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Inauguration du premier poste de santé amélioré de Dembacane d’un coût de 215 millions: Awa Marie Coll Seck enrichit le PEV du vaccin contre l’hépatite B
Publié le mardi 23 fevrier 2016  |  Sud Quotidien
Ebola
© aDakar.com par DF
Ebola : les Etats invités à agir ensemble pour une riposte ciblée
Dakar, le 20 Janvier 2015 - La persistance de la menace de l’épidémie d’Ebola oblige les Etats à ‘’agir ensemble, vite et avec efficacité pour réfléchir aux meilleurs moyens susceptibles d’apporter une riposte ciblée, avec rigueur, dans la discipline et la cohésion’’, a indiqué Awa Marie Coll Seck, ministre de la Santé et de l’Action sociale.




En visite de travail dans la région de Matam, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck, a procédé, ce week-end, au lancement de l’introduction du vaccin contre l’hépatite B à la naissance dans le PEV dans la commune de Dembancané. Une collectivité locale qui a étrenné, à l’occasion, son premier poste de santé, fruits de la coopération entre le Sénégal et la France.

C’est dans la ferveur que les populations de Dembancané, dans le département de Kanel (Matam) ont étrenné leur nouveau poste de santé amélioré. L’infrastructure a été inaugurée par Mme le ministre de la Santé et de l’Action sociale qui était accompagnée de l’ambassadeur de la France, Jean Félix Paganon, du directeur du Programme d’Appui aux Initiatives de Solidarité pour le Développement (PAISD), du représentant de l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) au Sénégal, du Conseiller chargé du PEV, du représentant du Bureau UNICEF et du représentant de l’USAID. Entre autres partenaires du projet qui ont salué, en présence des autorités administratives, des élus locaux et des leaders communautaires, les efforts consentis par l’Etat dans le sens du renforcement de l’accès des populations aux soins de santé et l’implication des émigrés dans le développement de leur localité.

Né de l’initiative des ressortissants de la localité établis en France, le projet de construction du poste de santé amélioré s’est concrétisé grâce à l’engagement de toutes les associations de développement du village et du soutien du PAISD. Ainsi, le financement de ce joyau se chiffre à la somme de 215 millions de nos francs dont 165 millions 517 mille 450 F Cfa de coût de construction et d’équipement au titre du code de Co-développement via le PAISD qui a mobilisé 70% de l’enveloppe. Les associations pour le progrès et le développement de Dembancané basées au Sénégal et en France ont contribué à hauteur de 30% du budget de construction et d’équipement.

LE ROLE EXEMPLAIRE DES RESSORTISSANTS DE DEMBANCANE A DAKAR ET EN France

En sus de ce montant, précise le député Demba Diop, les populations ont financé des travaux supplémentaires d’un montant de 49 millions 182 mille 550 F Cfa, soit un effort financier très important qui porte la contribution financière du village à la somme de 99 milions 137 mille 785 F Cfa, compte non tenu des dépenses de payement des factures d’eau, d’électricité et des salaires du gardien.
Construit suivant les dernières normes de référence, le poste de santé amélioré compte un bâtiment abritant la maternité, un dispensaire, un logement des personnels sanitaires et une case pour les accompagnants. A cela, s’ajoutent, un laboratoire, une salle d’hospitalisation, un poste de garde et des aménagements extérieurs. Un grand projet qui a bénéficié de l’accompagnement de l’Etat avec l’affectation d’un Infirmier chef de poste (ICP), d’une sage-femme et d’une ambulance médicalisée qui répond à une promesse du ministre de la Santé.

Au cours de la cérémonie d’inauguration, les présidents des Associations des Ressortissants de Dembancané à Dakar et des Ressortissants de Dembancané en France ont exprimé leur satisfaction de l’aboutissement du partenariat qui les lie au PAISD. Avant de réitérer leur engagement à œuvrer davantage pour le développement de leur localité. Une réalisation de haute portée comme le précisera Ibrahima Camara, le représentant des émigrés de Dembancané en France, «qui contribuera à améliorer la santé des populations».

LA FRANCE FIERE D’ACCOMPAGNER LES EFFORTS DES MIGRANTS SENEGALAIS

Dans son allocution, l’ambassadeur de France s’est félicité du professionnalisme de la Cellule de coordination du PAISD dans l’accompagnement de ce projet. Il a également saisi l’occasion qui lui était offerte pour rendre un hommage particulier à Mme le ministre de la Santé et de l’Action sociale. Aux regards des actions qu’elle entreprend en terme de soutien, d’accompagnement et d’appui pour la concrétisation des questions de santé publique qui intègrent la vision du chef de l’Etat, comme la santé mère-enfant et la vaccination. Si l’on sait que, «c’est sous l’impulsion du ministre Awa Marie Coll Seck, que le Sénégal a été le premier pays africain à atteindre les objectifs de l’OMD en matière de vaccination».

«La France est fière d’accompagner les efforts des migrants sénégalais en France dans la contribution au développement de leur communauté d’origine. Un programme existe pour soutenir ces efforts à travers le PAISD depuis dix ans. Cela représente 27 milliards de F Cfa dans des projets qui apportent une amélioration à la vie quotidienne des populations dans tous les domaines. Cette réalisation est un bel exemple, au moment où on fait des efforts pour apporter des solutions aux flux migratoires (…)», annonce l’ambassadeur de France.

FUTURES GENERATIONS SANS CIRRHOSES DU FOIE DUES A L’HEPATITE B

Après avoir affiché sa détermination à lutter contre la maladie, Mme le ministre de la Santé et de l’Action sociale procédera solennellement au lancement de l’introduction du vaccin contre l’hépatite B à la naissance dans le PEV. «Désormais, le vaccin contre l’hépatite B sera combiné dans le PEV, on a ciblé de vacciner les enfants à la naissance pour les protéger, pour que les futures générations vivent sans cirrhoses du foie dues à l’hépatite B, et sans cancer primitif du foie dû à l’hépatite B», déclare-t-elle.
Après avoir rendu un hommage mérité aux femmes de la région, Awa Marie Coll Seck adressera aussi de vifs remerciements aux «bajenn gokh» qui l’ont accompagnée dans ce périple qu’elle a effectué dans le Fouta. 72 heures de route et de séances de travail sans répit qui ont permis au ministre de la Santé et de l’Action sociale de s’imprégner des conditions de travail des services relevant de son département.

MORTALITE INFANTILE: 593 DECES SUR 100 MILLE NAISSANCES VIVANTES

Mme le ministre avait, auparavant, présidé un Comité régional de développement (CRD) sur la santé maternelle et infantile qui, malgré les efforts consentis, présente un tableau peu enviable, suite au diagnostic présenté par les autorités sanitaires. L’absence de spécialistes en pédiatrie constitue, pour la région de Matam, un facteur bloquant de la lutte contre la mortalité infantile qui se traduit en termes de chiffres illustratifs à 593 décès sur 100 mille naissances vivantes.

Face aux nombreux défis à relever dans le cadre de la lutte contre la morbidité et la mortalité infanto-juvénile, le ministre de la Santé et de l’Action sociale entend prendre le taureau par les cornes. Avec justement la mise en place d’un Comité régional de pilotage multisectoriel pour la santé de la mère et de l’enfant. Un comité qui sera composé des autorités administratives, des élus locaux, des guides religieux et coutumiers, des techniciens de santé, d’un représentant de la diaspora, du secteur privé et des partenaires techniques et financiers.

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