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Me Assane Dioma Ndiaye: "Le prétexte du président Macky Sall, est très facile"
Publié le jeudi 18 fevrier 2016  |  aDakar.com
Ouverture
© aDakar.com par DF
Ouverture du procès de Hissène Habré
Dakar, le 20 Juillet 2015 - Le procès de l`ancien président tchadien Hissène Habré s`est ouvert, ce matin, à Dakar. L`ancien chef d`État réfugié au Sénégal depuis 1990 est jugé pour "crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de torture". Photo: Me Assane Dioma Ndiaye, avocat des parties civiles




Le président de la Ligue sénégalaise des droits de l'Homme n'a pas caché sa déception après l'annonce du président de la République de ne pas réduire son mandat. Selon Me Assane Dioma Ndiaye, le Conseil constitutionnel se devait d'exercer son devoir d'ingratitude au lieu de suivre la ligne tracée par le régime.

"Le Conseil constitutionnel a déçu. En de telles circonstances, même si on est nommé par le chef de l'État, on a le devoir d'ingratitude et non celui de reconnaissance. Les membres du Conseil constitutionnel ne doivent pas être assujettis aux désirs du président de la République ou de son gouvernement. En dehors de la forme républicaine, le peuple peut se prononcer sur toute question", a indiqué le président de la LSDH dans les colonnes de l'As.

Pour le défenseur des droits de l'Homme, en renonçant à s'appliquer la réduction du mandat, Macky Sall donne raison aux personnes qui le soupçonnaient de n'avoir jamais eu la volonté de réduire son mandat. D'ailleurs, pour lui le prétexte choisi par Macky Sall pour ne pas tenir son engagement est très facile.

"Cette acte posé par le président Macky Sall donne raison à ceux qui disaient qu'il n'avait pas la volonté politique de ramener son mandat à cinq ans et d'aller aux élections en 2017. Le prétexte du président Macky Sall, est très facile. Si l'on s'en réfère aux réactions reçues à travers le monde, le Sénégal qui passait pour être un porte-étendard de la démocratie a raté un rendez-vous avec l'histoire", a dit Me Assane Dioma Ndiaye.
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