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Coopération entre l’Inde et le Sénégal : Les opérateurs économiques veulent le renforcement du transfert de technologie
Publié le samedi 19 mars 2016  |  Le Quotidien
La
© Autre presse par DR
La Chambre de Commerce d’Industrie et d’Agriculture de Dakar




L’ambassade d’Inde au Sénégal et la Chambre de commerce d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad) ont invité des opérateurs économiques à une rencontre sur les opportunités d’affaires entre les 2 pays. De cette rencontre, il en ressort une demande de renforcement du transfert de technologie par les opérateurs économiques.

700 millions de dollars, environ 420 milliards de francs Cfa, c’est la somme des échanges entre l’Inde et le Sénégal. Mais la balance commerciale du Sénégal étant déficitaire, c’est l’Inde qui a le plus profité de ces échanges. Néanmoins, une hausse de 180% des exportations du Sénégal en 2015 a été constatée, par rapport à 2014. Mais les opérateurs économiques restent sur leur faim. Ils aimeraient profiter du boom technologique de l’Inde pour booster l’économie sénégalaise. «Nous ne voulons pas qu’être des consommateurs», a déclaré Daouda Thiam, vice-président de la Chambre de commerce d’industrie et d’agriculture de Dakar, qui souhaite «créer de la valeur ajoutée locale», afin de faire travailler les jeunes du pays. A ce propos, dira Mabousso Thiam, directeur de l’Adepme, «un pays qui importe condamne sa jeunesse au chômage». Pour lui, «la 1ère contrainte des Pme n’est pas la finance, mais bien la technologie». Et M.Thiam de continuer : «Nous avons mis en place un mécanisme de transfert de technologie depuis quelques mois appelé Iso.» Selon M. Thiam, ce mécanisme permettra aux entrepreneurs sénégalais de bénéficier de l’accompagnement de l’Adpeme pour l’identification du besoin de technologie de l’investisseur et surtout assurer le suivi pour l’acquisition du savoir-faire. Ainsi pour faciliter les échanges entre les 2 pays, l’Inde offre le visa d’affaires et d’emploi aux Sénégalais désirant se rendre dans ce pays pour les affaires. Les produits sénégalais seront exonérés de droits de douanes.
Pour rappel, avec un taux de croissance de 7,5% prévu en 2016, l’Inde devrait être dans le groupe de tête des pays où l’économie ou la croissance, est l’une des plus rapides au monde, si l’on en croit l’ambassadeur Rajeev Kumaar. Et cela conjugué à un marché de plus 1,3 milliard d’individus, ce pays est un partenaire privilégié du Sénégal. L’Inde achète 95% de l’acide phosphorique du Sénégal. Un projet de construction d’une centrale thermique solaire d’une capacité de 320 mégawatts est en cours à Kayar. Dans le secteur de l’agriculture, l’Inde finance le projet d’autosuffisance alimentaire à hauteur de 60 millions de dollars, environ 36 milliards de francs Cfa. En somme, l’Inde a injecté 150 millions de dollars, environ 90 milliards de francs Cfa, pour la mécanisation de l’agriculture du Sénégal. 300 millions, environ 180 milliards de francs Cfa, dans le secteur des infrastructures, sont déjà investis. Une ligne de crédit de 10 milliards de dollars, 6000 milliards de francs Cfa, a été mise sur pied par l’Inde avec un taux de 1,5% pour les pays africains. Ainsi faisant partie des Bricks, l’Inde veut se positionner comme le premier partenaire commercial de l’Afrique dans les années à venir. Et pour accomplir cet objectif, le Sénégal est un partenaire stratégique. C’est ce qui explique la présence d’Uni­tech Motors à Thiès et des entreprises pharmaceutiques.
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