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Jugés pour évasion et complicité à Diourbel: Boy Djinné et les cinq gardes édifiés le 1er mars prochain
Publié le jeudi 18 fevrier 2016  |  Enquête Plus
Pape
© Autre presse par DR
Pape Modou Fall, alias Boy Djinné s`est encore évadé




Comme annoncé dans notre édition d’avant-hier mardi, Baye Modou Fall alias Boy Djinné a été jugé hier, devant le tribunal correctionnel de Diourbel, pour évasion. Mais l’As de l’évasion n’a pas comparu car il se trouve en Gambie où il s’est réfugié, depuis le mois passé, après s’être évadé de la prison de Diourbel. Même si tous ses présumés complices n’étaient pas présents (cinq gardes pénitentiaires dont trois en retraite), à la barre, M. Diop Th. Danfakha et O. Diouf ont clamé leur innocence. Le trio est revenu sur les circonstances des deux évasions survenues en 2008.

Lors de la première, Boy Djinné était logé au quartier des mineurs. Le jour de l’évasion, il avait prétexté prendre une douche et en avait profité pour passer par le toit en zinc. Comme le robinet continuait de couler, ses codétenus pensaient qu’il était toujours sous la douche. Après 30 minutes d’attente, ils ont ouvert la porte et il n’y avait plus l’ombre du prisonnier. Appréhendé trois mois plus tard, le Michael Scofield sénégalais (un acteur d’un film sur l’évasion) a encore réussi à se faire la malle. Cette fois-ci, il avait simulé une grève de la faim. Mis en cellule, il avait enlevé le toit et disparu dans la nature.

Ces explications fournies, les gardes, poursuivis pour négligence et complicité d’évasion, ont soutenu qu’ils n’ont commis aucune faute, car toutes les mesures de sécurité avaient été prises. Au moment de se rendre aux toilettes, le prisonnier ne portait sur lui qu’un caleçon. Par conséquent, ils ont fait savoir aux juges qu’il n’y avait même pas de barre de fer, que c’était facile de briser les zincs. Outre le fait que la prison ne répond pas aux normes, les prévenus ont également évoqué un déficit d’effectif. Car, ils étaient quatre gardes à assurer la surveillance de 400 détenus.

C’est pourquoi, leur avocat, Me Assane Dioma Ndiaye, a demandé qu’ils soient relaxés, alors que le parquet a demandé l’application de la loi. Pour Me Ndiaye, l’Etat est le seul responsable dans cette affaire à ne pas respecter la norme, en termes d’effectif. Au lieu d’un garde pour 2 détenus, le ratio était de 1 pour 100 prisonniers. L’avocat a accusé l’Etat d’être défaillant, parce que le mirador ne disposait même pas de lumière pour éclairer la cour. Ceci aurait évité la seconde évasion survenue aux environs de 2 heures du matin. Compte tenu de tous ces arguments, il a plaidé la relaxe des gardes qui seront édifiés sur leur sort, le 1er mars prochain.
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