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Abdou Karim Sall (coordonnateur de l’Apr de Mbao): ‘’Macky Sall n’a jamais trahi ni sa parole ni le peuple’’
Publié le lundi 22 fevrier 2016  |  Enquête Plus
Ouverture
© aDakar.com par DF
Ouverture d`un forum sur le développement des télécommunications
Dakar, le 09 Septembre 2015 - Le Forum sur le développement des télécommunications pour la région Afrique s`est ouvert, mercredi, à Dakar. Il vise le renforcement et l’harmonisation des politiques et cadres réglementaires pour l’intégration des marchés des télécommunications. Photo: Abdou Karim Sall, Directeur général de l`ARTP




Le Coordonnateur des cadres Apr du département de Pikine et non moins Directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) s’érige en bouclier autour du président de la République. Pour Abdou Karim Sall, c’est faire mauvais procès au Président Sall que de dire qu’il a manqué à son engagement de réduire son mandat de 7 à 5 ans.

Le président de la République continue d’essuyer des critiques après à sa décision de faire un mandat de sept ans. La société civile, l’opposition et même certaines franges de la majorité présidentielle parlent de reniement. Avez-vous le même sentiment ?

Le président de la République a usé de toutes les dispositions, de tous les moyens qui devraient lui permettre de réduire son mandat de 7 à 5 ans et de se l’appliquer dans son mandat en cours. Comme l’ont constaté tous les Sénégalais, c’est le Conseil constitutionnel qui a rendu une décision défavorable à l’application de cette mesure sur le mandat en cours, et que Macky Sall a respecté en tant que républicain, mais surtout en tant que président de la République, gardien de la Constitution.

Peut-on dire que le président de la République a respecté sa parole donnée, si on sait qu’il avait pris l’engagement de réduire son mandat?

Vous avez dit engagement. C’était bien sûr un engagement. Mais cet engagement devait passer à travers des dispositions conformes à notre charte fondamentale, la Constitution. Le président de la République, malgré des voix qui se sont élevées au niveau de sa formation politique, est allé jusqu’au bout de cet engagement. Il a proposé une révision constitutionnelle dans laquelle figure en bonne place la réduction du mandat du président de la République applicable bien entendu, au mandat en cours. Sous ce rapport, tous les Sénégalais savent qu’il a voulu respecter l’engagement qu’il avait pris. Mais son engagement ne peut pas être au-dessus de notre charte fondamentale.

Macky Sall n’avait-il pas d’autres voies pour matérialiser son engagement ?

La Constitution prévoit, pour ce qui est de la durée du mandat, que la modification ne peut se faire que par voie référendaire. Cette modification ne pouvait donc pas se faire par voie parlementaire.

Mais il y a certains de vos alliés, dont le député Barthélemy Dias, qui demandent au Président Sall de passer par l’Assemblée nationale, s’il veut vraiment matérialiser sa promesse.

Je pense que c’est une méconnaissance des dispositions de la Loi qui pousse certains à demander au président de la République de passer par la voie parlementaire pour réduire le mandat. La Constitution est très claire, le président l’a appliqué en usant de l’article 51 qui permet de consulter le président de l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel. Et c’est ce qui a été fait.

Certains leaders de l’opposition dénoncent une trahison du président de la République. Que répondez-vous à cela ?

Il faut qu’on sache raison garder. Le président de la République n’a jamais trahi, ni sa parole ni le peuple. Lorsque l’opposition avait émis des réserves sur la validité du troisième mandat d’Abdoulaye Wade, tous ses leaders sont descendus dans la rue pour demander à ce que le Conseil constitutionnel ne valide pas la candidature de Wade. Mais quand le Conseil a pris la décision de valider cette candidature, le président Macky Sall alors opposant, a été le premier à accepter une telle décision en décidant d’aller à la conquête du suffrage des Sénégalais. Ceux-là qui sont aujourd’hui dans l’opposition avait contesté la décision du Conseil constitutionnel, en menant une campagne électorale entre la Place de l’Obélisque et la Place de l’indépendance. Le président de la République, ce n’est pas la première fois qu’il respecte les décisions du Conseil constitutionnel et ce ne sera pas la dernière fois.

Comment appréciez-vous l’attitude du Pds qui dénonce également à son tour un reniement?

Les libéraux sont très mal placés pour se prononcer sur la question. Ils ont eu à modifier et à tripatouiller la Constitution à plusieurs reprises.

Idrissa Seck, à travers un verset coranique, rappelle au président Macky Sall tout le mal qu’il y a à ne pas tenir sa parole donnée, que répondez-vous ?

Idrissa Seck est un as de la volteface. Il a habitué les Sénégalais à dire des choses auxquelles il n’y croit pas. Il ne peut pas donner de leçon au président de la République, encore moins à l’Apr en ce qui concerne la constance, la fidélité et le respect de la parole donnée. Parce qu’on sait qu’Idrissa lui-même avait dit à un moment donné, qu’il ne se présentera jamais contre le Président Abdoulaye Wade et il l’a fait. Idrissa Seck peut s’agiter mais il doit féliciter le Conseil constitutionnel qui, a différé son naufrage et celui de son parti Rewmi. Et, sur le plan de la compétence, les Sénégalais ont eu à expérimenter les deux hommes et il n’y a point de comparaison entre Idrissa Seck et Macky Sall en ce qui concerne l’honneur, la compétence et l’engagement à vouloir résoudre les problèmes des Sénégalais.

Le référendum est prévu le 20 mars prochain. Ne craignez-vous pas un faible taux de participation ou tout simplement un rejet ?

L’Alliance pour la République est majoritaire dans ce pays. C’est cela la réalité. Le moment venu, l’opposition constatera que les Sénégalais sont collés aux intentions du président de la République de réduire le mandat présidentiel de 7 à 5 ans. Ils voteront massivement cette Constitution avec un ‘’Oui’’ qui va largement triompher sur le ‘’Non’’. Et avec un ‘’Oui’’ qui représentera plus de 70%. C’est en ce moment qu’ils vont comprendre que le président de la République est en train de faire un bon travail en déroulant le Pse.

Des voix comme celle de « Y en a marre » s’élèvent déjà pour appeler à un « Non « massif.

Y en a marre de quoi ? Le mouvement en avait marre d’Abdoulaye Wade. Je pense qu’il faut qu’ils changent de slogan.

Est-ce qu’aujourd’hui le mouvement n’en a pas marre de Macky Sall ?

Non ! Je pense qu’on ne peut pas s’inscrire dans une éternelle répétition. Le mouvement Y en a marre ne peut pas conditionner les résultats de ce référendum. Nous sommes sur le terrain, nous allons nous battre pour que le président de la République puisse faire passer sa volonté de réduire le mandat présidentiel.

Quels sont les moyens que vous vous donnez sur le terrain pour le triomphe du ‘’Oui’’ ?

Nous allons nous investir sur le terrain, battre campagne pour un ‘’Oui’’ massif. Les Sénégalais ont fini de croire au président de la République dont l’engagement et la conviction consistent depuis toujours à porter le Sénégal dans le concert des pays émergents.

Pensez-vous que les Sénégalais font toujours confiance au président Macky Sall après ce qui s’est passé avec le mandat présidentiel ?

Vous verrez après le référendum. Vous vous rendrez compte que les Sénégalais font confiance et continuent de faire confiance au président de la République, Macky Sall.

Ce référendum ne constitue t-il pas en quelque sorte, un baromètre pour la majorité présidentielle en perspective des prochaines joutes électorales ?

Nous allons l’utiliser comme un baromètre et nous allons nous battre pour que tous ceux qui croient au président de la République, puissent voter massivement ‘’Oui’’. Je ne parle pas seulement des militants de l’Apr, je parle également des militants du Programme Sénégal émergent, ceux-là qui ont fini d’être convaincus par le président de la République en termes des actions qu’il pose au quotidien pour transformer les conditions de vie de nos concitoyens.

Quelle est à présent la situation du parti présidentiel au niveau du département de Pikine après les échauffourées entre vos proches et ceux du maire Abdoulaye Timbo ?

Ce qui s’est passé dans le département de Pikine, je vais le mentionner pour le regretter. C’est un incident et pour moi, il est clos. Nous avons la claire conscience que nous ne pouvons pas gagner ce département si nous ne nous donnons pas la main. Je suis dans les dispositions pour que la sérénité revienne dans le département parce que c’est la condition sine qua non pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés, et qui consistent à donner au président de la République une écrasante majorité en 2017 lors des élections législatives et en 2019 lors de la présidentielle. Mais aussi et surtout de faire voter massivement le ‘’Oui’’ lors du référendum du 20 mars prochain.

Où en sont vos rapports avec le maire de Pikine, Abdoulaye Timbo ?

Nous avons de très bonnes relations. Je n’ai jamais eu de relations heurtées avec le maire de Pikine. Comme je l’ai dit, je place ce qui s’est passé dans le compte d’un incident qui est survenu et que nous n’avons pas planifié. Nous prendrons toutes les dispositions pour éviter cela. Mais il faut souligner qu’il n’y a pas que moi dans le département de Pikine, il y a d’autres personnes et d’autres identités remarquables. Il y a des maires dans le département de Pikine qui ont gagné leur mairie et qui sont de dignes représentants de notre parti au niveau de ses communes. Ces maires aussi, il faut qu’on prenne compte de leur présence et qu’on leur donne toute la considération due à leur rang.

Quelle est la situation de l’Apr à Mbao ?

Si on devait organiser des élections locales aujourd’hui à Mbao, je pense qu’il n’y aurait même pas de comparaison possible entre notre formation politique et les autres partis adverses.

Pourtant, vous avez perdu la mairie lors des dernières locales dans cette commune.

Nous n’avons pas été vigilants. Il y a avait des chocs d’ambition entre responsables du parti. Je suis parti seul dans une liste et ceux-là qui ont gagné sont de Rewmi, qui était en coalition avec le Pds et le Bokk Guis Gis. Nous avions eu une différence d’un peu plus de 100 voix. Je pense que si on fait le cumul des voix, l’Apr est largement majoritaire dans la commune. Nous ferons en sorte que lors des prochaines élections législatives, présidentielle et lors du prochain référendum, que cela se traduise dans les urnes et que notre parti en sorte vainqueur.
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