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Respect des accords : L’école dans la rue
Publié le samedi 20 fevrier 2016  |  Le Quotidien
Ucad:
© aDakar.com par MBN
Ucad: Le SAES et les étudiants ont participé à une procession silencieuse à la mémoire de Bassirou Faye
Dakar, le 21 Août 2014- Une semaine après la mort de l`étudiant Bassirou Faye à l`université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Syndicat Autonome de l`Enseignement Supérieur (SAES) a organisé une procession silencieuse à la mémoire du défunt étudiant. Ce Rassemblement a été l`occasion pour étudiants professeurs et syndicalistes de plaider pour une Université sans violence.




L’axe Fastef-rond-point Jet d’eau a été transformé en salles de classe et amphis par les enseignants. Comme promis, le Saes et les autres syndicats de l’enseignement sont descendus dans la rue hier pour rappeler à l’Etat ses engagements, mais aussi «exiger» le respect des accords signés avec le gouvernement.

Il était la mascotte de la marche. Vêtu de sa toge jaune et noire d’universitaire, Pr Malick Ndiaye, brandit, devant les caméras, une pancarte sur la­quel­le est écrit : «1/ 10eme du budget du Palais peut sauver le système éducatif sénégalais.» Hier, les syndicats de l’enseignement sont descendus dans la rue pour demander le respect des protocoles d’accord signés avec le gouvernement. Venus des régions de Thiès, Saint-Louis, Ziguinchor, Dakar, les enseignants du Saes, du Cusems, du Grand cadre, le Sels originel, l’Uden/Rénovation ont boudé les salles de classe et amphis ce jeudi pour déverser leur colère dans la rue. Il est difficile, par contre, de préciser avec exactitude que la promesse des grévistes de mobiliser 10 mille participants à la marche d’hier a été atteinte. Une chose est sûre : la mobilisation a été forte pour la «restauration de la dignité de l’enseignant et le respect des accords signés».
A l’image du Pr Malick Ndiaye, les marcheurs avaient leurs pancartes sur lesquelles étaient mentionnés les «maux » du système éducatif : de l’élémentaire au supérieur en passant par le moyen-secondaire. Entre la Fastef et le Rond-point Jet d’eau, les manifestants ont élevé la voix : «Respectez les accords ! Wax wakhétt daffa doy ! Ecole poubelle, y’en a marre !» Dans la déclaration commune du Saes, du Cusems, du Grand cadre, les syndicalistes ont déploré l’attitude du gouvernement qui avait promis de ne signer que des «accords réalistes et réalisables». Au finish, il «n’a pas respecté ses engagements» pris avec les syndicats.
Seydi Ababacar Ndiaye, secrétaire général du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur et ses camarades des autres syndicats signataires de ladite déclaration ont regretté que «les protocoles d’accords que le gouvernement du Sénégal a respectivement signés avec le Saes en 2011, le Grand cadre et le Cusems le 17 février 2014 n’ont jusque –là pas fait l’objet de matérialisation effective. Les différents procès-verbaux si­gnés en 2015 avec lesdits syndicats ont également connu le même sort». Selon eux, la rupture, tant chantée par le régime de Macky Sall dans le secteur de l’éducation, n’est rien «qu’une perpétuation d’une tradition de mensonge d’Etat qui aura comme seule et unique conséquence le discrédit de la signature de l’Etat du Sénégal auprès de ses partenaires». Pour Ab­dou­laye Ndoye, c’est paradoxal qu’au mo­ment où l’Etat «refuse» de respecter ses engagements «pa­ye le luxe de faire des dépenses de prestige, 500 mille F Cfa pour une épouse d’ambassadeur, un enseignant Bac plus 6 qui a 30 ans de service n’a pas 500 mille franc par mois. Des institutions budgétivores, inopportunes, im­po­pulaires, qui ne servent à rien sinon à une clientèle politique». Ils ont promis qu’ils ne se laisseront plus distraire. La manifestation va constituer un point de départ d’un compagnonnage dans la durée pour la défense du système éducatif sénégalais, ont-ils fait savoir à la presse.
Pour rappel, le Saes réclame la réforme des titres, de la retraite, le droit au logement et la prise en charge médicale. Le Cusems et le Grand cadre «exigent», entre autres, la fin de lenteurs administratives.
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