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Confirmation des 6,5% du Pib : Le Fmi dit «Oui» à Amadou Ba
Publié le lundi 14 mars 2016  |  Le Quotidien
Amadou
© Autre presse par DR
Amadou Bâ, ministre de l`économie et des finances




Le Fonds monétaire international n’est en rien responsable des blocages enregistrés dans les secteurs sociaux. Alors que son organisation est accusée par la société civile sénégalaise d’exercer un chantage sur l’Etat, Ali Mansoor, économiste en chef du Fmi pour le Sénégal, indique qu’il s’agit là de questions de souveraineté sur lesquelles le dernier mot revient aux Etats.

Au secours des travailleurs de la Sonatel, Mouhamadou Mbo­dji, le coordonnateur du M23, a accusé le Fonds monétaire international d’être à l’origine du bouillonnement sur le front social. «L’école est bloquée, la santé risque de l’être. C’est parce que le Fmi exerce un chantage sur l’Etat», fustigeait M. Mbodji il y a deux jours. Hier, au cours de la conférence de presse clôturant la mission du Fmi pour la deuxième revue de l’Instrument de soutien à la politique économique (Ispe), l’économiste en chef du Fmi pour le Sénégal a réfuté ces accusations. Selon Ali Mansoor, il s’agit là de questions de souveraineté. «C’est à chaque gouvernement, en fonction de ses problèmes à lui, de voir les limites de ce qu’il peut faire. Il faut faire dans le social, mais il faut aussi développer l’économie. Ce sont des questions de souveraineté et il appartient à chaque Etat d’en décider. Mais le conseil du Fmi, c’est de faire des choix budgétaires qui prennent en compte le développement social.»
Ali Mansoor précise également que le Fmi prône une croissance inclusive. «Et cela demande un investissement dans le capital humain, dans l’éducation, les services de santé et dans la protection sociale. Dans les programmes, très souvent, il y a un minimum pour assurer un développement social qui permet un développement économique équitable.» Le Fmi qui refuse toute implication dans le blocage des secteurs sociaux soutient «une réorientation» des dépenses de consommation vers l’investissement public. «Par investissement public, le Fmi dit toujours investissement dans le capital humain, l’éducation, la santé, la protection sociale ainsi que l’infrastructure publique», assure M. Mansoor.

Le Fmi embrasse les 6,5%
Le Fmi adhère aux chiffres donnés par les autorités gouvernementales il y a quelques mois. «Les résultats macroéconomiques en 2015 ont été solides et la croissance s’est établie à 6,5% pour la première fois en douze ans. Ces résultats s’expliquent notamment par le lancement de projets liés au Pse et par le dynamisme de l’agriculture, lui-même attribuable à des conditions climatiques favorables et la productivité accrue du secteur», indique M. Mansoor, le chef de la mission du Fmi qui a séjourné au Sénégal du 1er au 14 mars pour mener des entretiens sur la deuxième revue de l’accord triennal au titre de l’Instrument de soutien à la politique économique (Ispe).
Le Fmi qui avait refusé de commenter ce chiffre des autorités il y a quelques mois explique son adhésion par différentes raisons. «Nous ne sommes pas des spécialistes, mais nous avons discuté avec le gouvernement pour comprendre les raisons de cette croissance. Quand nous voyons des changements importants, nous regardons ce qui se passe dans des pays semblables. Et nous faisons des consultations avec des agences spécialisées qui ont une connaissance du pays. Et la Banque mondiale et la Fao disent que ces chiffres sont plausibles», explique M. Mansoor qui assure qu’une croissance de 30 à 40% peut être attribuée au secteur agricole.
Selon le Fmi, le Sénégal a déjà enregistré quatre épisodes de taux de croissance élevés, mais qui sont retombés par la suite. Comment faire pour que l’épisode actuel soit plus durable ? «Le Sénégal est arrivé aux limites de ce que seul l’investissement public peut faire», répond Ali Mansoor. Il précise que l’option pour le Sénégal, c’est d’ouvrir l’espace économique, en particulier aux Petites et moyennes entreprises (Pme). «Les Pme jouent un rôle actif dans la croissance économique. Et tant que les Pme restent dans l’informel, elles ne pourront pas créer de richesses et d’emplois», dit-il. M. Mansoor indique que le Sénégal doit également s’ouvrir aux investisseurs étrangers.
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