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Attaques virulentes contre le PR de la République: Tanor, Niasse, Abdou Fall et Samba Diouldé s’érigent en bouclier
Publié le mardi 23 fevrier 2016  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par MC
Le chef de l`Etat a rencontré les chefs de partis membre de la Coalition "Benno Bokk Yakaar"




Critiqué et attaqué de toute part par l’opposition, la société civile et même par certaines franges de la mouvance présidentielle sur la question relative à la réduction de son mandat, le président de la République peut compter sur le soutien de certains de ses alliés.

Depuis l’adresse à la nation du 16 février 2016 qui a rendu public l’avis du Conseil constitutionnel sur la question de la réduction du mandat présidentiel, le président de la République Macky Sall est devenu la cible principale de ses adversaires politiques. Le Chef de l’État est accusé par l’opposition, la société civile et certains de ses alliés qui ont d’ailleurs claqué le porte de la mouvance présidentielle, d’avoir trahi son engagement entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2012, de réduire son mandat de 7 à 5 ans, une fois élu président.

Cette indignation, selon Moustapha Niasse et ses camarades de l’Alliance des forces du progrès (Afp), est générée par un conflit entre les faits et un référentiel de valeurs. Mais selon les progressistes, ‘’le choc entre l’éthique et le droit ne saurait prospérer car, incontestablement, l’avis du Conseil constitutionnel est juridiquement fondé et participe du schéma classique de l’état de droit’’. En conséquence, ‘’vouloir opposer la légalité qui procède de l’intérêt général à une échelle de valeurs est une posture superficielle’’, croit savoir le leader de l’Afp.

Pour le Parti socialiste (Ps), il ne pouvait pas en être autrement sur la question de la réduction du mandat présidentiel de 7 à 5 ans. ‘’Nous pensons que ce débat est vidé. Nous respectons les institutions, la séparation des pouvoirs et nous estimons que les 5 sages du Conseil constitutionnel ont fait un travail sérieux’’, ont déclaré à l’issue de leur dernier Secrétariat exécutif national, Ousmane Tanor Dieng, et ses camarades. Selon les socialistes, même si au finish la réduction de 7 à 5 ans du mandat présidentiel ne peut être appliquée au mandat en cours conformément aux engagements pris devant le peuple sénégalais, ‘’le Président Macky Sall s’est donné les moyens qu’il pouvait utiliser, c’est-à-dire prendre l’initiative, dans le cadre de l’article 51, de proposer un projet de réforme des institutions, recueillir l’avis du Conseil et du président de l’Assemblée nationale’’.

Cette position du Ps est largement partagé par le président du Mouvement ‘’And Nawlé’’. Face à la presse ce week-end à Thiès, l’ancien ministre de la Santé sous Abdoulaye Wade estime même que ‘’le Président Sall a été très inspiré de suivre l’avis du Conseil constitutionnel’’. ‘’On peut avoir des options et des désirs mais il y a aussi l’obligation de respecter les procédures institutionnelles. Surtout que l’engagement d’un candidat est une chose et que les contraintes qui pèsent sur lui en sont une autre. C’est pourquoi je soutiens très fortement la décision du chef de l’Etat’’, soutient Abdou Fall. Le président du Mouvement ‘’Andu Nawlé’’ estime d’ailleurs que ‘’dans le projet de réformes institutionnelles soumis à l’appréciation du peuple sénégalais, il existe des points plus importants que celui de la réduction du mandat présidentiel’’. C’est pourquoi il regrette que les gens n’aient pas débattu de cela.

Si le ‘’Non’’ l’emporte sur le ‘’Oui’’

Pour sa part, le Secrétaire général du Parti de la Renaissance et de la Citoyenneté (Prc) lui, attire l’attention du peuple sénégalais sur les risques qu’il y a de rejeter les réformes institutionnelles que propose le président de la République, Macky Sall, par un ‘’Non’’ massif. Dans une déclaration parvenue hier à EnQuête, le député Samba Diouldé Thiam trouve dramatique que la Constitution de 2001, celle que le Président Abdoulaye Wade a fait voter, avec les modifications intervenues depuis lors, continue de régir notre vie jusqu’à d’autres modifications.

A l’en croire, si le ‘’Non’’ l’emporte sur le ‘’Oui’’, ‘’le mandat du président de la République qui sera élu en 2019 sera de 7 ans et non 5 ans’’. Aussi, ‘’l’intangibilité du nombre de mandats successifs fixé à 2, véritable verrou sécuritaire, pacifique et démocratique, s’envole et dès lors, s’ouvre la possibilité d’une manipulation de la Constitution par une alternance de la durée du mandat de 5 à 7 ans ou inversement, pour laisser béante la porte de l’interprétation du nombre de mandats concernés’’.

Au même moment, dira-t-il, ‘’la rationalisation et la modernisation des partis politiques et des coalitions de partis politiques, chantier titanesque et sociologiquement compliqué, risque d’attendre longtemps, alors que l’explosion cancéreuse date de mai 1981’’. Enfin, souligne-t-il, si le ‘’Non’’ domine le ‘’Oui’’, ‘’la libre implication des candidatures citoyennes dans la gestion des communes et des départements qui pourrait mettre un terme au monopole des partis politiques sur ces structures décentralisées ne se concrétisera pas’’. C’est pourquoi, l’allié de Macky Sall demande aux citoyens sénégalais de ne pas se laisser berner par des ‘’nihilistes qui ne regardent que leurs propres intérêts et non ceux du peuple’’.
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