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Sécurité publique : Ics, Suneor, centre Abdou Diouf pas sûrs
Publié le jeudi 3 mars 2016  |  Le Quotidien
Francophonie:
© aDakar.com par MB
Francophonie: Le Centre International de Conférence de Diamniadio fin prêt
Dakar, le 21 Octobre 2014- Le président de la République Macky Sall va procéder à l`inauguration du Centre International de Conférence de Diamniadio. L`établissement qui a coûté 51 milliards va abriter le Sommet de la Francophonie.




Dans son rapport 2015, la direction de la Protection civile a constaté que 372 bâtiments menacent ruine alors que 225 autres se sont effondrés provoquant 13 décès. Dans un autre volet de son rapport, la Dpc a aussi épinglé des entreprises qui présentent des anomalies comme la Suneor, les Ics ou le Centre de conférence Abdou Diouf...

La Direction de la protection civile (Dpc) a dessiné, dans son rapport 2015, une carte assez concise de la situation sénégalaise. Dans son document, la Dpc construit la réalité sénégalaise à travers des faits chiffrés et détaillés qui montrent l’ampleur des anomalies qui défigurent l’architecture sénégalaise. En 2015, 225 bâtiments se sont effondrés provoquant 13 décès alors que 372 menacent ruine. Inquiétant !
Dans les grandes entreprises publiques, parapubliques et privées, le respect des normes de sécurité est presque banalisé dans un environnement où les risques sont énormes. Les visites de sécurité des agents de la Dpc dans des zones à risque permettent d’évaluer le danger encouru par les travailleurs : Par exemple, la salle du Centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniadio ne répond pas à toutes les normes de sécurité. Dans son rapport, la Dpc a relevé quelques anomalies : Il s’agit de l’insuffisance et la mal répartition des extincteurs, des indications déterminant le mode d‘utilisation des appareils portatifs uniquement en anglais ainsi que la distance trop éloignée à parcourir à partir d‘une chaise de la loge des officiels pour atteindre un dégagement en cas d’évacuation et l’absence de personnel qualifié pour l‘utilisation des moyens de secours. Face à cette situation, elle a recommandé l’ouverture d’issues de secours au niveau des deux extrémités de la loge des officiels pour faciliter l‘évacuation et éviter la panique en cas d’urgence, le recrutement d’une personne qualifiée responsable de la sécurité incendie, l’assurance d’un service de sécurité incendie 24/24 et la mise en place de deux Ria et de deux extincteurs pour une bonne ceinture de sécurité de la salle.

Ics, Suneor, Centre Abdou Diouf pas aux normes
Par ailleurs, la Suneor présente des anomalies qui laissent imaginer le pire : Absences d’épreuve de l’installation incendie du site, de documents attestant le bon fonctionnement du réseau incendie armé, d’agent émulseur pour la lutte contre un éventuel incendie des cuves de gasoil. Sans oublier la présence d’ammoniac non-nécessaire aux procédés de fabrication, la non-mise à jour du Poi de l’établissement. Face à cette situation, la Dpc recommande la mise en épreuve de l’installation incendie du site en collaboration avec la Bnsp et la fourniture d’une attestation de bon fonctionnement du réseau d’incendie armé.
Chez la société Amerger Casamance, le non-affichage des produits dangereux, l’absence de contrôle des équipements sous pression par un organisme agréé, d’un réseau de détecteur d’ammoniac dans la salle des machines font parties des anomalies relevées. Quid de la société Sénégal-Pêche ? On constate l’insuffisance de la réserve d’eau d’incendie, l’absence de détection incendie (détecteurs de fumée optique, ionique, thermique…) et de détection toxique, de signalisation des itinéraires d’évacuation et du point de rassemblement en cas d’alerte. Au niveau de la Soboa, le personnel n’est pas suffisamment formé et les moyens de secours au niveau de la salle de produits chimiques sont aussi insuffisants alors que l’accès à la salle ammoniac est encombré. Pis, l’absence de détection incendie (détecteurs de fumée otique, ionique, thermique…) et de détection toxique permettant au personnel d’anticiper sur des actions en cas d’incident ou d’accident.
Chez les Industries chimiques du Sénégal, la situation n’est guère reluisante : La Dpc a relevé la non mise à jour du Poi, les appareils respiratoires filtrants en dotation périmés et dépassés, l’absence de vérification des installations électriques par un organisme agréé, de bac de sable et de pelle de projection au niveau du stockage de gasoil ainsi qu’un défaut de vérification des moyens de secours. C’est dire...
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