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Cambriolage raté aux maristes: Le fils du juge Taifour Diop et 3 complices écopent de 10 ans de prison
Publié le lundi 14 mars 2016  |  Enquête Plus
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© Autre presse
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Abdou Aziz Diop, le fils du juge Taifour Diop, Charles Rinaldo, Joachim A. Monteiro et Mass Sakho ont été condamnés hier à une peine de 10 ans. La chambre criminelle les a reconnus coupables de vol en réunion commis la nuit avec effraction, usage d’arme, de violences et de véhicule... Admilson Borges a été acquitté.

‘’Le cambriolage raté’’. Tel pourrait être le titre d’un film qui retrace l’affaire jugée hier par la chambre criminelle. En effet, tout dans la manière dont la bande dirigée par Abdou Aziz Diop a tenté de cambrioler la maison de François Mathieu, un ressortissant français directeur général d’une société à Dakar, ressort d’un vrai film d’action. Les faits se sont déroulés, durant la nuit du samedi 14 au dimanche 15 juillet 2012, vers 3h du matin. Le gang composé d’Abdou A. Diop, par ailleurs le fils du juge Taifour Diop, Charles Rinaldo, Joachim Monteiron, Admilson R. Borges et Patrick Sémédo plus connu sous le nom d’Alex, a fait irruption dans la maison de François Mathieu sise aux Maristes. Avant cela, les cambrioleurs ont pris le soin d’assommer le vigile d’un coup de crosse sur la nuque.

Ensuite, ils ont défoncé la porte. Une fois à l’intérieur de la maison, ils ont mis en joue François Mathieu qui avait été réveillé par le bruit. Ils lui ont intimé l’ordre d’ouvrir le coffre-fort. Le français s’est exécuté et les jeunes ont emporté les 3 millions de F CFA qu’il contenait, deux ordinateurs portables, autant de téléphones portables, ainsi qu’une chaine et une bague en or. Sauf qu’au moment où ils s’apprêtaient à quitter les lieux, le vigile, un moment inconscient, s’est réveillé et a alerté le voisinage. De la bande, seul Abdou Aziz Diop a été appréhendé, après une course-poursuite de quelques minutes. Le voleur a alors passé un sale quart d’heure entre les mains des voisins réveillés par le tohu-bohu.

Acheminé dans un hôpital de la place pour les premiers soins, il a ensuite été entendu par les éléments de la gendarmerie de Hann. Grâce à la collaboration du jeune Diop, les pandores sont parvenus à mettre la main sur le reste de la bande, sauf Patrick Sémédo demeuré introuvable, depuis lors. En effet, Abdou Aziz Diop, sur instructions des enquêteurs, a donné rendez-vous à ses amis, à Sacré-Cœur, pour le partage du butin. Ignorant que leur chef avait été arrêté, ils ont rappliqué, avant de se faire arrêter.

Lors de leurs auditions, ils ont révélé que l’idée de faire le cambriolage a jailli lors d’une conversation entre Masse Sakho et Abdoul A. Diop. Le premier nommé avait dit au fils du juge qu’il connait quelqu’un qui vole facilement l’argent de son père, sans être pris. Il s’agissait du fils de M. Mathieu. Le jour de l’expédition, le gang était amputé de M. Sakho qui faisait la fête dans une boite de nuit. Après l’inculpation de la bande Masse Sakho, en octobre 2012, et Abdou Aziz Diop, en novembre 2013, ont obtenus une liberté provisoire. Contrairement aux autres : des capverdiens et un gabonais.

Hier lors des débats d’audience, Abdou A. Diop a voulu faire croire à la cour qu’il a été contraint par Joachim à défoncer la porte de l’appartement. Ce dernier, a-t-il dit, avait pointé un couteau sur sa nuque. Il a laissé entendre qu’il ne voulait pas participer à ce cambriolage. Oubliant qu’il est un mastodonte de près de 2 m pour près de 100 kg. Un des avocats le lui a rappelé. Les autres ont également essayé de se dédouaner. Admilson, qui finalement a été acquitté, a expliqué qu’il a vu Abdou Aziz Diop, pour la première fois, à la gendarmerie. Il n’a pas participé au cambriolage. Il est resté dans le véhicule. Charles Rinaldo a lui dit qu’il devait recevoir la somme de 5 millions une fois le travail terminé. Masse Sakhoa souligné qu’il n’était pas sur les lieux, le jour des faits.

Le procureur a requis une peine de 10 ans de travaux forcés assortie d’un million F CFA d’amende. A sa suite, les différents avocats ont tenté de démonter les arguments brandis contre leurs clients. Ils ont tous demandé une relaxe.
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