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Référendum constitutionnel au Sénégal: vers une "nette victoire du Oui" (responsables)
Publié le lundi 21 mars 2016  |  AFP
Référendum:
© aDakar.com par DF
Référendum: On vote dans le calme à Grand Yoff
Dakar, le 20 mars 2016 - Le vote se passe dans de bonnes conditions à Grand Yoff où le maire de Dakar Khalifa Sall et l`ancien Premier ministre Aminata Touré ont accompli leur vote.




Dakar, 21 mars 2016 (AFP) - Le "Oui" devrait remporter "une nette victoire" au référendum constitutionnel de dimanche au Sénégal, visant notamment une réduction du mandat présidentiel, dans la quasi totalité des départements malgré une faible participation, ont déclaré lundi des responsables politiques.
"Les résultats qui nous sont parvenus, depuis nos comités de base combinés avec ceux donnés par la presse, expriment les tendances fortes issues du scrutin référendaire et donnent une nette victoire au oui, sur l’ensemble du territoire", a affirmé El Hadji Momar Samb, un responsable du Comité exécutif du camp du "Oui", lors d’une conférence de presse.
"Cette victoire est aussi éclatante parce qu’elle fait apparaître que, sur les 45 départements du Sénégal, 43 ont voté oui", a dit M. Samb, citant notamment Dakar, Thiès (ouest), Ziguinchor (sud), Podor (nord) et Bambey (centre), tous des fiefs de responsables du camp du "Non".
Aucun chiffre n’a été donné sur le score réalisé et le taux de participation qui, en l’absence d’indication officielle, tournait autour de 40% selon des médias locaux, confirmant l’abstention élevée à ce scrutin.
"Le référendum n’est pas forcément une élection qui mobilise", a reconnu Seydou Guèye, un autre responsable du camp du "Oui", par ailleurs porte-parole du gouvernement.
"Le peuple dit oui à Macky Sall", titrait lundi le quotidien pro-gouvernemental Le Soleil tandis que pour le quotidien privé La Tribune, "le oui l’emporte à l’arraché".
La révision constitutionnelle proposée par le président Macky Sall comporte quinze points, dont une réduction du mandat présidentiel de sept à cinq ans.
Le débat s’est cristallisé sur le retrait par M. Sall, sur avis du Conseil constitutionnel, de la disposition portant sur l’application du quinquennat au mandat en cours, signifiant qu’il irait donc jusqu’au bout de son septennat en 2019.
Elu face à Abdoulaye Wade (2000-2012) qui briguait un troisième mandat en contournant la Constitution selon ses détracteurs, Macky Sall avait promis durant sa campagne le retour du quinquennat, avec effet immédiat.
Plusieurs collectifs de l’opposition et de la société civile, dont "Y’en a marre", un mouvement en pointe dans le combat contre un troisième mandat d’Abdoulaye Wade, ont milité pour le "Non", reprochant à M. Sall d’avoir manqué à sa parole.
La révision constitutionnelle porte également sur le renforcement des droits des citoyens et de l’opposition, ainsi que des pouvoirs législatif et judiciaire.

mrb/sst/cyj


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