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Démarrage officiel de la campagne référendaire (12-18 mars): Sept jours pour... convaincre
Publié le lundi 14 mars 2016  |  Sud Quotidien
Référendum
© aDakar.com par DF
Référendum - Les militaires ont commencé à voter
Dakar, le 11 mars 2016 - Les militaires ont commencé à voter pour le référendum. Les Hommes de tenue sont inviter à se rendre aux urnes une semaine avant la tenue du vote.




La campagne pour le référendum du 20 mars prochain, portant révision de la Constitution, démarre ce jour 12 mars, jusqu’au vendredi 18 mars à minuit. Comme particularité, cette campagne pour la consultation citoyenne qui doit porter sur 15 points, met en lice deux courants : celui du Oui, enrôlant les alliés du chef de l’Etat, contre celui du Non, composé des partis de l’opposition et des organisations et mouvements de la société civile. Le délai relativement court, l’incompréhension des points, tout comme le tollé sur la réduction du mandat, entre autres, font que les différents protagonistes auront fort à faire pour inciter les populations à aller voter massivement, comme ce fut le cas en 2001 (65% de participation).

A partir de ce jour, samedi 12 mars, jusqu’au vendredi 18 de ce mois, les partisans du Oui et ceux du Non vont rivaliser d’ardeur et de convictions sur le terrain politique pour faire adhérer le maximum d’électeurs à leur cause. En effet, la campagne officielle dudit référendum démarre ce jour, pour une semaine. En seulement 7 jours, les différents courants, celui du Oui, composé des alliés du chef de l’Etat Macky Sall et certains mouvements et organisations de la société civile, et de l’autre coté ceux appelant à voter Non, organisés en différents fronts, vont rivaliser en opérations de charme. Pour les précédentes consultations référendaires, l’enjeu était pour l’essentiel concentré sur un point, notamment en 2001 avec la réduction du mandat de 7 à 5 ans, en 1963 pour la concentration du pouvoir exécutif dans les mains du président de la République, et enfin en 1970 dans le but de restaurer le poste de Premier ministre. Contrairement à ces différentes élections, celle de 2016 répond à plusieurs enjeux.

En effet, la courte durée dont disposent les populations pour s’imprégner de la quintessence des 15 points inscrits dans le projet de réforme à soumettre en référendum, posent avec acuité la question de la compréhension du sens de l’élection. En réalité, le texte final a été porté à la connaissance des populations à seulement 20 jours de la date retenue pour les consultations. Il faut noter de surcroit que les différents courants ne disposent que d’une semaine pour parcourir l’ensemble du pays, afin d’expliquer le contenu des 15 réformes. Ce qui risque de causer un certain désintérêt des citoyens, qui auront du mal à faire le part des choses pour voter de manière objective. Ainsi, se pose la question du taux de participation, contrairement à celle de 2001, à laquelle 65% de l’électorat a voté.

L’autre enjeu, et pas des moindres, est relative à l’élimination de la question de la rétroactivité du quinquennat sur le mandat en cours du chef de l’Etat. En effet, la promesse tenue à moult reprises par Macky Sall de s’appliquer les 5 ans, a été brandi pendant un certain temps par le régime en place, comme étant la preuve du désintérêt manifeste du président de s’accrocher au pouvoir, comme c’est le cas avec certains chefs d’Etat africains. Donc, en extirpant ce point considéré par certains comme la substance du référendum, le pouvoir a vraisemblablement tronqué les enjeux de l’élection, dans la mesure où le camp du Non s’y agrippe pour parler de «reniement» de Macky Sall. D’où le risque de voir les populations voter, non pour les réformes en tant que telles, mais plutôt pour sanctionner ou soutenir tout simplement le président.

Ce référendum a aussi permis la création d’un large front du refus. La quasi-totalité des partis de l’opposition (Pds, Rewmi, Ucs, Aj/Pads, Gp, etc), tout comme beaucoup d’organisations et mouvements de la société civile (Raddho, Amnesty, Forum du justiciable, Y’en a marre, Cos M23, etc), et autres personnalités indépendantes, se sont tous ligués contre le projet de révision de Macky Sall. Décidé à contrecarrer les ambitions du chef de l’Etat, ces derniers comptent battre campagne pour la victoire du Non au soir du 20 mars. Une première dans l’histoire référendaire du pays de voir autant de voix se lever pour dire Non, et cela, sur l’ensemble du territoire. Ce qui fait que rien n’est gagné d’avance dans cette bataille du Oui contre le Non.

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