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Education - Mamadou Lamine Dianté, secrétaire général Saes-Cusems aux enseignants : «Si nous ne luttons pas, nous allons choisir la voie de la résignation !»
Publié le jeudi 11 fevrier 2016  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par DF
Le Grand Cadre annonce le dépôt d`un préavis de grève
Dakar, le 11 Janvier 2016 - Le Cadre cadre des syndicats d`enseignants (GCSE) a annoncé le dépôt d`un préavis de grève couvrant la période du 8 janvier au 31 décembre 2016. Le dépôt de ce préavis de grève est la conséquence du non-respect du protocole d`accord signé avec le gouvernement.




A Mbour où il évaluait le premier plan d’actions du Grand cadre, Mamadou Lamine Dianté a appelé les enseignants à se préparer à une longue lutte pour pousser le gouvernement à respecter ses engagements. Cela n’augure encore rien de bon pour l’école sénégalaise.

Le débrayage des enseignants du Grand cadre a été bien suivi hier à Mbour. Les enseignants de cette ville, qui ont reçu hier à l’école Cheikh Mbaba Sow, le secrétaire général du Saems-Cusems, coordonnateur du Grand cadre et porte-parole des enseignants et sa délégation, ont tenu la première Assemblée générale du Grand cadre durant l’année 2015-2016. Et Mamadou Lamine Dianté a invité ses camardes à se préparer à une longue lutte : «Camarades si nous ne luttons pas, nous allons choisir la voie de la résignation et si cette voie est suivie, il s’en est fini pour le mouvement syndical enseignant, pour les acquis démocratiques et les autorités qu’on a en face de nous vont bondir comme des fauves pour nous dévorer. Cela nous ne devons pas l’accepter.» Justifiant ces attaques par l’appréciation que le Grand cadre a faite sur l’exécution des engagements de l’Etat, Mama­dou Lamine Dianté affiche sa détermination : «Certains points ne sont pas négociables : sur la validation au 2/3 avec le rappel des années de volontariat, de vacation et de contractualisation pour les Mc et Pc reclassés comme fonctionnaires, la loi 61-33 modifiée a été votée en procédure d’urgence le 3 avril 2015, les dépôts de dossiers ont démarré le 15 mai 2015 dans les inspections. Sur plus de 20 mille dossiers déposés, la Fonction publique n’a publié que 513 actes de validation au mois de décembre 2015. Et depuis lors, plus aucun autre acte de validation de fonctionnaires n’a été publié.»
Très précis dans son argumentaire, il poursuit : «Le président de la République avait engagé son gouvernement à payer 5 milliards de F Cfa, à compter de janvier 2016, au titre de l’alignement indiciaire ; et 6,1 milliards au titre de la part contributive de l’Etat au Fnr. Autant vous dire que rien de cela n’a été fait, car aucun des 513 enseignants ayant reçu leurs actes de validation n’a pu bénéficier de l’alignement indiciaire à la fin du mois de janvier 2016.»
Face à cette situation, le patron du Grand cadre réitère l’engagement de son syndicat et pointe un doigt accusateur sur le ministre de l’Economie et des finances. Il accuse : «Ce n’est pas Macky Sall, mais plutôt le ministre Amadou Ba qui est le président du Sénégal (Sic) car lorsqu’on n’a rencontré le gouvernement, il dit sur la question de la validation : «Ne vous fatiguez pas car on n’a fait le cadrage jusqu’en 2018, la caisse est fermée, il n’y a plus rien à faire dans cette caisse là.» Nous sommes allés voir le Premier ministre qui donne des instructions, rien, la position de Amadou Ba est confirmée. On n’a vu le président de la République, Amadou Ba est resté zen. Mais on rappelle à Amadou Ba que ce que le président de la République veut faire le 20 mars 2016 (référendum) n’est pas dans le cadrage, nous ne l’accepterons pas. Cet argent n’est pas pour lui, mais pour les Sénégalais.»
Revenant sur la gestion démocratique des personnels enseignants, il a dénoncé l’attitude de Serigne Mbaye Thiam qui veut «décourager les plénipotentiaires des syndicats et rester le seul maître à bord». «Son plan est cousu de fil blanc. Il avait d’abord réussi perfidement à supprimer la commission des cas sociaux et les rapprochements de conjoints. Il a ensuite déconnecté d’autorité le mouvement des inspecteurs du Mouvement national, ce qui lui a permis d’instaurer une logique de vassalisation des inspecteurs d’académie, aujourd’hui réduits à secourir un ministre plutôt qu’a servir le système éducatif. La gestion démocratique du personnel n’est pas à négocier. Nous ne sommes pas en surnombre, aujourd’hui même si tous les accords étaient respectés, cette question de la gestion démocratique du personnel néces­site la mobilisation de tous les enseignants pour préserver cet acquis du mouvement syndical», prévient Mama­dou Lamine Dianté.
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