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Momar Ndao sonne l’alerte: "Il y a des antibiotiques dans nos plats"
Publié le lundi 14 mars 2016  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
La ministre de l`énergie rencontre les associations de consommateurs
Dakar, le 25 Septembre 2014- La ministre de l’Energie et du Développement des énergies renouvelables a rencontré les associations de consommateurs. L`objet de la rencontre était principalement les tarifs de l`électricité que dénoncent beaucoup de clients. Momar Ndao, président de l`Ascosen




Des antibiotiques se retrouvent dans les assiettes des Sénégalais tous les jours. La cause, une mauvaise utilisation des médicaments et autres produits par des éleveurs qui ne respectent pas les conditions préconisées. L’Association nationale des consommateurs du Sénégal (Ascosen) sonne l’alerte. Elle interpelle les autorités sur le danger que représente l’antibiotique.

La journée mondiale de l’alimentation sera célébrée le 15 mars prochain. L’Association nationale des consommateurs du Sénégal (Ascosen) prépare activement cette date. Cette année, elle s’intéresse aux antibiotiques. Momar Ndao et ses camarades ont constaté qu’un danger guette nos assiettes, du fait d’une mauvaise utilisation des antibiotiques. Le constat fait par le président de l’Ascosen est que nombreux sont les éleveurs, au Sénégal, qui traitent eux mêmes leurs animaux. Pourtant, explique-t-il, il est légalement dit que ‘’seuls les vétérinaires et techniciens vétérinaires sont autorisés à délivrer les médicaments pour traiter les animaux’’. ‘’Les traitements sont effectués à l’initiative des éleveurs (sans ordonnance), dans 60 % des cas. Les éleveurs ne sont que 45% à suivre un plan de prophylaxie. Parmi ceux qui suivent un plan de prophylaxie, seul, 66% le respectent’’, dénonce Momar Ndao, par ailleurs président du Réseau des associations de consommateurs de l’UEMOA.

Ainsi, vu la forte consommation de la viande dans les ménages sénégalais, qu’elle soit de la volaille, de la viande bovine, ovine ou caprine, la menace est ‘’extrêmement grave’’, alerte-t-il, car les éleveurs n’ont aucune notion sur les antibiotiques qu’ils utilisent. Selon M. Ndao, ils ignorent ‘’les notions sur les conditions et les quantités à administrer ou même les délais d’attente’’.

‘’Cette utilisation non conforme et cette sur-utilisation des produits est en train de créer plus de bactéries résistantes aux antibiotiques et devient une réelle menace sur la santé publique. Les résidus d’antibiotiques présents dans les viandes fraîches sont les traces de traitements antimicrobiens antécédents, dont le délai d’attente, la dose, la durée de traitement ou les modalités d’injection n’ont pas été respectées’’, explique le président de l’Ascosen.

Malheureusement, ces résidus d’antibiotiques qui restent dans les aliments ne sont pas sans conséquences sur la santé des consommateurs. Selon Momar Ndao, ces bactéries provoquent de nombreuses infections qui sont difficiles à traiter. Les risques, informe-t-il, peuvent être cancérigènes, allergiques, toxiques… ‘’L’utilisation, sans contrôle, des anti-infectieux, en général, et des antibiotiques, en particulier, peut conduire à la formation des résidus dans les produits issus de ces animaux, surtout, lorsque les délais d’attente ne sont pas respectés par les utilisateurs’’, souligne-t-il. Face à ce danger que représente l’antibiotique, l’Ascosen a décidé, cette année, de retenir le thème : ‘’Non à la présence d’antibiotiques dans nos assiettes’’ pour célébrer la journée mondiale des consommateurs.

Ainsi, l’association dirigée par Momar Ndao interpelle les autorités et par ricochet, sensibilise les Sénégalais sur la présence des antibiotiques dans leur alimentation.
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