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Encore 72 heures de grève : Le Saes passe à la vitesse supérieure
Publié le mardi 8 mars 2016  |  Le Quotidien
Ucad:
© aDakar.com par MBN
Ucad: Le SAES et les étudiants ont participé à une procession silencieuse à la mémoire de Bassirou Faye
Dakar, le 21 Août 2014- Une semaine après la mort de l`étudiant Bassirou Faye à l`université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Syndicat Autonome de l`Enseignement Supérieur (SAES) a organisé une procession silencieuse à la mémoire du défunt étudiant. Ce Rassemblement a été l`occasion pour étudiants professeurs et syndicalistes de plaider pour une Université sans violence.




Les cinq universités seront paralysées pendant 72 h à partir d’aujourd’hui. C’est le mot d’ordre décrété par le Saes pour pousser le Gouvernement à respecter ses engagements. Et les revendications ne manquent pas.

C’est un avis de tempête sur les universités sénégalaises. Le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) a décrété 72 h de grève à partir de ce lundi. «Ce mot d’ordre sera suivi d’un débrayage dans tous les campus le jeudi 10 mars à partir de 9 heures pour la tenue d’Ag», avance le syndicat. C’est le deuxième plan d’action d’envergure après celui de la semaine dernière qui a paralysé l’enseignement. Ces actions augurent une année universitaire chargée de menaces et d’incertitudes. Ragaillardi par la dynamique unitaire avec les autres syndicats d’enseignement pour le respect de tous les engagements pris par le Gouvernement, le Saes lutte pour le respect des accords signés avec le Gouvernement le 16 mars 2015.
Aujourd’hui, le Saes ne manque pas de motifs pour multiplier les actions radicales. Il a déjà ouvert un autre front : le Syndicat autonome des enseignants du supérieur engage une bataille magistrale contre la remilitarisation de l’Ecole polytechnique de Thiès (Ept) proposée par le ministère des Forces armées. Le Saes dénonce avec «fermeté» le projet «hasardeux» et dangereux du Gouver­nement de remilitariser l’Ept «piloté par le ministère des Forces armées, sans concertation aucune avec les principaux acteurs (Per, Pats, etc.) de l’école». «Le respect de l’autonomie des universités exige le retrait sans délai de ce projet de loi», avancent les camarades de Seydi Ababacar Ndiaye. Cette sortie a été faite lors du Bureau national élargi du Saes qui s’est réuni le samedi 5 mars 2016 à l’Ecole Polytechnique de Thiès (Ept) pour faire le point sur sa lutte syndicale.
Cette question divise l’Ept. Alors que les enseignants et le personnel administratif sont contre ce projet, les étudiants voient le retour des militaires comme un moyen de pacification de leur école. Selon, par contre, le ministre de l’enseignement supérieur Mary Teuw Niane, rien n’est encore décidé concernant le projet. Il soutient qu’un rapport circonstancié sera remis au chef de l’Etat «avant toute décision définitive sur ce dossier».
Par ailleurs, le syndicat est revenu sur les crises qui minent les universités publiques. Dans le cas de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Ugb) : «Le Saes soutient la Coordi­nation de l’Ugb dans son refus de voter un budget non conforme aux principes de transparence et de sincérité.» Il condamne la gérance de l’Uni­versité Assane Seck de Zi­guinchor (Uasz) : «Le Saes décrie la gestion calamiteuse et nébuleuse de l’Uasz et demande au gouvernement de prendre ses responsabilités afin d’assurer le fonctionnement normal du service public de l’enseignement supérieur dans cette jeune institution.»Dans la même veine, les enseignants du supérieur de­mandent la cessation «immédiate» des «intimidations» et «me­naces» dont «sont victimes les enseignants-chercheurs en­gagés dans la défense des intérêts légitimes de leur institution». Face à cette situation, il alerte l’opinion : «Le Saes attire une fois de plus l’attention de l’opinion sur la démarche du Gouvernement qui a opté pour le mépris, le dilatoire et le pourrissement comme réponse à la demande de la mise en œuvre des accords signés.»
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