Sommet de KOWEIT CITY : L’Afrique, un continent attractif pour les investisseurs arabes #aDakar

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Sommet de KOWEIT CITY : L’Afrique, un continent attractif pour les investisseurs arabes

Publié le mardi 19 novembre 2013 | Le Soleil

© AFP par YASSER AL-ZAYYAT
Ouverture du 3ème sommet Sommet Afro-arabe au Koweït
Mardi 19 novembre 2013. Koweit. Les chefs d`états arabes et africains posent pour une photo de groupe avant l`ouverture du sommet Sommet Afro-arabe chez Bayan Royal Palace à Koweit City. Cette rencontre vise a favorisé les liens économiques entre les deux continent.

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3ème sommet Afrique-Monde arabe

Les pays arabes ont une opportunité non négligeable d’investir en Afrique, continent qui a réalisé d’importants progrès dans l’amélioration de l’environnement des affaires et gâté par la nature en ressources naturelles. Le tourisme, l’agriculture, la pétrochimie, pourraient être des domaines rentables pour les pays arabes.

Le monde arabe n’est pas insensible aux progrès économiques accomplis par les pays africains pour attirer et rassurer les investisseurs. Un document spécial à l’occasion du troisième sommet, produit par l’Agence koweitienne d’information (Kuna) intitulé « L’Afrique et les Arabes », met en exergue l’importance du marché d’investissement que constitue l’Afrique pour les pays arabes. L’investissement sera au cœur de la rencontre, comme le laisse croire le thème du sommet : « Partenaires dans le développement et l’investissement ». « L’amélioration du climat d’investissement dans plusieurs pays africains, les grands investissements et les groupements dans le monde se ruaient sur le marché prometteur et fertile, l’occasion s’offre donc aux pays arabes afin d’investir en Afrique pour plusieurs raisons », lit-on dans le document. D’abord, poursuit-il, « l’Afrique se présente comme le choix le plus attractif pour la polarisation de l’investissement étranger, (au moment où) les marchés d’investissement traditionnels souffrent de nombreux problèmes et que les investissements arabes souffrent également des obstacles ascendants ». De l’avis des auteurs, il existe, en Afrique, au plus haut niveau, une volonté d’accueillir les investissements arabes.

Partenaires pour la sécurité alimentaire

A côté de ses ressources énergétiques, l’Afrique est riche en métaux très sollicités comme la bauxite, le fer, le cuivre, le cobalt, le phosphate, l’uranium, le platine, l’or, le diamant, etc. Autant d’atouts qui font que le continent ne peut laisser le monde arabe de marbre. « L’Afrique est la profondeur régionale, géographique et stratégique des pays arabes (…). De ce fait, l’élaboration d’une stratégie arabe ambitieuse pour la consolidation du partenariat afro-arabe n’est pas un simple choix dans la bousculade mondiale et les plans élaborés pour dominer les marchés africains prometteurs et ses ressources naturelles diverses », estime-t-on dans le document « L’Afrique et les Arabes ». Le monde arabe voit aussi en l’Afrique un partenaire pour résoudre la question de la sécurité alimentaire qui interpelle les deux régions. Le continent regorge d’atouts (terrains fertiles, eau) pour une bonne production agricole assurant son autosuffisance et celle des Arabes, étant donné que les deux régions sont de grands importateurs de produits alimentaires. L’Afrique a importé 27 millions de tonnes de céréales en 2007 alors que le monde arabe en a acheté ailleurs 58 millions de tonnes. Il est donc temps pour les Arabes d’investir en Afrique dans plusieurs domaines. Le document invite, dans un contexte de concurrence avec les pays émergents (la Chine, l’Inde, etc.) et les partenaires traditionnels du continent (l’Europe et l’Amérique du Nord), à faire des « investissements stratégiques de complémentarité entre les pays arabes et africains qui contribuent à la garantie de la sécurité agro-alimentaire afro-arabe dans les secteurs de production agricole et la disponibilité des ressources hydrauliques nécessaires ». Des débouchés existent aussi dans les secteurs de la pétrochimie, domaine où les Arabes ont déjà de l’expérience. Il en est de même de l’exploitation des ressources minières, du tourisme. Mais tout ceci devrait se faire en partenariat avec le secteur privé africain, selon le document. Certaines sociétés arabes sont déjà présentes en Afrique, on peut citer Dubai port world, le groupe Al Kharafi (tourisme), Orascom Telecom, Zein (télécommunications), Wafa banque (banque), Sabek (pétrochimie), etc.

Le chef de l’Etat présente les atouts du Sénégal

Le président Macky Sall, qui se trouve à Koweit City depuis hier, a mis en exergue la stabilité politique du Sénégal de même que d’autres atouts de notre pays tels que sa sécurité, sa position géographique exceptionnelle, pour émettre une note d’espoir en matière d’investissements, rapportent nos confrères de l’agence de presse koweitienne Kuna. Selon M. Sall, le Sénégal a aussi un bon environnement des affaires. L’ambassadeur du Koweït au Sénégal, Mohammed Khalaf, a déclaré, de son côté, que les relations entre les deux pays sont fortes. Le Sénégal avait volé au secours du Koweït en 1990, suite à l’invasion du pays par l’Irak sous Saddam Hussein, rappellent nos confrères. Le chef de l’Etat a aussi espoir que le troisième Sommet arabo-africain sera un succès, faisant état de « bonnes intentions politiques. Il a fait savoir que les nations participant au sommet conviennent que la Commission de l’Union africaine et le secrétariat général de la Ligue arabe devraient partager la responsabilité de mettre en place des mécanismes pour aboutir à des recommandations.

Macky Sall reçu par l’Emir du Koweït

Le président Macky Sall est arrivé hier à Koweit City pour participer au troisième Sommet afro-arabe qui se tient aujourd’hui et demain dans la capitale koweitienne. Les images de l’arrivée du chef de l’Etat ont été transmises par la première chaine de la télévision koweitienne qui a passé en boucle, tout le long de la journée d’hier, l’important ballet aérien de chefs d’Etat et de gouvernement attendus au sommet. Macky Sall, en costume sombre, a été reçu par les plus hautes autorités koweitiennes dont l’émir, Sheikh Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, le prince héritier, Sheikh Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah. On peut noter aussi la présence de Yaya Jammeh de Gambie, vêtu de son traditionnel boubou blanc, canne et Coran à la main, tout comme le président gabonais, en tenue arabe, turban à la tête.

De notre envoyé spécial à Koweit City Malick CISS

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