filière est très dépendante de la dynamique de la transformation en Inde et au Vietnam qui sont les deux gros pays qui achètent la noix du Sénégal», précise M. Ricau. Même si, selon lui, l’objectif n’est pas de transformer la totalité de la production, la création d’usines de transformation pourrait permettre la création de milliers d’emplois et «garantir la noix des producteurs même les an nées où les transformateurs
asiatiques n’ont pas besoin de gran des quantités de noix brutes».
Il faut dire que l’exploitation de l’anacarde est une activité que l’on pratique au Sénégal depuis les années 1970. Selon Lamine Sène, le président du Cadre de concertation de la filière anacarde en Casamance (Cofiac), entre 220 mille et 300 mille personnes vivent de l’anacarde. La majorité étant constituée de femmes et de jeunes. «Le défi majeur c’est d’avoir une variété performante », indique M. Sène. En effet, Paul Ricau prévient qu’il subsiste un risque de vieillissement des arbres qu’il faut d’ores et déjà prendre en charge.
Du côté des autorités, l’on assure que des efforts sont en train d’être faits. Augustin Faye souligne que «des efforts substantiels sont faits par l’Etat pour
accompagner la filière à toutes les étapes de la chaîne de valeurs, de la production à la transformation et à la commercialisation, mais aussi dans l’encadrement des filières». Il en veut pour preuve le programme spécifique de mise à niveau déroulé dans la région sud qui assure 90%
de la production nationale et dont l’objectif est d’accompagner et de renforcer les capacités de ces entreprises pour améliorer leur compétitivité, souligne M. Faye.
L’anacarde que l’on retrouve dans les régions de Ziguinchor, Kolda, Sédhiou et Fatick continue d’avoir d’énormes potentiels sur lesquels la zone Sénégal, Gambie et Guinée Bissau (Sega bi) peut valablement s’appuyer pour diversifier la production, les exportations et améliorer la sécurité alimentaire en milieu rural, indique M. Faye. Le forum Marketing, organisé par l’International relief et développement (Ird) avec le soutien du département américain de l’agriculture (Usda), vise à pro mouvoir des opportunités d’affaires et fournir un cadre d’échanges aux acteurs de la filière.
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