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48H de grève du Sytjust: Colère noire au palais de justice
Publié le jeudi 3 mars 2016  |  Enquête Plus
Saint-Louis
© aDakar.com par DF
Saint-Louis : le SYTJUST menace de paralyser le système judiciaire
Dakar, le 31 Décembre 2014 - Le Syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST) menace de paralyser le système judiciaire, si d`ici le 31 janvier prochain ses doléances ne sont pas satisfaites, a déclaré, mercredi à Saint-Louis, Me Ibrahima Diop, son secrétaire exécutif à Saint-Louis.




Comme hier, le fonctionnement de la justice sera paralysé aujourd’hui, à cause du mouvement de grève de 48 heures décrétée par le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust).

‘’Greffe en colère’’. Ce message était visible, hier, dans le hall du Tribunal de Dakar où les travailleurs de la justice ont suivi le mot d’ordre de 48 heures de grève. Le mouvement d’humeur qui prend fin aujourd’hui a été décrété par le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust). Intitulée ‘’Les heures de la colère’’, cette grève est une manière pour les travailleurs de la justice d’exprimer leur colère due au non-paiement de leurs heures supplémentaires du mois de février. ‘’En cette fin du mois de février, c’est avec un grand émoi que beaucoup de fonctionnaires ont trouvé un solde dérisoire voire négatif avec la défalcation d’une importante somme sur leur salaire et qui représente les heures supplémentaires’’, s’est désolé Me El Hadj Aya Boun Malick Diop, secrétaire général du Sytjust, lors du point de presse tenu hier au Palais de justice Lat Dior.

Le syndicaliste réclame la restitution du montant représentant leurs heures supplémentaires, sans quoi, ils vont poursuivre leur grève jusqu’à satisfaction de leur revendication. Me Diop et ses camarades syndicalistes tiennent le ministre de l’Economie et des Finances comme seul responsable de cette paralysie. ‘’Ce n’est pas de gaîté de cœur que nous observons la grève, car nous ne voulons pas porter préjudice aux justiciables, mais nous avons été contraints par le ministre Amadou Bâ’’, justifie le secrétaire général du Sytjust qui accuse l’argentier de l’Etat d’avoir procédé à la suppression sur la base d’un mauvais calcul. ‘’L’argument des heures de nuit est un faux argument car les travailleurs de la justice travaillent au-delà des horaires’’, martèle le syndicaliste, tout en soulignant que ce qu’ils perçoivent comme heures supplémentaires, ‘’ce sont des forfaits qui ne rétribuent pas pleinement les sacrifices consentis pour assurer un bon fonctionnement du service de la justice’’.

Au-delà de cette suppression, le syndicaliste fustige la politique économique du ministre l’Economie qu’il juge ‘’vide d’humanisme au profit des bailleurs de fonds comme le FMI et la Banque mondiale’’. C’est pourquoi, avertit Me Ameth Touré, chargé de la communication, ‘’le Sytjust n’acceptera plus de subir les agressions du ministre qui est en train d’emprunter la mauvaise voie en torpillant tous les acquis’’. Sur sa lancée, le greffier invite le Chef de l’Etat, mais aussi les autorités judiciaires, à apporter des solutions à leurs préoccupations et celle de l’administration en général. Sinon, celle-ci sera un jour paralysée par une grève générale.

Si le mouvement a été respecté sur l’ensemble du territoire national, au Palais de justice Lat Dior, l’audience des flagrants délits s’est tout de même tenue. Un gendarme faisait office de greffier ad hoc mais plusieurs avocats ont préféré renvoyer leurs dossiers pour ne pas courir après un jugement. Quant aux justiciables venus déposer ou récupérer des papiers d’actes administratifs comme les extraits de casier judiciaire, les certificats de nationalité et autres, ils ne savaient pas à quel greffier ou secrétaire se fier. Ils risquent de subir le même sort aujourd’hui, deuxième jour de grève.
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