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Khalifa Sall, maire de Dakar: "Voter Non, ce n’est pas être contre une personne"
Publié le samedi 19 mars 2016  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DF
Les maires des villes de Dakar et Montréal signent une convention
Dakar, le 11 Octobre 2015 - La ville de Dakar et la ville de Montréal signent une convention. Cet accord de partenariat vise à bâtir des relations étroites, à poursuivre des objectifs de croissance et développement mutuels. Photo: Khalifa Ababacar Sall, maire de Dakar




Le maire de Dakar, Khalifa Sall a soutenu hier, jeudi 17 mars, que sa décision de voter "Non" au projet de réforme constitutionnelle soumis au référendum du 20 mars par le président Macky Sall "n’est pas un débat contre une personne". "Ce n’est pas un débat de personne encore moins un débat contre une personne", s’est défendu le maire de Dakar à propos de son opposition au projet de réforme constitutionnelle soumis au référendum par le chef de l’Etat Macky Sall.

Khalifa Sall, responsable du Parti socialiste (PS, mouvance présidentielle) a décidé de voter "Non" au référendum du 20 mars alors que le bureau politique de cette formation membre de la mouvance présidentielle a appelé à voter "Oui".

Le maire de Dakar qui était l’invité de l’émission "Sélébéyon" en wolof de Radio futurs médias (RFM, privé), a insisté sur l’importance du respect de la parole donnée par les hommes publiques qui, selon lui, sont des "références" pour les populations.
Il a expliqué sa décision de voter "Non" au projet de réforme constitutionnelle par "un problème de principes", en particulier son refus du "reniement de la parole publique" par le président Macky Sall.

"En 2012, ce sont les mêmes raisons qui ont amené le peuple sénégalais à combattre l’ancien président Abdoulaye Wade. L’histoire s’est répétée au Sénégal. Nous avons dit plus jamais de reniement des hommes publiques au Sénégal", s’est-il encore justifié. "A part des pays de démocratie directe comme la Suisse, dans notre pays, le référendum est un moment exceptionnel de dialogue avec les populations", a relevé l’édile de Dakar. "Le référendum n’est pas une nouveauté dans l’histoire politique du Sénégal. Mais, c’est la première fois que le Sénégal organise un référendum de ce genre. Si le président Macky Sall avait suivi tous ces prédécesseurs, en consultant tout le monde, on n’en serait pas arrivé à cette violence notée dans la campagne". Le maire de Dakar a rappelé les contextes politiques dans lesquels les anciens présidents Léopold Sédar Senghor et Abdoulaye Wade avaient organisé les référendums de 1963 et de 2001. "Quand Abdoulaye Wade organisait son référendum, nous étions dans l’opposition. Quand le PS avait décidé de voter oui, une frange du parti avait appelé à voter contre. Feu Pape Babacar Mbaye en faisait partie et on sait les critiques dont il a fait l’objet", a rappelé Khalifa Sall.

Khalifa Sall, porté à la mairie de la capitale par la coalition Taxawu Dakar, a insisté sur la démocratie qui prévaut au sein du PS qui a eu à diriger le Sénégal pendant près de 40 ans. "Quand on veut mettre en place des réformes qui engagent l’avenir des Sénégalais, il faut discuter avec toutes les forces vives de la Nation", a soutenu le maire de Dakar. D’après lui, les violences et les tiraillements notés dans cette campagne référendaire s’expliquent par l’absence de débats sur le projet de révision de la Constitution. Khalifa Sall a appelé les partisans des deux camps à la sérénité, au calme et à la concertation pour l’intérêt supérieur de la Nation. Le maire de Dakar a également invité les hommes politiques à tirer les leçons des alternances survenues au Sénégal, en relevant que c’est le peuple qui détient le dernier mot. "La violence, les invectives, la corruption ne serviront à rien dans ce contexte. Il faut tenir un langage de vérité aux électeurs. Et ils vont faire ce qui leur convient dans les urnes pendant le jour du vote", a-t-il conseillé. Khalifa Sall a qualifié la campagne référendaire de "caricature" orchestrée par partisans des camps du "Oui" et du "Non", mettant en cause l’absence du débat de fond sur le projet de révision constitutionnelle.
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